Patrick Wolf
The Magic Position |
Label :
Low Altitude |
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La génétique musicale, vous connaissez? Discipline douteuse et fortement contestée s'il en est une, cet arbre d'ascendance musicale propose d'imaginer des croisements à l'origine des artistes actuels. Et si on traçait l'ADN musical de Patrick Wolf, voici ce que ça pourrait donner. Disons qu'il est un hybride entre Kevin Barnes (chanteur de Of Montreal) et d'Andrew Bird, ou encore un éclectique descendant de David Bowie et de Kate Bush, affublé d'une formation de violoniste faisant office de vigueur hybride. D'une perspective plus clichée, on pourrait également ajouter qu'il est un succulent mini-wheats, d'un côté flamboyant et trash et de l'autre écorché vif. À 23 ans, cette dichotomie marquée de l'anglais laisse un arrière goût d'enfant qui a été plongé très (trop) tôt dans le cirque de la musique (il recevait à 14 ans un ordinateur Atari tout neuf, gracieuseté de Fat Cat Records), comme s'il percevait encore le monde de ses yeux parfois fébriles et parfois chagrinés de petit garçon.
The Magic Position se trame en terrain névralgique, où les nuances brillent par leur absence et où toutes les émotions du chanteur sont transmises à l'auditeur telles qu'il les ressent, menant à certains dérapages qui font la force de l'album. En fait, jamais l'exagération n'a eu si bon goût. Alors que pullulent les clappements intempestifs sur la première moitié de l'album et qu'on semble se diriger vers un éclatant recueil de mélodies pop bien kitsch, Wolf passe du dancefloor au saut de l'ange, agrémentant d'artifices électroniques ses ballades masochistes au piano. On a du mal à tout saisir tant son écriture semble spontanée, dans une syntaxe bien à lui, et pour reprendre les propos du magazine Playlouder, "it's senseless, but brilliant".
Sous sa tignasse rougeâtre, bouillonne un excentrique multi-instrumentiste qui n'a cure de la normalité et qui se plaît à faire loucher les âmes "pures", un peu comme Bowie à ses débuts.
The Magic Position se trame en terrain névralgique, où les nuances brillent par leur absence et où toutes les émotions du chanteur sont transmises à l'auditeur telles qu'il les ressent, menant à certains dérapages qui font la force de l'album. En fait, jamais l'exagération n'a eu si bon goût. Alors que pullulent les clappements intempestifs sur la première moitié de l'album et qu'on semble se diriger vers un éclatant recueil de mélodies pop bien kitsch, Wolf passe du dancefloor au saut de l'ange, agrémentant d'artifices électroniques ses ballades masochistes au piano. On a du mal à tout saisir tant son écriture semble spontanée, dans une syntaxe bien à lui, et pour reprendre les propos du magazine Playlouder, "it's senseless, but brilliant".
Sous sa tignasse rougeâtre, bouillonne un excentrique multi-instrumentiste qui n'a cure de la normalité et qui se plaît à faire loucher les âmes "pures", un peu comme Bowie à ses débuts.
Très bon 16/20 | par Elephantboy |
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