22 Pistepirkko
Bare Bone Nest |
Label :
Spirit |
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Après le tonique The Kings Of Hong Kong, 22-Pistepirkko nous entraîne dans des endroits plus crasseux et tranchants jusqu'à l'os, entre des atmosphères blues et country. Treize compositions pendues tels des osselets au cou d'un sorcier tracent des routes sinueuses entre marécages et endroits poussiéreux, semant par-là des poussées d'orgue popisantes ("Don't Play Cello", "Fly On", "Bare Bone Baby", "Till The Day I'll Die"...) et parfois tailladées d'une guitare carnassière ("Frankestein", "Bare Bone Baby",...). On croiserait aussi on ne sait quel hillbilly spectral errant dans le calme "Don't Go Home Joe", ou bien l'esprit d'un indien guettant entre des arbres tortueux dans l'instrumental "Round Table Blues", dans des ambiances rappelant des méandres d'un bayou ou on ne sait où. Après un "Save My Soul" énergique et fou (avec son coucou), ce troisième album des 22-PP se conclut par l'autre instrumental, "Bare Bone Nest", barré et chaotique d'où émergent deux hymnes nationaux emmêlés ("La Marseillaise" et "The Spar-Spangled Banner", l'hymne américain), des sons d'une sirène, de tiroirs caisses et d'un hélicoptère noyés dans des successions de larsens, comme à un retour à la civilisation. Alors l'envie reprend, par l'imagination forcée, de retourner à la ballade de "Frankenstein" et ses riffs rouillés, vers les contrées profondes à bord une voiture poussiéreuse, tel un personnage barje sorti d'un roman d'Arto Paasilinna visitant le pays de Mark Twain, Jesse James, Jack Kerouac, Jeffrey Lee Pierce ou Géronimo.
Chaud, dingue, humide, hanté, mystérieux, envoûtant, électrisant.
Chaud, dingue, humide, hanté, mystérieux, envoûtant, électrisant.
Parfait 17/20 | par Pascha |
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