JJ72
I To Sky |
Label :
Lakota |
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JJ72 est le genre de groupe sur lequel on a très vite misé à la sortie de leur premier LP en 2000. Deux ans après, les trois irlandais passent donc le cap souvent délicat à négocier du deuxième album, en déposant dans nos souliers le brillant "I To Sky". Si au départ, JJ72 a été rapidement présenté comme les petits frères de Muse (pour qui ils avaient d'ailleurs assuré de nombreuses premières parties), il semble bien là que Mark Greaney, auteur-compositeur-leader à la gueule d'ange, et ses deux acolytes aient changé de disques de chevet et décidé de faire un petit tour du côté des années 90. Bien leur en a pris, puisque ce "I To Sky" est truffé de petites perles étincellantes de pureté, qui certes évoquent avec évidence les défunts Smashing Pumpkins ("Nameless", "City"), ou avec encore plus d'évidence Placebo -comment ne pas penser à "Every You, Every Me" à l'écoute du tonitruant "Serpent Sky"- mais qui ne manquent pas pour autant de révéler à nos oreilles une identité propre au groupe de plus en plus affirmée. Ainsi, le religieux "I Saw a Prayer" dévoile l' étendue des capacités vocales de M.Greaney, tout comme "Brother Sleep" nous entraîne vers une douceur mélancolique où il serait presque inquiétant de se plaire. Habité, cet album l' est sans aucun doute, à la fois par les références honnêtement avouées de JJ72 (plus d' un titre ici nous ramène du côté du Glam Rock de T.Rex ou Bowie période Ziggy Stardust), et par une permanente orientation mystique des textes et des thèmes, le single "Formulae" en étant le parfait exemple.
"I To Sky" ne bouleversera pas le petit monde du Rock cette année, la chose est sûre, mais il est plus que fortement conseillé de prêter une attention particulière à ces 12 compos qui rivalisent de finesse et de délicatesse. En un mot, cet album est tout simplement BEAU.
"I To Sky" ne bouleversera pas le petit monde du Rock cette année, la chose est sûre, mais il est plus que fortement conseillé de prêter une attention particulière à ces 12 compos qui rivalisent de finesse et de délicatesse. En un mot, cet album est tout simplement BEAU.
Très bon 16/20 | par GirlfromMars |
Posté le 11 septembre 2005 à 17 h 06 |
En toute discrétion en 2002, JJ72 signait là l'un des plus beaux disques de l'année.
Après un premier effort hésitant, un peu trop parsemé d'inégales interventions acoustiques, le groupe emmené par Mark Greaney prenait ici une toute nouvelle dimension, ce dernier mettant à exécution son plan de faire les choses 'à la Corgan'.
Tout n'est pas extraordinaire ici, mais JJ72 a deux indéniables avantages, tous deux inhérent à leur leader : une aisance vocale qui, si elle peut irriter, n'en est pas moins fascinante ; et un talent pour écrire des textes particulièrement touchants, d'une assez haute qualité littéraire.
En effet, ici à plusieurs reprises JJ72 trouve l'équilibre parfait entre puissance émotionelle et puissance musicale, que ce soit dans l'emphase ou le dépouillement. Ceci donne des superbes réussites comme sur les poignants "Nameless", "Brother Sleep" et "Oiche Mhaith" qui côtoient sans sourciller des titres plus pop comme "I saw a prayer" et ses guitares fuzzy ou encore "Half Three". "Serpent Sky", quant à lui, est un morceau tout bonnement énorme, pareil à un exorcisme du mal rongeant votre conscience.
Le reste, s'il est moins marquant, n'est absolument pas déshonorant : "Sinking" évoque la dernière partie du "Glass And The Ghost Children" des Pumpkins, "Always & Forever" et "Formulae" sont d'excellents singles, et l'émotion est palpable dans "City" ou "Glimmer".
L'avantage de ce disque, c'est qu'il se lance à coeur perdu dans une quête d'absolu, regarde vers le ciel sans sombrer dans une grandiloquence malvenue. L'oeuvre d'un vrai poète, pas d'un illuminé regardant le soleil couchant sur la plage en cherchant à impressionner de faibles esprits.
Les quelques défauts ( principalement les intonations un peu toujours redondantes de Mark, mais bon vu la voix qu'il a, il peut se le permettre...) n'entachent pas la beauté de ce disque, qui montrait au monde, enfin au 6 acheteurs mondiaux, flop commercial oblige, l'étendu de la palette d'un groupe sur lequel on peut fonder de gros espoirs. S'ils réapparaissent un jour...
Après un premier effort hésitant, un peu trop parsemé d'inégales interventions acoustiques, le groupe emmené par Mark Greaney prenait ici une toute nouvelle dimension, ce dernier mettant à exécution son plan de faire les choses 'à la Corgan'.
Tout n'est pas extraordinaire ici, mais JJ72 a deux indéniables avantages, tous deux inhérent à leur leader : une aisance vocale qui, si elle peut irriter, n'en est pas moins fascinante ; et un talent pour écrire des textes particulièrement touchants, d'une assez haute qualité littéraire.
En effet, ici à plusieurs reprises JJ72 trouve l'équilibre parfait entre puissance émotionelle et puissance musicale, que ce soit dans l'emphase ou le dépouillement. Ceci donne des superbes réussites comme sur les poignants "Nameless", "Brother Sleep" et "Oiche Mhaith" qui côtoient sans sourciller des titres plus pop comme "I saw a prayer" et ses guitares fuzzy ou encore "Half Three". "Serpent Sky", quant à lui, est un morceau tout bonnement énorme, pareil à un exorcisme du mal rongeant votre conscience.
Le reste, s'il est moins marquant, n'est absolument pas déshonorant : "Sinking" évoque la dernière partie du "Glass And The Ghost Children" des Pumpkins, "Always & Forever" et "Formulae" sont d'excellents singles, et l'émotion est palpable dans "City" ou "Glimmer".
L'avantage de ce disque, c'est qu'il se lance à coeur perdu dans une quête d'absolu, regarde vers le ciel sans sombrer dans une grandiloquence malvenue. L'oeuvre d'un vrai poète, pas d'un illuminé regardant le soleil couchant sur la plage en cherchant à impressionner de faibles esprits.
Les quelques défauts ( principalement les intonations un peu toujours redondantes de Mark, mais bon vu la voix qu'il a, il peut se le permettre...) n'entachent pas la beauté de ce disque, qui montrait au monde, enfin au 6 acheteurs mondiaux, flop commercial oblige, l'étendu de la palette d'un groupe sur lequel on peut fonder de gros espoirs. S'ils réapparaissent un jour...
Très bon 16/20
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