Moonshake
The Sound Your Eyes Can Follow |
Label :
Too Pure |
||||
"The Sound Your Eyes Can Follow" porte on ne peut mieux son titre...
Avec des sons étonnants et ultra efficaces, des structures osées, des rythmes étranges et travaillés mais toujours entraînants, des chants prenants (participation de PJ Harvey sur plusieurs morceaux, ainsi que Katharine Gifford, ...), des ambiances imprégnantes et irréelles, souvent jazzy, un mixage irréprochable...
Cet album est tout simplement grandiose.
Avec des sons étonnants et ultra efficaces, des structures osées, des rythmes étranges et travaillés mais toujours entraînants, des chants prenants (participation de PJ Harvey sur plusieurs morceaux, ainsi que Katharine Gifford, ...), des ambiances imprégnantes et irréelles, souvent jazzy, un mixage irréprochable...
Cet album est tout simplement grandiose.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_Shape104 |
Posté le 02 avril 2004 à 22 h 51 |
"GUARANTEED GUITAR-FREE". A peine sorti de la vague des guitaristes blonds et chevelus hurlant à la mort et pas loin d'un revival punk, Moonshake sort en 1994 son premier album garantie sans guitare.
Dave Callahan, pratiquement seul maître à bord après le départ de Margaret Fielder et John Frenet, commet ici indéniablement son album le plus personnel. Les cuivres, plutôt discrets sur les disques précédents, marquent cet album complètement débridé, basé sur des rythmiques bancales et des instruments dissonants.
10 ans après, cet album n'a pas pris une seule ride !!
Dave Callahan, pratiquement seul maître à bord après le départ de Margaret Fielder et John Frenet, commet ici indéniablement son album le plus personnel. Les cuivres, plutôt discrets sur les disques précédents, marquent cet album complètement débridé, basé sur des rythmiques bancales et des instruments dissonants.
10 ans après, cet album n'a pas pris une seule ride !!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 22 juillet 2007 à 13 h 31 |
C'est un lisant un article des 25 ans de Can que je m'intéresse à Moonshake, groupe étant entre autres une référence d'un des musiciens.
Avec Eva Luna, Moonshake nous avait habitué à un dub PILien aventureux, sur The Sound Your Eyes Can Follow, le troc des guitares pour une section cuivre est de bon augure pour explorer davantage cette expérience musicale un peu folle. Donc un maelström de sons enchevêtrés, une batterie affolée qui court dans tous les sens, une voix d'homme décalée, des voix de femmes sensuelles, que des surprises, rien d'attendu. La basse est aussi très originale pour apporter encore plus de richesse à cet ensemble. J'y vois du funk déjanté de Talking Heads quand on nous entraîne pas vers des moments un peu jazzy.
Sur la fin, "The Grind" avec son ambiance de fanfare circus me rappelle furtivement "Le P'tit Bal Perdu" de Bourvil et "Into Deep Neutral" "Nuit D'Ivresse" de Rita Mitsouko, mais joliment amochés.
Avec Eva Luna, Moonshake nous avait habitué à un dub PILien aventureux, sur The Sound Your Eyes Can Follow, le troc des guitares pour une section cuivre est de bon augure pour explorer davantage cette expérience musicale un peu folle. Donc un maelström de sons enchevêtrés, une batterie affolée qui court dans tous les sens, une voix d'homme décalée, des voix de femmes sensuelles, que des surprises, rien d'attendu. La basse est aussi très originale pour apporter encore plus de richesse à cet ensemble. J'y vois du funk déjanté de Talking Heads quand on nous entraîne pas vers des moments un peu jazzy.
Sur la fin, "The Grind" avec son ambiance de fanfare circus me rappelle furtivement "Le P'tit Bal Perdu" de Bourvil et "Into Deep Neutral" "Nuit D'Ivresse" de Rita Mitsouko, mais joliment amochés.
Très bon 16/20
Posté le 22 août 2009 à 18 h 17 |
Comment se fait-il qu'un groupe des années 90 qui n'a rien de new-wave puisse me plaire presque autant que les meilleurs groupes post-punk et me procurer des émotions similaires ?
On est pourtant ici plus proche du dub, du jazz et du krautrock qu'autre chose. Pas de guitares, mais pas de synthés non plus.
Mais je me rends compte que Moonshake est tout à fait dans l'état d'esprit et la démarche de la new-wave, s'il ne l'est pas du tout dans le son et la forme. Audace créative, volonté de sortir des chemins balisés du rock par l'ouverture à des influences plus inattendues, accent mis sur les rythmes et les sonorités. Et le résultat est spectaculaire !
Et d'ailleurs, même sur le plan formel, Moonshake emploie finalement des ingrédients déjà utilisés par le post-punk, comme le dub et le krautrock – mais d'une façon différente, ce qui change tout. Et comme la new wave, la musique de The Sound Your Eyes Can Follow (sans doute un hommage à Can), bien qu'assez dansante, est nerveuse et nocturne, et à la fois concise et riche.
Au dos du CD, deux phrases laconiques sonnent comme des manifestes : "Guaranted guitar free" et "All surface-noise is an integral part of this recording, as part of an ungoing tribute to the slow death of vinyl". On retrouve donc bien là une volonté de s'éloigner des normes du rock, et de créer une musique pleine d'aspérités mais qui s'inscrit en partie dans une certaine tradition.
En ouverture, une partie instrumentale installe une ambiance totalement unique et troublante, voire inquiétante, crépusculaire et hors du temps. Mais le morceau se met rapidement en place, la rythmique groove, sans artifices, le chanteur impose le ton. La basse dub et la batterie aux roulements subtils et exotiques donnent le rythme, tandis que les samples et les cuivres donnent la coloration. Et quel chanteur ! Le jazz est omniprésent, mais un jazz urbain et moderne, et sans verbiage. Tout au long de l'album, la tension ne baisse pas, l'intérêt ne tarit pas, on est subjugué.
Avec The Sound Your Eyes Can Follow, on a l'impression de marcher, d'un pas décidé mais sans but précis, dans les rues de New York, pendant une nuit d'été.
On est pourtant ici plus proche du dub, du jazz et du krautrock qu'autre chose. Pas de guitares, mais pas de synthés non plus.
Mais je me rends compte que Moonshake est tout à fait dans l'état d'esprit et la démarche de la new-wave, s'il ne l'est pas du tout dans le son et la forme. Audace créative, volonté de sortir des chemins balisés du rock par l'ouverture à des influences plus inattendues, accent mis sur les rythmes et les sonorités. Et le résultat est spectaculaire !
Et d'ailleurs, même sur le plan formel, Moonshake emploie finalement des ingrédients déjà utilisés par le post-punk, comme le dub et le krautrock – mais d'une façon différente, ce qui change tout. Et comme la new wave, la musique de The Sound Your Eyes Can Follow (sans doute un hommage à Can), bien qu'assez dansante, est nerveuse et nocturne, et à la fois concise et riche.
Au dos du CD, deux phrases laconiques sonnent comme des manifestes : "Guaranted guitar free" et "All surface-noise is an integral part of this recording, as part of an ungoing tribute to the slow death of vinyl". On retrouve donc bien là une volonté de s'éloigner des normes du rock, et de créer une musique pleine d'aspérités mais qui s'inscrit en partie dans une certaine tradition.
En ouverture, une partie instrumentale installe une ambiance totalement unique et troublante, voire inquiétante, crépusculaire et hors du temps. Mais le morceau se met rapidement en place, la rythmique groove, sans artifices, le chanteur impose le ton. La basse dub et la batterie aux roulements subtils et exotiques donnent le rythme, tandis que les samples et les cuivres donnent la coloration. Et quel chanteur ! Le jazz est omniprésent, mais un jazz urbain et moderne, et sans verbiage. Tout au long de l'album, la tension ne baisse pas, l'intérêt ne tarit pas, on est subjugué.
Avec The Sound Your Eyes Can Follow, on a l'impression de marcher, d'un pas décidé mais sans but précis, dans les rues de New York, pendant une nuit d'été.
Excellent ! 18/20
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