Firewater
The Ponzi Scheme |
Label :
JetSet |
||||
Après un premier disque plus que prometteur, et malgré le renouvellement de son line-up initial, Firewater se retrouve bien vite récupéré par une major qui sent là le bon filon. Il s'agit d'Universal pour ne pas la citer. A cette occasion, le groupe sort un nouvel enregistrement de son deuxième disque The Ponzi Scheme, édité peu de temps auparavant sous label indépendant. Le disque est jouissif, très inventif, et son nom fait directement référence à une célèbre arnaque financière des années 20 portant le nom de son génial inventeur Charles Ponzi.
Ne goûtant certainement pas l'ironie du titre de cet album, et suite à ses ventes déplorables qui n'ont pas pu répondre aux retours sur investissement escomptés, Universal rompt le contrat, laisse le groupe en plan, et envoie ses disques finir prématurément leur carrière dans les bacs à prix cassés des chaînes de distribution. Une injustice de plus dans cet univers impitoyable qu'est l'industrie musicale... Il faut dire que l'album ne ressemble à rien de connu à l'époque et sort des canons hardcore, noisy ou arty auxquels on pouvait s'attendre connaissant les anciens groupes des membres originaux de Firewater. Dans la lignée de son premier disque, le combo poursuit en effet sa quête de renouvellement musical pour multiplier ses sources d'inspirations et s'aventurer dans des croisements sonores inédits. Les musiciens intègrent claviers, saxo, clarinette et violon histoire d'élargir leur palette sonore, et mêlent une multitude d'univers musicaux allant de la BO de film noir, du gospel au tango en passant par le klezmer et la musique des Balkans (des années avant que Beirut n'exploite la veine dans un registre lyrique ou que Gogol Bordello ne nous en donne une version outrageusement punk).
On aurait tort toutefois de cantonner The Ponzi Scheme a une succession hétéroclite de thèmes musicaux tant l'album possède une remarquable tenue. C'est sans doute aussi le disque le plus rock de Firewater. Une section rythmique qui groove à en faire pâlir plus d'un, un chanteur à la voix éraillée qui n'est pas sans rappeler à certains moments Shane McGowan des Pogues, la gouaille en moins, une guitare discrète mais terriblement séduisante, les gars de Firewater démontrent qu'ils maîtrisent parfaitement leur sujet. Ça commence d'ailleurs très fort avec le premier titre de l'album, "Ponzi's Theme", avec son sax et sa ligne basse-piano qui rappellent les meilleures compositions d'Henry Mancini, Peter Gunn notamment. La suite est à l'avenant, de plus en plus tripant et envoûtant, avec souvent des paroles superbes racontant des histoires de sexe, de défonce et de débauche. Une mention particulière pour le morceau "So Long, Superman" dont les accords sont un clin d'œil futé à Tainted Love de Softcell.
Bref, un disque atypique et excellent, dont la production n'a pas pris une ride. A réhabiliter de toute urgence.
Ne goûtant certainement pas l'ironie du titre de cet album, et suite à ses ventes déplorables qui n'ont pas pu répondre aux retours sur investissement escomptés, Universal rompt le contrat, laisse le groupe en plan, et envoie ses disques finir prématurément leur carrière dans les bacs à prix cassés des chaînes de distribution. Une injustice de plus dans cet univers impitoyable qu'est l'industrie musicale... Il faut dire que l'album ne ressemble à rien de connu à l'époque et sort des canons hardcore, noisy ou arty auxquels on pouvait s'attendre connaissant les anciens groupes des membres originaux de Firewater. Dans la lignée de son premier disque, le combo poursuit en effet sa quête de renouvellement musical pour multiplier ses sources d'inspirations et s'aventurer dans des croisements sonores inédits. Les musiciens intègrent claviers, saxo, clarinette et violon histoire d'élargir leur palette sonore, et mêlent une multitude d'univers musicaux allant de la BO de film noir, du gospel au tango en passant par le klezmer et la musique des Balkans (des années avant que Beirut n'exploite la veine dans un registre lyrique ou que Gogol Bordello ne nous en donne une version outrageusement punk).
On aurait tort toutefois de cantonner The Ponzi Scheme a une succession hétéroclite de thèmes musicaux tant l'album possède une remarquable tenue. C'est sans doute aussi le disque le plus rock de Firewater. Une section rythmique qui groove à en faire pâlir plus d'un, un chanteur à la voix éraillée qui n'est pas sans rappeler à certains moments Shane McGowan des Pogues, la gouaille en moins, une guitare discrète mais terriblement séduisante, les gars de Firewater démontrent qu'ils maîtrisent parfaitement leur sujet. Ça commence d'ailleurs très fort avec le premier titre de l'album, "Ponzi's Theme", avec son sax et sa ligne basse-piano qui rappellent les meilleures compositions d'Henry Mancini, Peter Gunn notamment. La suite est à l'avenant, de plus en plus tripant et envoûtant, avec souvent des paroles superbes racontant des histoires de sexe, de défonce et de débauche. Une mention particulière pour le morceau "So Long, Superman" dont les accords sont un clin d'œil futé à Tainted Love de Softcell.
Bref, un disque atypique et excellent, dont la production n'a pas pris une ride. A réhabiliter de toute urgence.
Excellent ! 18/20 | par Adishatz |
Note de l'auteur : Réédité chez Cherry/Universal.
En ligne
193 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages