The Workhouse
The End Of The Pier |
Label :
Bearos |
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Leur formation commence à dater et pourtant The Workhouse demeure inconnu. On connaît Mogwai à Glasgow, My Bloody Valentine à Dublin ou encore plus proche Slowdive à Reading pour ce qui est de situer le groupe géographiquement mais aussi pour le replacer brièvement parmi ses pairs. Mais au sein de ce triangle, Oxford est passé inaperçu. Pourtant le quatuor de la plus ancienne ville universitaire du pays se nourrit depuis sept ans des ces influences abondantes et suprêmes, sans malheureusement attiser l'attention des amateurs du genre ou même capturer le moindre regard hélas. Et c'est bien dommage car ces anglais même s'ils ne réinventent pas le post rock renvoient vraiment quelque chose. Ils sortent leur épingle du jeu grâce à une énergie nourrie par une réelle recherche mélodique qui s'adapte à tous les formats de "The Ship" et sa minute trente au dernier morceau complètement épique d'un quart d'heure mais également de l'électrique à l'acoustique employé à deux reprises. Le groupe privilégie un son de guitare clair façon Explosions In The Sky dont les envolées sanguines ("John Noakes" incisif du nom du présentateur télé anglais) déroutent par leur stridence et atteignent les murs de shoegaze. Le jeu de la basse quant à lui est bien rond, profond et rappelle inévitablement celle de leurs confrères écossais ("Mousse"). A cela s'ajoute le plaisir de cribler par moments les riffs d'une bonne reverb galopante ("Stoichkov" très mélodique) tirant sur l'effet bulle sur "Paper Plane". Et lorsque l'on s'y attend le moins le combo rétrograde, passe une guitare folk en bandoulière et nous offre un peu de repos ("Never Kill Your Dreams") à l'instar de premier morceau superbe avant de repartir de plus belle dans compositions plus aériennes mais toujours aussi limpides. Enfin pour clore The End Of The Pier, paru sept ans après la formation du groupe, The Workhouse ne pouvait pas faire mieux que ce morceau éponyme sans fin éblouissante de part sa tenue de route si l'on peut dire chanté comme l'aurait fait Ian Curtis. En une heure et quart les anglais montrent qu'ils ne sont pas là pour faire de la musique légère mais qu'ils sont véritablement imprégnés. Pourvu qu'on entende plus parler d'eux à l'avenir.
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
Note : l'album a été réédité en 2004 par Devil In The Woods et l'ordre des chansons a été complètement modifié.
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