Garbage
Queer |
Label :
Mushroom |
||||
C'est de la violence, mais de la violence noire, sexy, langoureuse, insidieuse, sorte de beauté empoisonnée.
"I'm fragile, I'm broken", répété comme un mantra sur "Trip My Wire", d'une voix basse, tandis qu'un climat tangent s'installe petit à petit, slides noirs se succedant, puis le ton monte. "Be carreful with me. don't trip my wire, because I'm a freak and I'm on fire", la tension s'installe, jusqu'à exploser en une déclaration tout bonnement ébouriffante. Le final se laisse glisser vers un climat langoureux mais divinement ténébreux. Le monde artificiel, urbain, technologique dépeint par Garbage fait froid dans le dos comme il fascine. Il se cale parfaitement à son époque, ses invasions informatiques, les réseaux Internet qui se déploient, la mélancolie qui gangrène chaque progression citadine, sorte de manga à la Masumune Shirow, où la frontière entre féminité et technologie se brouille et se confond.
Au milieu de cet univers sonore froid et acéré, Shirley Manson joue les filles aguicheuses et provocatrices, alors qu'il ne s'agit là que d'une fragilité exacerbée. Elle charme et cajole, de manière méchante, au milieu d'un trip-hop technologique, avec samples de violons et éclairs de guitares ("Butterfly Collector"). D'un caractère plutôt fuyant, Shirley Manson présente de multiples facettes : torturée, aguicheuse, sombre, caractérielle, éminemment moderne.
D'une ambiance sensuelle à une autre plus inquiétante, on y passe très rapidement, sans s'en rendre compte, de par les utilisations mixées de guitares d'acier et de rythme artificiel. Titre inoubliable et immortel, chanson choc, "Queer" est une incongruité. Les petits "dadada", lâchés entre les dents, la descente de gamme répétitive, le sample de basse concourent à rendre entêtant et inoubliable des motifs obscurs, pernicieux et volontairement charmeurs. La froideur environnante, les textes cryptiques mais flirtant avec les tabous, les brouillages saturés en arrière-fond soutiennent la voix profonde et féline de Shirley Manson, jusqu'à l'insertion de guitares extraordinaires de précision et de caractère aiguisé. Le ton est mordant, piquant et savoureux.
Envoûté complètement par cette musique si sensuelle mais si troublante, on se laisse submerger par la musique de Garbage, qui avec ce single, impose sa forte personnalité dans son époque. Il est rare qu'une chanson évoque autant de souvenirs. Mais c'est tout un afflux d'images qui submerge à chaque écoute. "Queer" c'est les années 90, c'est l'adolescence, c'est la rage, l'amour inavoué pour la subtilité et la beauté ténébreuse.
"I'm fragile, I'm broken", répété comme un mantra sur "Trip My Wire", d'une voix basse, tandis qu'un climat tangent s'installe petit à petit, slides noirs se succedant, puis le ton monte. "Be carreful with me. don't trip my wire, because I'm a freak and I'm on fire", la tension s'installe, jusqu'à exploser en une déclaration tout bonnement ébouriffante. Le final se laisse glisser vers un climat langoureux mais divinement ténébreux. Le monde artificiel, urbain, technologique dépeint par Garbage fait froid dans le dos comme il fascine. Il se cale parfaitement à son époque, ses invasions informatiques, les réseaux Internet qui se déploient, la mélancolie qui gangrène chaque progression citadine, sorte de manga à la Masumune Shirow, où la frontière entre féminité et technologie se brouille et se confond.
Au milieu de cet univers sonore froid et acéré, Shirley Manson joue les filles aguicheuses et provocatrices, alors qu'il ne s'agit là que d'une fragilité exacerbée. Elle charme et cajole, de manière méchante, au milieu d'un trip-hop technologique, avec samples de violons et éclairs de guitares ("Butterfly Collector"). D'un caractère plutôt fuyant, Shirley Manson présente de multiples facettes : torturée, aguicheuse, sombre, caractérielle, éminemment moderne.
D'une ambiance sensuelle à une autre plus inquiétante, on y passe très rapidement, sans s'en rendre compte, de par les utilisations mixées de guitares d'acier et de rythme artificiel. Titre inoubliable et immortel, chanson choc, "Queer" est une incongruité. Les petits "dadada", lâchés entre les dents, la descente de gamme répétitive, le sample de basse concourent à rendre entêtant et inoubliable des motifs obscurs, pernicieux et volontairement charmeurs. La froideur environnante, les textes cryptiques mais flirtant avec les tabous, les brouillages saturés en arrière-fond soutiennent la voix profonde et féline de Shirley Manson, jusqu'à l'insertion de guitares extraordinaires de précision et de caractère aiguisé. Le ton est mordant, piquant et savoureux.
Envoûté complètement par cette musique si sensuelle mais si troublante, on se laisse submerger par la musique de Garbage, qui avec ce single, impose sa forte personnalité dans son époque. Il est rare qu'une chanson évoque autant de souvenirs. Mais c'est tout un afflux d'images qui submerge à chaque écoute. "Queer" c'est les années 90, c'est l'adolescence, c'est la rage, l'amour inavoué pour la subtilité et la beauté ténébreuse.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vic |
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