Apparat
Berlin, Montreal, Tel Aviv |
Label :
Shitkatapult |
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Avec Berlin, Montreal, Tel Aviv, Apparat persiste et signe à notre grand dam la même electro-tech que sur Can't Computerize It. Point de bonne surprise donc. Au contraire on a le sentiment de s'être fait roulé et d'avoir été abusé. Il avait pourtant joué carte sur table lors de son précédent EP mais la déception est tout de même grande. Sasha Ring enfonce le clou ou plutôt le couteau dans la plaie car cela fait mal au cœur de ne plus avoir à faire à de l'électronica pure souche et inventive. Et c'est même pire puisque cette trilogie farfelue n'est ni plus ni moins une tournée des discothèques sans grand intérêt. D'ailleurs elle a été enregistrée en live dans ces trois villes mais autant dire que c'est beaucoup de chemin pour pas grand-chose. Apparat livre trois sets ennuyeux dénués de l'instinct qui l'a fait s'émanciper d'une simple carrière de DJ et s'ouvrir vers de nouveaux horizons. Cette faculté pourtant fructueuse et intelligente qui a su se bonifier avec l'âge se voit ici réduite au stade primaire, celui qui consiste à imposer un tempo par de lourdes basses vides d'âme qui n'aspirent qu'à nous bourrer le crâne de litanies industrielles. L'expérimentation est passée au cachot, balayée par les stroboscopes et les strass, réduite au silence dans ce brouhaha harassant commun à toutes les boites de nuit. Se dégage alors des nappes ambient sinusoïdales en fond sur "Berlin" comme pour mieux faire passer la pilule mais le résultat est tout autant navrant et peu convaincant. Quant aux deux autres titres le résultat n'est pas plus glorieux : un déluge d'échos saillants et rapides fait péniblement valdinguer "Montreal" alors que "Tel Aviv" est greffé d'un beat electro complètement niais rapidement assommant. Après trois fois six minutes d'une telle cochonnerie on en garde un goût amer et regrette presque le remix de Starsailor.
A éviter 6/20 | par TiComo La Fuera |
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