Ween
The Pod |
Label :
Shimmy Disc |
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A peine un an après la sortie de leur premier album God Ween Satan, Gene et Dean Ween remettent le couvert avec The Pod, acquérant à raison la réputation de groupe prolifique. Avant tout, on s'arrête sur la pochette du disque, quelque peu intrigante. Non, la photo ne représente pas Bob Log III en tenue de scène! Le groupe a choisi d'utiliser la pochette originale du Best of de Leonard Cohen de 1975, avouant de ce fait son admiration pour le personnage. Seulement, Leonard s'est vu affublé de la photo du visage de Mean Ween, nouveau bassiste du groupe, portant un bong, à usage illicite. D'entrée, le ton est donc donné: le duo infernal des frères Ween a vraisemblablement eu la main lourde sur les drogues pendant l'année qui vient de s'écouler.
Les morceaux de The Pod sont à l'avenant: embrumés, flottants, sombres, déconstruits, rongés jusqu'à l'os par des effets psychés plus ou moins utiles. L'heureuse vitalité de leur premier effort semble loin. On a plutôt l'impression d'entendre des morceaux enregistrés en plein trip par deux musiciens un peu dépassés par les événements, titubants, la voix pâteuse, noyée sous la fuzz. Comme, dans le même temps, Ween a mis de côté le format deux minutes adopté pour la plupart des titres de God Ween Satan, afin de développer leurs idées sur trois à quatre minutes, The Pod pâtit forcément de quelques dispensables longueurs. De ce point de vue, des morceaux comme "Molly", "Boing" ou "Laura" sont emblématiques de l'album: les voix, faussement geignardes ou ralenties, émergent à peine d'une marée de guitares aux sonorités ici aquatiques, là presque punk.
Heureusement, The Pod est traversé par quelques éclairs bien sentis, qui sauvent la mise à l'ensemble et qui rassurent quant au potentiel musical du groupe. Tout d'abord avec des morceaux pêchus aux réminiscences hard rock et metal, voire de Led Zeppelin ("Dr. Rock", "Captain Fantasy", "Sketches of Winkle"). Dean Ween confirme là ses excellentes capacités guitaristiques dans ce registre, capacités qu'il mettra à profit avec les Moistboyz. Ensuite avec des titres dans la veine Beatles et rock sixties période Summer of Love, notamment "Oh My Dear (Falling In Love)", petite ritournelle amoureuse, et "Right To The Ways And The Rules Of The World", sur lequel un clavier tisse une ambiance dans l'esprit des groupes progressifs anglais de la grande époque.
Au final, The Pod s'avère décevant, plus particulièrement parce qu'il manque de cet humour qui poussait Ween à travestir les styles musicaux les plus variés. Un album à déconseiller clairement pour les nouveaux venus à Ween, mais un album qui pourra plaire aux plus accros.
Les morceaux de The Pod sont à l'avenant: embrumés, flottants, sombres, déconstruits, rongés jusqu'à l'os par des effets psychés plus ou moins utiles. L'heureuse vitalité de leur premier effort semble loin. On a plutôt l'impression d'entendre des morceaux enregistrés en plein trip par deux musiciens un peu dépassés par les événements, titubants, la voix pâteuse, noyée sous la fuzz. Comme, dans le même temps, Ween a mis de côté le format deux minutes adopté pour la plupart des titres de God Ween Satan, afin de développer leurs idées sur trois à quatre minutes, The Pod pâtit forcément de quelques dispensables longueurs. De ce point de vue, des morceaux comme "Molly", "Boing" ou "Laura" sont emblématiques de l'album: les voix, faussement geignardes ou ralenties, émergent à peine d'une marée de guitares aux sonorités ici aquatiques, là presque punk.
Heureusement, The Pod est traversé par quelques éclairs bien sentis, qui sauvent la mise à l'ensemble et qui rassurent quant au potentiel musical du groupe. Tout d'abord avec des morceaux pêchus aux réminiscences hard rock et metal, voire de Led Zeppelin ("Dr. Rock", "Captain Fantasy", "Sketches of Winkle"). Dean Ween confirme là ses excellentes capacités guitaristiques dans ce registre, capacités qu'il mettra à profit avec les Moistboyz. Ensuite avec des titres dans la veine Beatles et rock sixties période Summer of Love, notamment "Oh My Dear (Falling In Love)", petite ritournelle amoureuse, et "Right To The Ways And The Rules Of The World", sur lequel un clavier tisse une ambiance dans l'esprit des groupes progressifs anglais de la grande époque.
Au final, The Pod s'avère décevant, plus particulièrement parce qu'il manque de cet humour qui poussait Ween à travestir les styles musicaux les plus variés. Un album à déconseiller clairement pour les nouveaux venus à Ween, mais un album qui pourra plaire aux plus accros.
Sans intérêt 8/20 | par Ershibai |
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