22 Pistepirkko
(Well You Know) Stuff Is Like We Yeah ! |
Label :
Bare Bone Business |
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En 2005, 22-Pistepirkko nous revenait avec un double album garni à foison de drops et de kicks variés entre rock, folk et pop, après une série discographique à l'empreinte plus électro.
En 2008, on se demande ce que les trois finlandais ont encore en réserve sous leurs élytres. Et bien, croyons le ou non, ce (Well You Know) Stuff Is Like We Yeah ! est leur meilleur album depuis longtemps. C'est le retour à ce rock à la particularité atmosphérique et enchanteresse, à cette fraîcheur qui se faisait avant Zip Code. C'est le retour à cette guitare heavy bluesy sortie un temps de son hibernation depuis Bare Bone Nest. C'est le retour à cet orgue Moog tel qu'on ne l'entendait plus depuis Rumble City, La La Land, réapparu ici sur "Garbage Land", "Blue & Purple", "Summer Triangle" et en final noisy tourbillonnant de "Aquarius Zero". Il ne s'agit pourtant pas là d'une régression musicalement artistique, car avec les années ces trois magiciens ont acquis une maturité et sont restés eux-mêmes en ayant gardé l'utilisation d'instruments vintages qui signent leur distinction musicale soufflant le chaud et le froid dans des ambivalences climatiques.
Parmi ces treize nouveaux titres se trouvent donc des merveilles qui surprennent ou, à défaut, deviennent d'emblée attachantes. Le sublime "Refrain From The Refrain", qui se démarque du reste assez rock nuancé de blues, s'affirme comme un cousin cold wave de "Oo My Head!", d'une basse sortie progressivement de ses gonds faisant chemin avec une guitare hantée et psychédélique où se pose judicieusement le chant à demi susurrant de Espe. Placé vers la fin, on est loin du ton donné par le sifflotant "Suburban Ladyland" qui ouvre l'album. Lente ballade loin des yeux et loin du coeur, le mélancolique et aussi calme qu'un lac finlandais "Smileys Are Not Enough" se crème d'un violoncelle accompagnant le chant frissonnant de PK, qui aurait progressé. Un frisson qu'on retrouve d'ailleurs dans "The Others", conclu avec des choeurs chatoyants et morceau qui n'aurait rien à envier à une ballade de Neil Young. Le chanteur guitariste n'hésite plus d'ailleurs à élever sa voix de Loner pincée haute perchée sur "Angoulême 2036", ce qui peut étonner et pourrait agacer à la fois. De son côté, le batteur Espe, qui n'avait pas chanté sur autant de morceaux que depuis Big Lupu, intervient sur cinq titres, au bon plaisir du très garage "Crazy Meat" dans lequel les coccinelles deviennent des scarabées durant un court passage, et le blues onirique de "Sky Girl" qui se place comme du 'Calexico nordique' à faire rougir d'envie les compères Joey Burns et John Convertino.
Pouvait-on croire encore à un excellent album de nos coccinelles à vingt deux points? On aurait eu tort de douter. Revoilà le printemps et il est encore plus beau qu'on ne l'imaginait.
En 2008, on se demande ce que les trois finlandais ont encore en réserve sous leurs élytres. Et bien, croyons le ou non, ce (Well You Know) Stuff Is Like We Yeah ! est leur meilleur album depuis longtemps. C'est le retour à ce rock à la particularité atmosphérique et enchanteresse, à cette fraîcheur qui se faisait avant Zip Code. C'est le retour à cette guitare heavy bluesy sortie un temps de son hibernation depuis Bare Bone Nest. C'est le retour à cet orgue Moog tel qu'on ne l'entendait plus depuis Rumble City, La La Land, réapparu ici sur "Garbage Land", "Blue & Purple", "Summer Triangle" et en final noisy tourbillonnant de "Aquarius Zero". Il ne s'agit pourtant pas là d'une régression musicalement artistique, car avec les années ces trois magiciens ont acquis une maturité et sont restés eux-mêmes en ayant gardé l'utilisation d'instruments vintages qui signent leur distinction musicale soufflant le chaud et le froid dans des ambivalences climatiques.
Parmi ces treize nouveaux titres se trouvent donc des merveilles qui surprennent ou, à défaut, deviennent d'emblée attachantes. Le sublime "Refrain From The Refrain", qui se démarque du reste assez rock nuancé de blues, s'affirme comme un cousin cold wave de "Oo My Head!", d'une basse sortie progressivement de ses gonds faisant chemin avec une guitare hantée et psychédélique où se pose judicieusement le chant à demi susurrant de Espe. Placé vers la fin, on est loin du ton donné par le sifflotant "Suburban Ladyland" qui ouvre l'album. Lente ballade loin des yeux et loin du coeur, le mélancolique et aussi calme qu'un lac finlandais "Smileys Are Not Enough" se crème d'un violoncelle accompagnant le chant frissonnant de PK, qui aurait progressé. Un frisson qu'on retrouve d'ailleurs dans "The Others", conclu avec des choeurs chatoyants et morceau qui n'aurait rien à envier à une ballade de Neil Young. Le chanteur guitariste n'hésite plus d'ailleurs à élever sa voix de Loner pincée haute perchée sur "Angoulême 2036", ce qui peut étonner et pourrait agacer à la fois. De son côté, le batteur Espe, qui n'avait pas chanté sur autant de morceaux que depuis Big Lupu, intervient sur cinq titres, au bon plaisir du très garage "Crazy Meat" dans lequel les coccinelles deviennent des scarabées durant un court passage, et le blues onirique de "Sky Girl" qui se place comme du 'Calexico nordique' à faire rougir d'envie les compères Joey Burns et John Convertino.
Pouvait-on croire encore à un excellent album de nos coccinelles à vingt deux points? On aurait eu tort de douter. Revoilà le printemps et il est encore plus beau qu'on ne l'imaginait.
Excellent ! 18/20 | par Pascha |
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