People In Planes
Beyond The Horizon |
Label :
Wind-Up |
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Sorti il y a déjà plus de deux ans, As Far As The Eye Can See était une bien bonne nouvelle pour la (power) pop anglaise. Le groupe s'est forgé une petite réputation amplement méritée et une estime certaine un peu partout sur le globe. A l'heure du second album, qu'en est-il donc de People In Planes ? Et bien, comme pour justifier son titre, Beyond The Horizon a tâché de voir plus loin quitte à s'amocher d'un peu trop d'orgueil.
PIP (excusez du peu cette abréviation déplacée...) confirme d'une part tout le bien que l'on pensait de lui, et continue son petit trajet là où on l'aurait imaginé ; et tend d'autre part à s'enliser dans le manque d'inspiration ou - on ne l'espère pas pour le futur - dans la facilité. On est ravis : il s'agit toujours de rock pop, efficace et accrocheur, planant et émotif. Ce qu'on avait perçu et prédit à la lecture du premier album est ici corroboré à 100%. Le quintet s'affirme définitivement comme une formation mélodique intelligente friante de riffs gras, alourdissant une chanson de thèmes qu'on croirait tout droit sortis des doigts de Pearl Jam ou Soundgarden, ou de plus vilains metaleux. Et entre parenthèses davantage Soundgarden du fait que la voix de Gareth Jones auparavant si neutre s'est émancipée, au point de mimer par moment Chris Cornell (dès "Last Man Standing") ou tenter plus large tessiture (on pense aussi parfois à Hawksley Workman). Le son du groupe (qui aura ici usé les producteurs), est encore plus puissant, ample voire carrément blockbuster, où les guitares ont un rôle très important. Muscler les mélodies et insuffler l'énergie aux structures (dont les intensités sont toujours maîtrisées avec autant d'habilité). Crade mais restant dans l'ère du temps, aux effets atmosphèrique mûrement réfléchis. Une production et des idées qui ne cherchent pas à évoquer une influence ou un mouvement précis, aucun revival ne venant à l'esprit. On évoquait jadis une modernité issue des Pumpkins même si le répertoire est différent, on avait bel et bien raison, et on savoure le filet noisy et les sons grungy qui en découlent discrètement.
Mais voilà, si c'est de rock bien pop qu'est fait cet album, on pourra sans excès lui reprocher d'être un peu trop pop, un peu trop pompeux. Comme trop souvent en rock pop, cela se ressent dans les refrains trop chargés, les thèmes ou rythmiques actuels usée : on apprécie mais confond "Mayday" avec une vague impression de déjà-vu, des caisses et des caisses sur "Pretty Buildings", un peu plus de notoriété et "Know By Now" est bon pour une grille de prog NRJ et RTL2... Quelques flagrants délits de clichés sonores qui, s'ils deviennent permanents, pourraient bien finir par reléguer cette équipe pertinente en groupe poppy pour midinettes. On se contentera alors de déguster le travail sur les mélodies, les arrangements, le son, la multitudes d'idées, qui valent incontestablement qu'on s'y attarde et font de cet album une oeuvre néanmoins très très riche. Si l'on regrette amèrement qu'aucun titre n'atteigne réellement le climax aussi satisfaisant d'un "If You Talk To Much", "For Miles Around" ou "Black Widow", on saura avec un peu d'insistance trouver de quoi décoller un chouïa malgré tout.
Plus costaud et coloré qu'un Coldplay, Muse et quelques autres têtes de séries, Beyond The Horizon est moins enthousiasmant que son prédécesseur pour People In Planes, mais toujours aussi encourageant pour la scène british.
PIP (excusez du peu cette abréviation déplacée...) confirme d'une part tout le bien que l'on pensait de lui, et continue son petit trajet là où on l'aurait imaginé ; et tend d'autre part à s'enliser dans le manque d'inspiration ou - on ne l'espère pas pour le futur - dans la facilité. On est ravis : il s'agit toujours de rock pop, efficace et accrocheur, planant et émotif. Ce qu'on avait perçu et prédit à la lecture du premier album est ici corroboré à 100%. Le quintet s'affirme définitivement comme une formation mélodique intelligente friante de riffs gras, alourdissant une chanson de thèmes qu'on croirait tout droit sortis des doigts de Pearl Jam ou Soundgarden, ou de plus vilains metaleux. Et entre parenthèses davantage Soundgarden du fait que la voix de Gareth Jones auparavant si neutre s'est émancipée, au point de mimer par moment Chris Cornell (dès "Last Man Standing") ou tenter plus large tessiture (on pense aussi parfois à Hawksley Workman). Le son du groupe (qui aura ici usé les producteurs), est encore plus puissant, ample voire carrément blockbuster, où les guitares ont un rôle très important. Muscler les mélodies et insuffler l'énergie aux structures (dont les intensités sont toujours maîtrisées avec autant d'habilité). Crade mais restant dans l'ère du temps, aux effets atmosphèrique mûrement réfléchis. Une production et des idées qui ne cherchent pas à évoquer une influence ou un mouvement précis, aucun revival ne venant à l'esprit. On évoquait jadis une modernité issue des Pumpkins même si le répertoire est différent, on avait bel et bien raison, et on savoure le filet noisy et les sons grungy qui en découlent discrètement.
Mais voilà, si c'est de rock bien pop qu'est fait cet album, on pourra sans excès lui reprocher d'être un peu trop pop, un peu trop pompeux. Comme trop souvent en rock pop, cela se ressent dans les refrains trop chargés, les thèmes ou rythmiques actuels usée : on apprécie mais confond "Mayday" avec une vague impression de déjà-vu, des caisses et des caisses sur "Pretty Buildings", un peu plus de notoriété et "Know By Now" est bon pour une grille de prog NRJ et RTL2... Quelques flagrants délits de clichés sonores qui, s'ils deviennent permanents, pourraient bien finir par reléguer cette équipe pertinente en groupe poppy pour midinettes. On se contentera alors de déguster le travail sur les mélodies, les arrangements, le son, la multitudes d'idées, qui valent incontestablement qu'on s'y attarde et font de cet album une oeuvre néanmoins très très riche. Si l'on regrette amèrement qu'aucun titre n'atteigne réellement le climax aussi satisfaisant d'un "If You Talk To Much", "For Miles Around" ou "Black Widow", on saura avec un peu d'insistance trouver de quoi décoller un chouïa malgré tout.
Plus costaud et coloré qu'un Coldplay, Muse et quelques autres têtes de séries, Beyond The Horizon est moins enthousiasmant que son prédécesseur pour People In Planes, mais toujours aussi encourageant pour la scène british.
Sympa 14/20 | par X_YoB |
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