JJ72
Cork - Irlande [The Vaults] - vendredi 06 mai 2005 |
L'ambiance est à son comble lorsque l'on aperçoit les 3 silhouettes sortir des loges. Mark, au loin, baisse la tête et se gratte la nuque, on les sent stressés avant leur entrée sur scène, mais c'est juste l'histoire de quelques secondes.
Mark attrape sa gratte, Fergal empoigne ses baguettes, Declan (je crois que c'est son nom mais c'est carrément pas sûr) s'installe derrière le clavier, et la belle Sarah -qui suscite tous les regards- se positionne au devant de la scène : ce soir elle doit conquérir le public et faire oublier Hilary, ce qui n'est pas chose facile.
Lumières tamisées aux couleurs du nouveau site, jaunes et noires, le public se retrouve dans l'obscurité ...
Le groupe entame son set : premiers accords de gratte, on reconnaît tous leur nouveau morceau "Heat" ; puis gros son, la basse est forte la batterie bat son plein, la voix de Greaney résonne dans les murs de pierre de la petite salle irlandaise. A la fois fluide et transcendante pendant le couplet, sa voix s'écorche frénétiquement pendant le refrain donnant à "Heat" une force effrénée, qui repousse les limites du rock selon JJ72. Le nouveau titre, toujours aussi court mais efficace, est accueilli royalement par les fans.
Le groupe continue avec son célèbre "Formulae", Mark s'emporte tout le long du morceau changeant le chant par moment, éveillant ainsi de sa voix roque, un coté sauvage et acide du morceau jusque là somnolant, bercé par les chœurs doux et contrastés de Sarah.
Nouveau morceau : "Everything". Rythme de batterie entraînant, claviers reproduisant des sons de xylophones, le morceau se débride en même temps que la voix. Le refrain emporte le public très réceptif, c'est dans une joie générale et enthousiaste que l'on accueille le morceau suivant : "October Swimmer".
Le public chante (ils ont un bon accent anglais), Mark s'applique, Fergal voue une énergie insolite à ce morceau, Sarah bouge bien, entourée de ses fans particulièrement masculins, elle s'impose comme une reine sur la scène.
Le groupe est parfaitement en place et jouit d'une harmonie irréprochable. Le clavier très présent, donne une dimension surnaturelle de par ses sons envoûtants et prodigieux. Bien plus qu'un accompagnement, il devient un instrument entièrement intégré aux nouveaux morceaux du groupe, avec une réadaptation sur les anciens. Il faut donc s'attendre à une ambiance rock soutenue par les effets voluptueux, sensuels et angéliques du clavier pour le nouvel album. Et c'est le cas de "She's Gone", morceau qui mérite le titre de premier single, c'est fou la grappe d'émotions qu'il réussit à soulever.
Le groupe enchaîne sur son inégalable "Undercover Angel" : une fois de plus le public accompagne Mark au chant. Plus à son aise, Greaney se met à jouer de sa voix, cédant à ses caprices, la laissant partir dans tous les sens, tout en contrôlant ses graves et ses aigus. Décidément, ils ont décidé de nous en mettre plein la vue et les oreilles ce soir.
Fin du morceau, Sarah saute sur place, lève les bras, jette un regard complice et enchanté à Mark. Elle est heureuse et le fait bien sentir. On sent une véritable fusion entre eux et le public, et ça devient carrément jouissif ! Mark nous dit que c'est la première date de la pré-tournée, et en profite pour présenter Sarah, acclamée par un torrent d'applaudissements, on entend des 'Welcome Sarah' partout dans la fosse. Puis il nous présente également Declan au clavier, en précisant que ce soir c'est son anniversaire. Immédiatement, le public se met à chanter happy birthday, accompagné à la batterie par Fergal.
Mark enchaîne avec "Brother Sleep", d'une voix tremblante et mal assurée : 1er couplet presque impeccable, mais dés la fin de celui-ci, il oublie les paroles. Déstabilisé, il continue à jouer sans chanter, on pourrait penser à l'échec ... et pourtant, la voix de plus en plus tremblante au refrain permet au public de communier avec l'extrême sensibilité du leader. C'est l'essence même du charisme, on lui pardonne tout car même lorsqu'il manque quelque chose, il le transforme en une qualité et il n'a pas hésité à nous livrer ce soir à travers sa voix, toute sa fragilité et délicatesse, une vapeur enivrante qui réchauffe les cœurs et les âmes qui ont souffert, une voix qui guérit des maux et qui transporte le bien être dans un écrin de douceur. Le comble étant qu'il s'excuse d'avoir oublié les paroles...
"Algeria" : dés les premiers accords, le public hurle et chante, au refrain le sol tremble, tout le monde pogotte, le son est saturé, la basse est très forte (peut-être trop) ; Mark s'époumone sur le refrain, Fergal surexcité, martèle ses caisses, on ne les tient plus et le public non plus, c'est dans une folie commune qu'on se laisse emporter avec une satisfaction démesurée.
Nouveau titre "Take From Me" : voix claire, rythme entraînant et refrain entêtant, c'est un morceau sympathique qui manque peut-être d'originalité, malgré un passage intéressant mettant en avant la gratte et la basse.
Fin du morceau, Mark enfile sa guitare sèche et se met à jouer, seul sur scène, les notes d' "Improv", morceau qui n'était pas prévu sur la setlist, mais qui a été raccourci. Il continue avec un nouveau titre, "Someday", morceau parfait pour les soirées romantiques en bord de plage face à un coucher de soleil. Paroles profondes et tristes, renforcés par les chœurs mélancoliques et touchant de Sarah, "Someday" fait partie de ces chansons tristes qui procurent une joie inexplicable, alors on se laisse caresser par les paroles : "let me close your eyes / someday we will die".
Les autres membres du groupe rejoignent Greaney, Sarah continue de sourire, le groupe attaque "Coming Home" : le synthé domine, crééant une atmosphère aérienne et cristalline, le refrain vrombissant se veut énergique et infrangible, favorisé par une basse pesante et magnifiquement tyrannesque. Passage synthé+voix qui donne une impression de planer dans les airs, mais la batterie coupe court à cet instant de légèreté, les mouvements s'accélèrent pour une fin majestueusement orchestrée.
"Grower", morceau sombre et lent, à l'instar de "Surrender", à la fois doux et pénétrant, c'est un plaisir d'entendre les chœurs vaporés clôturer ce nouveau titre.
Mark cherche partout une bière sur scène, en vain. Il poursuit donc avec "Underground", morceau qui fera très certainement parlé de lui ; esprit rock, gros son, batterie ravageuse. Une puissance déconcertante se dégage de ce morceau très sombre qui peut faire penser au son Smashing Pumpkins, avec une voix torturée, quelque peu nasillarde pour l'occasion mais aussi agressive par moment. Passage gratte, basse, batterie totalement démentiel. Le public est en extase et un refrain qui reprend de plus belle.
Sarah amène une bière à Mark qui s'empresse d'en boire une gorgée, et annonce le dernier morceau du set. Le public crie "Oxygen" ... et il a raison.
Le clavier rend ce titre encore plus percutant. Refrain : pogo, foule ivre et surexcitée, le groupe se lâche complètement, il n'est plus question de retenue, on gueule tous, et le set se termine ainsi sur les acclamations du public retourné. JJ72 quitte la scène, heureux de leur excellente performance de ce soir.
"We want more / we want more", on hurle tous cela avant de chanter les paroles de "Snow" pour patienter.
JJ72 revient sur scène ; c'est l'euphorie dans la foule, ils nous présentent leur dernier nouveau morceau : "Radio". Très certainement le prochain single après "She's Gone". Refrain bouleversant, accentué par un clavier triste et gémissant. La voix nostalgique et incroyablement puissante nous transporte une nouvelle fois au dessus des Dieux, on regrette qu'il soit aussi court. Mark nous précise que le groupe aime beaucoup ce nouveau morceau et nous demande ce qu'on en pense ... je vous laisse imaginer notre réponse.
Puis le groupe enchaîne avec "Long Way South", fidèle à l'album et parfaite pour une fin de concert, le public est toujours en transe et en sueur, Fergal maîtrise parfaitement ses gestes, Declan laisse courir ses doigts sur les touches, Sarah bouillone et Mark sourit enfin.
Dernier morceau : "Snow". Alors là je vous laisse imaginer quelques secondes : JJ72 dans une petite salle de Cork, remplie de fans comblés et heureux de retrouver leur groupe sur scène et surtout dans une forme éclatante, imaginez toute la salle en train de chanter les paroles de "Snow" !
Refrain : pogos, les retours bougent, Mark hurle, ça devient impossible de rester maitres de soi, tellement l'envie d'éclater sa joie se fait ressentir, et JJ72 nous donne tout en ces derniers instants. Fin du morceau, Mark fait mine de casser sa gratte et nous crie, avant de quitter la scène un "we love you" sincère.
C'est la fin. On entend "Bullet And Butterfly Wings" des Smashing. Le public reste scotché par tant d'émotions. Et l'on peut lire un sourire sur tous les visages.
JJ72 est venu et a vaincu.
Mark attrape sa gratte, Fergal empoigne ses baguettes, Declan (je crois que c'est son nom mais c'est carrément pas sûr) s'installe derrière le clavier, et la belle Sarah -qui suscite tous les regards- se positionne au devant de la scène : ce soir elle doit conquérir le public et faire oublier Hilary, ce qui n'est pas chose facile.
Lumières tamisées aux couleurs du nouveau site, jaunes et noires, le public se retrouve dans l'obscurité ...
Le groupe entame son set : premiers accords de gratte, on reconnaît tous leur nouveau morceau "Heat" ; puis gros son, la basse est forte la batterie bat son plein, la voix de Greaney résonne dans les murs de pierre de la petite salle irlandaise. A la fois fluide et transcendante pendant le couplet, sa voix s'écorche frénétiquement pendant le refrain donnant à "Heat" une force effrénée, qui repousse les limites du rock selon JJ72. Le nouveau titre, toujours aussi court mais efficace, est accueilli royalement par les fans.
Le groupe continue avec son célèbre "Formulae", Mark s'emporte tout le long du morceau changeant le chant par moment, éveillant ainsi de sa voix roque, un coté sauvage et acide du morceau jusque là somnolant, bercé par les chœurs doux et contrastés de Sarah.
Nouveau morceau : "Everything". Rythme de batterie entraînant, claviers reproduisant des sons de xylophones, le morceau se débride en même temps que la voix. Le refrain emporte le public très réceptif, c'est dans une joie générale et enthousiaste que l'on accueille le morceau suivant : "October Swimmer".
Le public chante (ils ont un bon accent anglais), Mark s'applique, Fergal voue une énergie insolite à ce morceau, Sarah bouge bien, entourée de ses fans particulièrement masculins, elle s'impose comme une reine sur la scène.
Le groupe est parfaitement en place et jouit d'une harmonie irréprochable. Le clavier très présent, donne une dimension surnaturelle de par ses sons envoûtants et prodigieux. Bien plus qu'un accompagnement, il devient un instrument entièrement intégré aux nouveaux morceaux du groupe, avec une réadaptation sur les anciens. Il faut donc s'attendre à une ambiance rock soutenue par les effets voluptueux, sensuels et angéliques du clavier pour le nouvel album. Et c'est le cas de "She's Gone", morceau qui mérite le titre de premier single, c'est fou la grappe d'émotions qu'il réussit à soulever.
Le groupe enchaîne sur son inégalable "Undercover Angel" : une fois de plus le public accompagne Mark au chant. Plus à son aise, Greaney se met à jouer de sa voix, cédant à ses caprices, la laissant partir dans tous les sens, tout en contrôlant ses graves et ses aigus. Décidément, ils ont décidé de nous en mettre plein la vue et les oreilles ce soir.
Fin du morceau, Sarah saute sur place, lève les bras, jette un regard complice et enchanté à Mark. Elle est heureuse et le fait bien sentir. On sent une véritable fusion entre eux et le public, et ça devient carrément jouissif ! Mark nous dit que c'est la première date de la pré-tournée, et en profite pour présenter Sarah, acclamée par un torrent d'applaudissements, on entend des 'Welcome Sarah' partout dans la fosse. Puis il nous présente également Declan au clavier, en précisant que ce soir c'est son anniversaire. Immédiatement, le public se met à chanter happy birthday, accompagné à la batterie par Fergal.
Mark enchaîne avec "Brother Sleep", d'une voix tremblante et mal assurée : 1er couplet presque impeccable, mais dés la fin de celui-ci, il oublie les paroles. Déstabilisé, il continue à jouer sans chanter, on pourrait penser à l'échec ... et pourtant, la voix de plus en plus tremblante au refrain permet au public de communier avec l'extrême sensibilité du leader. C'est l'essence même du charisme, on lui pardonne tout car même lorsqu'il manque quelque chose, il le transforme en une qualité et il n'a pas hésité à nous livrer ce soir à travers sa voix, toute sa fragilité et délicatesse, une vapeur enivrante qui réchauffe les cœurs et les âmes qui ont souffert, une voix qui guérit des maux et qui transporte le bien être dans un écrin de douceur. Le comble étant qu'il s'excuse d'avoir oublié les paroles...
"Algeria" : dés les premiers accords, le public hurle et chante, au refrain le sol tremble, tout le monde pogotte, le son est saturé, la basse est très forte (peut-être trop) ; Mark s'époumone sur le refrain, Fergal surexcité, martèle ses caisses, on ne les tient plus et le public non plus, c'est dans une folie commune qu'on se laisse emporter avec une satisfaction démesurée.
Nouveau titre "Take From Me" : voix claire, rythme entraînant et refrain entêtant, c'est un morceau sympathique qui manque peut-être d'originalité, malgré un passage intéressant mettant en avant la gratte et la basse.
Fin du morceau, Mark enfile sa guitare sèche et se met à jouer, seul sur scène, les notes d' "Improv", morceau qui n'était pas prévu sur la setlist, mais qui a été raccourci. Il continue avec un nouveau titre, "Someday", morceau parfait pour les soirées romantiques en bord de plage face à un coucher de soleil. Paroles profondes et tristes, renforcés par les chœurs mélancoliques et touchant de Sarah, "Someday" fait partie de ces chansons tristes qui procurent une joie inexplicable, alors on se laisse caresser par les paroles : "let me close your eyes / someday we will die".
Les autres membres du groupe rejoignent Greaney, Sarah continue de sourire, le groupe attaque "Coming Home" : le synthé domine, crééant une atmosphère aérienne et cristalline, le refrain vrombissant se veut énergique et infrangible, favorisé par une basse pesante et magnifiquement tyrannesque. Passage synthé+voix qui donne une impression de planer dans les airs, mais la batterie coupe court à cet instant de légèreté, les mouvements s'accélèrent pour une fin majestueusement orchestrée.
"Grower", morceau sombre et lent, à l'instar de "Surrender", à la fois doux et pénétrant, c'est un plaisir d'entendre les chœurs vaporés clôturer ce nouveau titre.
Mark cherche partout une bière sur scène, en vain. Il poursuit donc avec "Underground", morceau qui fera très certainement parlé de lui ; esprit rock, gros son, batterie ravageuse. Une puissance déconcertante se dégage de ce morceau très sombre qui peut faire penser au son Smashing Pumpkins, avec une voix torturée, quelque peu nasillarde pour l'occasion mais aussi agressive par moment. Passage gratte, basse, batterie totalement démentiel. Le public est en extase et un refrain qui reprend de plus belle.
Sarah amène une bière à Mark qui s'empresse d'en boire une gorgée, et annonce le dernier morceau du set. Le public crie "Oxygen" ... et il a raison.
Le clavier rend ce titre encore plus percutant. Refrain : pogo, foule ivre et surexcitée, le groupe se lâche complètement, il n'est plus question de retenue, on gueule tous, et le set se termine ainsi sur les acclamations du public retourné. JJ72 quitte la scène, heureux de leur excellente performance de ce soir.
"We want more / we want more", on hurle tous cela avant de chanter les paroles de "Snow" pour patienter.
JJ72 revient sur scène ; c'est l'euphorie dans la foule, ils nous présentent leur dernier nouveau morceau : "Radio". Très certainement le prochain single après "She's Gone". Refrain bouleversant, accentué par un clavier triste et gémissant. La voix nostalgique et incroyablement puissante nous transporte une nouvelle fois au dessus des Dieux, on regrette qu'il soit aussi court. Mark nous précise que le groupe aime beaucoup ce nouveau morceau et nous demande ce qu'on en pense ... je vous laisse imaginer notre réponse.
Puis le groupe enchaîne avec "Long Way South", fidèle à l'album et parfaite pour une fin de concert, le public est toujours en transe et en sueur, Fergal maîtrise parfaitement ses gestes, Declan laisse courir ses doigts sur les touches, Sarah bouillone et Mark sourit enfin.
Dernier morceau : "Snow". Alors là je vous laisse imaginer quelques secondes : JJ72 dans une petite salle de Cork, remplie de fans comblés et heureux de retrouver leur groupe sur scène et surtout dans une forme éclatante, imaginez toute la salle en train de chanter les paroles de "Snow" !
Refrain : pogos, les retours bougent, Mark hurle, ça devient impossible de rester maitres de soi, tellement l'envie d'éclater sa joie se fait ressentir, et JJ72 nous donne tout en ces derniers instants. Fin du morceau, Mark fait mine de casser sa gratte et nous crie, avant de quitter la scène un "we love you" sincère.
C'est la fin. On entend "Bullet And Butterfly Wings" des Smashing. Le public reste scotché par tant d'émotions. Et l'on peut lire un sourire sur tous les visages.
JJ72 est venu et a vaincu.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par SerpentSky |
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