Robert Forster
The Evangelist |
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'Grant est mort d'une crise cardiaque le 6 mai 2006. Il avait 48 ans. Les autres perdent un frère, un fils, un amant, un cousin, une connaissance. Moi j'ai perdu mon meilleur ami et mon partenaire de travail. Celui avec lequel je pensais avoir toujours un futur. Notre groupe fut fini le jour où il est mort. Je l'ai su immédiatement. Ce qui resta étaient des remous de chagrins et de jours passés sous ma véranda à chercher un sens à tout cela et ce que j'allais faire ensuite.'
Des interrogations à la solution limpide. Plus de 10 ans après l'avoir abandonnée sans regret, Robert Forster se devait de reprendre sa carrière solo pour entre autre dit-il, 'enregistrer "Demon Days" et la faire connaître au monde'. "Demon Days" que Grant Mclennan joua chez lui devant un Robert Forster émerveillé, certain que son ami de 30 ans avait écrit là l'une de ses plus belles ritournelles. Celle qui devait figurer sur un très attendu dixième album des Go-Betweens, échoue donc, magnifiquement, sur The Evangelist en compagnie de deux autres morceaux de Mclennan.
Continuité pour exorciser. Robert Forster convoque le personnel de la dernière mouture des Go-Betweens et rappelle même Audrey Riley, responsable des arrangements cordés si parfaits de Liberty Belle And The Black Diamond Express. 'Faire un grand disque avec son fantôme était la seule manière de rendre hommage à mon meilleur ami'. L'hommage est rendu. Beau, intense, The Evangelist tétanise d'un pathos pudique, prêt à s'évaporer dès les premiers accords grattés pour des lendemains qui chantent radieux sur de la pop famélique ("Pandanus") ou des airs countrysants ("It Ain't Easy"). De la légèreté au cœur serré.
Mais c'est quand Robert Forster marche à pas feutrés sur la corde raide, prenant le risque de s'écharper sur un sanglot étouffé que l'émotion dépasse son comble et immanquablement nous envahit plus vite qu'une armée romaine. Ce "From Ghost Town", éloge ultime à son ami, fait très mal pour notre plus grand bien. The Evangelist est ainsi. Presque nécessaire.
Des interrogations à la solution limpide. Plus de 10 ans après l'avoir abandonnée sans regret, Robert Forster se devait de reprendre sa carrière solo pour entre autre dit-il, 'enregistrer "Demon Days" et la faire connaître au monde'. "Demon Days" que Grant Mclennan joua chez lui devant un Robert Forster émerveillé, certain que son ami de 30 ans avait écrit là l'une de ses plus belles ritournelles. Celle qui devait figurer sur un très attendu dixième album des Go-Betweens, échoue donc, magnifiquement, sur The Evangelist en compagnie de deux autres morceaux de Mclennan.
Continuité pour exorciser. Robert Forster convoque le personnel de la dernière mouture des Go-Betweens et rappelle même Audrey Riley, responsable des arrangements cordés si parfaits de Liberty Belle And The Black Diamond Express. 'Faire un grand disque avec son fantôme était la seule manière de rendre hommage à mon meilleur ami'. L'hommage est rendu. Beau, intense, The Evangelist tétanise d'un pathos pudique, prêt à s'évaporer dès les premiers accords grattés pour des lendemains qui chantent radieux sur de la pop famélique ("Pandanus") ou des airs countrysants ("It Ain't Easy"). De la légèreté au cœur serré.
Mais c'est quand Robert Forster marche à pas feutrés sur la corde raide, prenant le risque de s'écharper sur un sanglot étouffé que l'émotion dépasse son comble et immanquablement nous envahit plus vite qu'une armée romaine. Ce "From Ghost Town", éloge ultime à son ami, fait très mal pour notre plus grand bien. The Evangelist est ainsi. Presque nécessaire.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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