The Berg Sans Nipple
Music For The Short Film Marie-Madeleine |
Label :
Gumshot |
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"Un Américain est à la recherche de quelqu'un dans Paris. Alternant prises de vues en Super 8 et en vidéo numérique, Marie-Madeleine est entrelacement de deux façons de voir qui semblent évoquer deux époques différentes de cinéma amateur." Voici les quelques mots que j'ai pû récupérer sur le site du festival de cinéma de Montpellier, où le film de Shane Aspegren fut projeté en son temps. Du film, je n'ai pour l'instant rien trouvé de plus complet, encore moins de début de piste pour pouvoir enfin le visionner. Je me console donc avec ce petit disque de 25 minutes à peine plus facile à trouver (mais en fouillant ça devrait aller, la preuve!).
Tous deux batteurs à l'origine, Shane l'américain et Jérôme le français ne nous arrivent pas du fin fond du néant, ils ne sont pas à leurs premiers balbutiements musicaux : ils ont auparavant joué, chacun de leur côté, dans l'ombre de formations plus connues, telles que Songs:Ohia, Lullaby for the Working Class ou le groupe français Purr. Leur rencontre en 2001 aboutit sur la réalisation de ce premier effort en commun, une bande originale de film expérimental réalisé, donc... par Shane lui-même.
On devine facilement la complémentarité magique et l'amitié qui unit les deux musiciens, tant le disque est singulier et réussi. Pour beaucoup de BO, la musique n'est rien sans le film, mais dans ce cas elle prend une existence propre en laissant à l'auditeur le soin de se construire son propre film. Le disque est un lent crescendo où chaque morceau est comme une séquence, parfois faisant écho à la précédente ou suivante, forme adéquate pour débrider l'imagination. Encore peu centrée sur les rythmiques et le foisonnement que l'on entendra dans les dernières productions, la musique elle même est, grosso-merdo, un saisissant croisement entre Pascal Comelade ou Tiersen (pour l'attirance autant par les musiques populaires que par les instruments jouets) et un certain minimalisme répétitif proche de Steve Reich. Passé une introduction magique et contemplative, les trois parties de "Sub-urban Transparence" s'enchainent, entre notes espacées de piano, tintements lointains, et la fameuse boîte à rythme destroy qui pointera souvent le bout de son nez dans les futurs disques.
Des mélodies simples et tristes, je dirais même sans âge, viennent ficeler le tout.
La seule voix présente dans le disque, c'est celle de Dominique A, venu apporter un petit bout de son univers le plus abstrait sur "La Lumière Et L'Enregistrement" (on retrouvera ce morceau sur le cd d'inédits du coffret "Le Détour" réalisé par l'artiste), avant que le rythme ne s'emballe, pour une dernière valse, sombre et jouée sur un seul accord...
Ce premier essai est donc une vraie réussite, concise, cohérente et profondément originale, créée par deux petits surdoués qui n'ont toujours pas, à l'heure actuelle, la reconnaissance qu'ils méritent...
Tous deux batteurs à l'origine, Shane l'américain et Jérôme le français ne nous arrivent pas du fin fond du néant, ils ne sont pas à leurs premiers balbutiements musicaux : ils ont auparavant joué, chacun de leur côté, dans l'ombre de formations plus connues, telles que Songs:Ohia, Lullaby for the Working Class ou le groupe français Purr. Leur rencontre en 2001 aboutit sur la réalisation de ce premier effort en commun, une bande originale de film expérimental réalisé, donc... par Shane lui-même.
On devine facilement la complémentarité magique et l'amitié qui unit les deux musiciens, tant le disque est singulier et réussi. Pour beaucoup de BO, la musique n'est rien sans le film, mais dans ce cas elle prend une existence propre en laissant à l'auditeur le soin de se construire son propre film. Le disque est un lent crescendo où chaque morceau est comme une séquence, parfois faisant écho à la précédente ou suivante, forme adéquate pour débrider l'imagination. Encore peu centrée sur les rythmiques et le foisonnement que l'on entendra dans les dernières productions, la musique elle même est, grosso-merdo, un saisissant croisement entre Pascal Comelade ou Tiersen (pour l'attirance autant par les musiques populaires que par les instruments jouets) et un certain minimalisme répétitif proche de Steve Reich. Passé une introduction magique et contemplative, les trois parties de "Sub-urban Transparence" s'enchainent, entre notes espacées de piano, tintements lointains, et la fameuse boîte à rythme destroy qui pointera souvent le bout de son nez dans les futurs disques.
Des mélodies simples et tristes, je dirais même sans âge, viennent ficeler le tout.
La seule voix présente dans le disque, c'est celle de Dominique A, venu apporter un petit bout de son univers le plus abstrait sur "La Lumière Et L'Enregistrement" (on retrouvera ce morceau sur le cd d'inédits du coffret "Le Détour" réalisé par l'artiste), avant que le rythme ne s'emballe, pour une dernière valse, sombre et jouée sur un seul accord...
Ce premier essai est donc une vraie réussite, concise, cohérente et profondément originale, créée par deux petits surdoués qui n'ont toujours pas, à l'heure actuelle, la reconnaissance qu'ils méritent...
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
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