Logh
Ghosts |
Label :
Bad Taste |
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On pourrait disserter longuement sur la perfection.
Trouve-t-elle un support matériel ou n'est-elle que la manifestation d'un esprit vagabond en quête d'absolu ? Ne s'agit-il pas, au bout du compte, que d'une chimère ? Si on part du principe que les émotions provoquées par une écoute ne naissent qu'à partir des désirs et des attentes qu'elle suscite, que se passe-t-il lorsque ceux-ci sont contentés ? Le plat ?
Pourtant il faut bien se faire une raison : il arrive, par hasard, qu'on puisse tomber sur la perfection. Non pas sous la forme d'un concept vague, mais bien sous un aspect tangible, qu'on pourrait presque disséquer, décomposer, décrire en notes et en sons, et qui d'ailleurs peut se toucher du doigt, sous la forme d'un tout petit EP, à la pochette virginale.
La perfection trouve son origine non pas dans une instance supérieure, car il ne s'agit là, au bout du compte, que de l'écriture de quelques garçons fragiles venus de Suède, et que celle-ci ne peut être fatalement que vacillante, tendrement élégiaque et hésitante dans l'engagement. Mais il s'agit pourtant de chansons parfaites, et les mots ont leur importance, ne pas confondre avec le champ lexical de plaisant, agréable ou même exceptionnel, on traite bien ici de perfection. Chansons parfaites dans le sens où tout, de la première seconde à la dernière, correspond avec exactitude à la sensibilité de celui qui ose ouvrir son cœur et n'a pas peur de pleurer tout seul, sans raisons, hormis celle d'être touché par la grâce. Parfaites parce qu'on en est bouleversé, jusque dans fondations, qu'on croyait solide, puis on se rend compte qu'on tremble.
Le vocabulaire employé dérive vers la notion de miracle, et c'est justifié. Logh est un miracle.
Rien ne sera plus beau, rien ne sera plus vrai, rien ne sera plus pur que ces deux chansons, dont "Ghost" qui est un single extrait de l'indépassable premier album, à l'intitulé qui fait déjà rêver Every Time A Bell Rings An Angel Gets His Wings et dont l'écoute est une source intarissable de larmes de contentement. Elles représentent, dans une authenticité et une modestie époustouflantes, la quintessence du sentiment de plénitude inquiète, qui peut nous traverser lorsqu'on contemple les choses, le dehors, une vague étendue de neige, la pluie couler le long d'une vitre, des cheveux qui se balancent dans le dos d'une femme, cette impression que la vie n'est qu'une richesse, mais qu'il faut à tout prix se dépêcher de se servir. Ce trouble mi-figue, mi-raisin, qui naît de l'ambivalence entre la nostalgie stimulante et les regrets cafardeux. Etat de spleen qui va se manifester dans la musique de Logh à l'époque de ces deux titres, de son premier album, indépassable, idéal, album chéri, album d'une vie, époque des débuts, où le groupe se faisait discret, doux et énigmatique, époque où le groupe ne s'appelait que Log, sans le h additionnel, et sans savoir que d'autres avaient déjà pris le nom. Epoque bénite où on était les seuls à connaître ce groupe et cet album, et qu'on avait l'impression d'être tombé sur une apparition divine.
Allégorie parfaite d'un certain désir d'abandon, de déliquescence de toutes les entraves, ce recueil, véritable poème languissant, aussi léger et profond qu'un haïku, dessine délicatement les contours vagues et flous d'un nuage de mélancolie.
Logh réussit à nous toucher droit au cœur, grâce à sa décence et sa sincérité. Avec cet EP, le groupe soigne ses compositions et maîtrise à la perfection ses ambiances, son univers, un climat fait de chaud et de froid, témoin des affres rudes et enchanteurs de la Suède. C'est en cela que la perfection est atteinte : il est impossible de réclamer plus. Tout a déjà été dit. Chacune des parcelles de conscience, de dérives tortueuses introspectives, de panel émotive a été décrite, mise en musique de manière somptueuse et délicate. Il est alors bon de s'y perdre, de se laisser voguer au sein de cette déferlante d'émotions. La béatitude comme moteur d'introspection.
C'est que tout paraît tellement simple : une guitare cristalline au son pur comme la glace, légèrement slidée pour qu'on sente presque que des doigts sont là, fragiles petits doigts qui courent et frappent le manche, des dialogues à l'aide de guitares qui se parlent et se répondent en écho comme des baleines qui échangeraient dans l'immensité de l'océan arctique des propos dont la majesté nous échappe, nous pauvres humains égocentriques et cupides, une batterie douce mais présente qu'on entend distinctement et qui donne un souffle au morceau, et bien sûr une voix, une voix terriblement chaude, humaine, lancée dans un souffle caressant, qui se fait le vecteur d'une tristesse et d'un abattement absolu. On dirait qu'elle est tout juste sortie du sommeil. Et sans cesse, cette envie de s'échapper, de s'écarter du schéma doux et protecteur, de sortir hors des sentiers balisés ("White As Snow"). Les slides se font vite la malle au cours de passages instrumentaux extraordinaires de capacités hypnotiques. Cherchant les grands espaces, la musique de Logh s'astreint de tout carcan, visite ailleurs et se laisse aller à la voguette, dérivant tranquillement dans des champs paisibles et éthérés de mélodies féeriques.
Et quand les tensions se font plus éclatantes, ce n'est que pour draper la musique du groupe dans une majesté tragique et sombrement orageuse. Tout en restant extrêmement suave et en cultivant le sens des mélodies distillées au compte-gouttes de sirop grenadine, Logh dépeint une atmosphère de fin du monde. Tout ceci est triste après tout. Le tempo est sans cesse contrebalancé par la décrépitude des slides acoustiques et boisées, en même temps que par le ressort pointilliste des notes, qui surviennent en effleurant, comme des signaux sur un sonar. Et qui partent, loin, très loin, au cours d'un voyage étonnant de magie, parfois se suspendant à trois fois rien ("Ghost").
On prend le temps de tout découvrir, de tout apprécier, chaque instrument supporte son propre monde, son propre univers, ses propres secrets, si bien qu'on s'abandonne complètement. On surprend une tonalité si émouvante, si déçue, si fatiguée que l'on ne peut s'empêcher, par empathie, de tout vivre intensément. On n'écoute pas des morceaux de Logh, on s'immerge.
Pris par le froid, pris par le chaud, comme en tenaille, on vibre et on tremble comme une feuille. Logh pratique un rock qui déchire le cœur. Bouleversante, cette musique renverse et appelle à des symptômes qui ne peuvent être rattachés qu'à des concepts très intenses : tristesse, nostalgie, hébétude. C'est un peu comme si soudain, on réalisait que ce qu'on possédait relevait pour nous, là, à l'instant et sans préavis, ni concession, une importance capitale. Comme si soudain la personne qui dormait jusqu'à présent à côté de nous devenait l'objet de tout notre attachement. Sans prévenir, voilà qu'on se prend le besoin urgent de l'étreindre et de distribuer l'étendue de nos sentiments en un seul bloc. Vague déferlante qui déclenche irrémédiablement des frissons de partout, des papillons qui volent dans le ventre et une irrépressible envie de sourire à la vie. On fait les choses vite, car l'instant est fugace, on le sait, et cette même vie à laquelle on sourit, bien trop courte. Alors on embrasse, on sert fort, pour empêcher que les autres aient l'impression qu'on n'existe pas.
Ces chansons déclenchent cela. Stimulus irrésistibles, déclencheurs de dopamines, ces vagues à l'âme chantées et soutenues par des remous et des marées mélodiques ("Ghost") soulèvent les esprits et les transportent. Dans un élan de tendresse infinie, on se gorge de mélancolie, de lucidité et de plénitude. On se sent exister, tout s'allume en nous, de manière diffuse, chaque chose prend sa place, et c'est comme si tout s'éclairait. Dans une impression bizarre mais intense, c'est presque une expérience, on est touché par cette musique. Touché au sens propre, presque neurologique du terme. On y répond par une foule d'émotions. Le cœur bât plus vite, on tape du pied, on chantonne doucement, à la manière d'une berceuse, on se laisse prendre par cette délicatesse ambiante et on se repose dans ce duvet musical. Avec la conviction que l'on va exploser. Que c'est trop. Trop d'un coup.
Parce que cette musique nous correspond. Parce que s'il fallait nous définir, on citerait Logh. Parce que l'impression de déjà-vu est prenante : cette musique génère et décrit en même temps des émotions qui nous caractérisent. Emotions qui font notre personnalité, forge notre perception du monde, perception qui se confond avec le tableau grisâtre et mélancolique dessiné par ces suédois. Lorsque deux ondes vibrent à la même fréquence, elles entrent en résonance. C'est ce qui se passe ici.
Le monde froid et subtil de Logh rentre en adéquation avec le notre, à la fois cynique, et à la fois porteur d'espoir. Car l'espoir est là, dans l'œuvre de Logh, bien caché, certes, mais présent tout de même. On le devine dans les tremolos du chant, dans les caresses des guitares ou dans la basse ronronnante. Elle indique que la réalité ne se trouve que dans ce qu'on projette d'en faire. Et que les contentements ne peuvent venir que de la création. Création artistique, mais aussi création humaine, lorsqu'on décide de créer une relation et d'y échanger de l'amour. Un amour qui n'existe pas en soi, comme le démontre les textes désabusés de Logh ("White As Snow") mais qu'on peut fabriquer, et donc rendre authentique.
C'est en réalisant tout cela, en mêlant déception et recherche de vérité envers soi-même, que l'on aspire à se sentir vivant. Jusqu'à la surdose, tant tout convient, tant tout trouve sa place. Elégance et fragilité : des mots, on pourrait en inventer des milliers. Des allégories aussi.
Mais on est sûr d'une chose : c'est ce qu'on attendait, c'est exactement cela, cela quoi, on n'en sait rien, on ne peut garantir que le "exactement".
Trouve-t-elle un support matériel ou n'est-elle que la manifestation d'un esprit vagabond en quête d'absolu ? Ne s'agit-il pas, au bout du compte, que d'une chimère ? Si on part du principe que les émotions provoquées par une écoute ne naissent qu'à partir des désirs et des attentes qu'elle suscite, que se passe-t-il lorsque ceux-ci sont contentés ? Le plat ?
Pourtant il faut bien se faire une raison : il arrive, par hasard, qu'on puisse tomber sur la perfection. Non pas sous la forme d'un concept vague, mais bien sous un aspect tangible, qu'on pourrait presque disséquer, décomposer, décrire en notes et en sons, et qui d'ailleurs peut se toucher du doigt, sous la forme d'un tout petit EP, à la pochette virginale.
La perfection trouve son origine non pas dans une instance supérieure, car il ne s'agit là, au bout du compte, que de l'écriture de quelques garçons fragiles venus de Suède, et que celle-ci ne peut être fatalement que vacillante, tendrement élégiaque et hésitante dans l'engagement. Mais il s'agit pourtant de chansons parfaites, et les mots ont leur importance, ne pas confondre avec le champ lexical de plaisant, agréable ou même exceptionnel, on traite bien ici de perfection. Chansons parfaites dans le sens où tout, de la première seconde à la dernière, correspond avec exactitude à la sensibilité de celui qui ose ouvrir son cœur et n'a pas peur de pleurer tout seul, sans raisons, hormis celle d'être touché par la grâce. Parfaites parce qu'on en est bouleversé, jusque dans fondations, qu'on croyait solide, puis on se rend compte qu'on tremble.
Le vocabulaire employé dérive vers la notion de miracle, et c'est justifié. Logh est un miracle.
Rien ne sera plus beau, rien ne sera plus vrai, rien ne sera plus pur que ces deux chansons, dont "Ghost" qui est un single extrait de l'indépassable premier album, à l'intitulé qui fait déjà rêver Every Time A Bell Rings An Angel Gets His Wings et dont l'écoute est une source intarissable de larmes de contentement. Elles représentent, dans une authenticité et une modestie époustouflantes, la quintessence du sentiment de plénitude inquiète, qui peut nous traverser lorsqu'on contemple les choses, le dehors, une vague étendue de neige, la pluie couler le long d'une vitre, des cheveux qui se balancent dans le dos d'une femme, cette impression que la vie n'est qu'une richesse, mais qu'il faut à tout prix se dépêcher de se servir. Ce trouble mi-figue, mi-raisin, qui naît de l'ambivalence entre la nostalgie stimulante et les regrets cafardeux. Etat de spleen qui va se manifester dans la musique de Logh à l'époque de ces deux titres, de son premier album, indépassable, idéal, album chéri, album d'une vie, époque des débuts, où le groupe se faisait discret, doux et énigmatique, époque où le groupe ne s'appelait que Log, sans le h additionnel, et sans savoir que d'autres avaient déjà pris le nom. Epoque bénite où on était les seuls à connaître ce groupe et cet album, et qu'on avait l'impression d'être tombé sur une apparition divine.
Allégorie parfaite d'un certain désir d'abandon, de déliquescence de toutes les entraves, ce recueil, véritable poème languissant, aussi léger et profond qu'un haïku, dessine délicatement les contours vagues et flous d'un nuage de mélancolie.
Logh réussit à nous toucher droit au cœur, grâce à sa décence et sa sincérité. Avec cet EP, le groupe soigne ses compositions et maîtrise à la perfection ses ambiances, son univers, un climat fait de chaud et de froid, témoin des affres rudes et enchanteurs de la Suède. C'est en cela que la perfection est atteinte : il est impossible de réclamer plus. Tout a déjà été dit. Chacune des parcelles de conscience, de dérives tortueuses introspectives, de panel émotive a été décrite, mise en musique de manière somptueuse et délicate. Il est alors bon de s'y perdre, de se laisser voguer au sein de cette déferlante d'émotions. La béatitude comme moteur d'introspection.
C'est que tout paraît tellement simple : une guitare cristalline au son pur comme la glace, légèrement slidée pour qu'on sente presque que des doigts sont là, fragiles petits doigts qui courent et frappent le manche, des dialogues à l'aide de guitares qui se parlent et se répondent en écho comme des baleines qui échangeraient dans l'immensité de l'océan arctique des propos dont la majesté nous échappe, nous pauvres humains égocentriques et cupides, une batterie douce mais présente qu'on entend distinctement et qui donne un souffle au morceau, et bien sûr une voix, une voix terriblement chaude, humaine, lancée dans un souffle caressant, qui se fait le vecteur d'une tristesse et d'un abattement absolu. On dirait qu'elle est tout juste sortie du sommeil. Et sans cesse, cette envie de s'échapper, de s'écarter du schéma doux et protecteur, de sortir hors des sentiers balisés ("White As Snow"). Les slides se font vite la malle au cours de passages instrumentaux extraordinaires de capacités hypnotiques. Cherchant les grands espaces, la musique de Logh s'astreint de tout carcan, visite ailleurs et se laisse aller à la voguette, dérivant tranquillement dans des champs paisibles et éthérés de mélodies féeriques.
Et quand les tensions se font plus éclatantes, ce n'est que pour draper la musique du groupe dans une majesté tragique et sombrement orageuse. Tout en restant extrêmement suave et en cultivant le sens des mélodies distillées au compte-gouttes de sirop grenadine, Logh dépeint une atmosphère de fin du monde. Tout ceci est triste après tout. Le tempo est sans cesse contrebalancé par la décrépitude des slides acoustiques et boisées, en même temps que par le ressort pointilliste des notes, qui surviennent en effleurant, comme des signaux sur un sonar. Et qui partent, loin, très loin, au cours d'un voyage étonnant de magie, parfois se suspendant à trois fois rien ("Ghost").
On prend le temps de tout découvrir, de tout apprécier, chaque instrument supporte son propre monde, son propre univers, ses propres secrets, si bien qu'on s'abandonne complètement. On surprend une tonalité si émouvante, si déçue, si fatiguée que l'on ne peut s'empêcher, par empathie, de tout vivre intensément. On n'écoute pas des morceaux de Logh, on s'immerge.
Pris par le froid, pris par le chaud, comme en tenaille, on vibre et on tremble comme une feuille. Logh pratique un rock qui déchire le cœur. Bouleversante, cette musique renverse et appelle à des symptômes qui ne peuvent être rattachés qu'à des concepts très intenses : tristesse, nostalgie, hébétude. C'est un peu comme si soudain, on réalisait que ce qu'on possédait relevait pour nous, là, à l'instant et sans préavis, ni concession, une importance capitale. Comme si soudain la personne qui dormait jusqu'à présent à côté de nous devenait l'objet de tout notre attachement. Sans prévenir, voilà qu'on se prend le besoin urgent de l'étreindre et de distribuer l'étendue de nos sentiments en un seul bloc. Vague déferlante qui déclenche irrémédiablement des frissons de partout, des papillons qui volent dans le ventre et une irrépressible envie de sourire à la vie. On fait les choses vite, car l'instant est fugace, on le sait, et cette même vie à laquelle on sourit, bien trop courte. Alors on embrasse, on sert fort, pour empêcher que les autres aient l'impression qu'on n'existe pas.
Ces chansons déclenchent cela. Stimulus irrésistibles, déclencheurs de dopamines, ces vagues à l'âme chantées et soutenues par des remous et des marées mélodiques ("Ghost") soulèvent les esprits et les transportent. Dans un élan de tendresse infinie, on se gorge de mélancolie, de lucidité et de plénitude. On se sent exister, tout s'allume en nous, de manière diffuse, chaque chose prend sa place, et c'est comme si tout s'éclairait. Dans une impression bizarre mais intense, c'est presque une expérience, on est touché par cette musique. Touché au sens propre, presque neurologique du terme. On y répond par une foule d'émotions. Le cœur bât plus vite, on tape du pied, on chantonne doucement, à la manière d'une berceuse, on se laisse prendre par cette délicatesse ambiante et on se repose dans ce duvet musical. Avec la conviction que l'on va exploser. Que c'est trop. Trop d'un coup.
Parce que cette musique nous correspond. Parce que s'il fallait nous définir, on citerait Logh. Parce que l'impression de déjà-vu est prenante : cette musique génère et décrit en même temps des émotions qui nous caractérisent. Emotions qui font notre personnalité, forge notre perception du monde, perception qui se confond avec le tableau grisâtre et mélancolique dessiné par ces suédois. Lorsque deux ondes vibrent à la même fréquence, elles entrent en résonance. C'est ce qui se passe ici.
Le monde froid et subtil de Logh rentre en adéquation avec le notre, à la fois cynique, et à la fois porteur d'espoir. Car l'espoir est là, dans l'œuvre de Logh, bien caché, certes, mais présent tout de même. On le devine dans les tremolos du chant, dans les caresses des guitares ou dans la basse ronronnante. Elle indique que la réalité ne se trouve que dans ce qu'on projette d'en faire. Et que les contentements ne peuvent venir que de la création. Création artistique, mais aussi création humaine, lorsqu'on décide de créer une relation et d'y échanger de l'amour. Un amour qui n'existe pas en soi, comme le démontre les textes désabusés de Logh ("White As Snow") mais qu'on peut fabriquer, et donc rendre authentique.
C'est en réalisant tout cela, en mêlant déception et recherche de vérité envers soi-même, que l'on aspire à se sentir vivant. Jusqu'à la surdose, tant tout convient, tant tout trouve sa place. Elégance et fragilité : des mots, on pourrait en inventer des milliers. Des allégories aussi.
Mais on est sûr d'une chose : c'est ce qu'on attendait, c'est exactement cela, cela quoi, on n'en sait rien, on ne peut garantir que le "exactement".
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vic |
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