The Workhouse
Flyover |
Label :
Bearos |
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Appuyé par le label américain Devil In The Woods qui a réédité leur premier essai outre Atlantique, The Workhouse a un peu gagné à se faire connaître. Fort de cette seconde naissance, le groupe d'Oxford participe à une des dernières John Peel sessions en 2005 avant de renchérir avec Flyover. Il quitte sa jetée et son bord de mer pour s'élancer dans les airs et même si l'on ne peut pas dire qu'il ait opté pour un tout nouvel élément, le changement n'en est pas moins important. Ce second album apparaît d'entrée plus lent et accessible pris par le bras par "Coathanger" légèrement sommeillante ou "Boxing Day" traînant en longueur pour finalement terminer par une voix d'outre tombe prenante mais un peu tardive. Exit les répits à la guitare folk, The Workhouse favorise les riffs électriques touchant souvent à la coldwave dont on voyait bien qu'ils n'étaient pas insensibles sur The End Of The Pier. La bande de Mark Baker et Andy Dakeyne réitère ce genre de format sur "Coma" et s'inscrit par la même occasion dans un registre plus rock qui déteint d'ailleurs sur ce nouveau volet. Le résultat est cependant assez inégal même s'il gagne un peu en originalité. L'ensemble a perdu en urgence, est moins fascinant à part cette voix grandiose surgissant par moment. La communication quant à elle passe maintenant essentiellement par la guitare qui lance chaque morceau, parfois avec cette réverb nébuleuse que l'on commence désormais à connaître. Malheureusement ses intro sont souvent trop longues et n'aboutissent à rien de consistant. "Sellafield" fait partie de ses titres attendant trois minutes avant que l'instrument cède une once d'espace au reste du groupe puis perde de nouveau sa liberté. Ainsi outre cette longueur, naît le sentiment qu'il ne se passe pas grand-chose ("Twinkling Lights" est assez inutile). Le reflet probable d'un petit manque d'inspiration ajouté à un peu de précipitation au regard de "Last Of The Big Songs" au titre quelque peu prétentieux : on sent venir une grosse montée saillante et cinglante mais le quatuor s'en débarrasse rapidement. Dommage, surtout que pendant ce temps quelques morceaux sont tout à fait honorables comme le titre éponyme plutôt glacial mais vraiment brillant. En quelques écoutes, Flyover se consume très vite et laisse à penser que The Workhouse restera encore un petit bout de temps dans l'ombre.
Correct 12/20 | par TiComo La Fuera |
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