The Chameleons
Strange Times |
Label :
Geffen |
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The Chameleons est l'un des groupes de post-punk les plus importants et les plus influents.
Strange Times est leur troisième album, il clôt leur première période, car ils se séparent peu après, en 1987, pour se reformer brièvement au début des années 2000 (comme beaucoup de groupes de cette époque).
Contrairement à la plupart des groupes de cette époque et de ce style, The Chameleons accordaient beaucoup de place aux guitares – il y avait d'ailleurs deux fines lames jouant de cet instrument, rivalisant de créativité et d'audace –, et moins à la basse, jouée par le chanteur, et la batterie avait un son assez lourd, ample et puissant. On connaît le talent de ce groupe pour les compositions à la fois énergiques et mélodiques, puisant dans le double héritage du punk et de la pop, et contribuant à inventer un genre nouveau. The Chameleons a acquis un statut culte : ce n'est pas un hasard s'il existe au moins 19 lives et compilations de ce groupe (et 7 lives en vidéo), sans compter les bootlegs...
Strange Times, dont la pochette me semble représenter un détail d'une toile de Salvador Dali, ne déroge pas à la règle. Il est sous-estimé, beaucoup de gens ne retenant que le premier album, et est pourtant d'un excellent niveau, et très varié. Parmi les pièces de choix, mentionnons "Mad Jack", "Soul In Isolation" (qui sera repris par Faith And The Muse une quinzaine d'années plus tard), "Swamp Thing" (la Créature des Marais), référence au fameux comic book, et "Time/The End Of Time". Mais le chef-d'œuvre de cet album est sans conteste "Tears", fragile petit bijou de grâce mélancolique, avec des guitares acoustiques cristallines (j'aime décidément beaucoup ce mot, mais plus encore la sensation qui lui correspond) et une électrique plaintive. L'album vaut son acquisition rien que pour ce morceau. En réalité, aucun titre n'est faible, même "Seriocity" qui utilise pourtant une boîte à rythmes (très cheap) et un synthé (même remarque), à part peut-être l'instrumental "I'll remember".
L'album est accompagné d'un second CD.
Il contient la version originale de "Tears", tout aussi parfaite que la version album – peut-être même encore plus, la rupture au milieu est par exemple plus accentuée, et l'ensemble est bien sûr plus énergique –, et qui donnerait des frissons dans le dos même au plus réfractaire à ce genre de musique (disons, par exemple, un fan de rock progressif, de hip-hop, de variétés françaises ou de metal – bon finalement ça fait beaucoup de monde) ; trois morceaux inédits rapides et très bons ; deux reprises, "John I'm Only Dancing" de Bowie et "Tomorow Never Knows" des Beatles. (The Mission fit la même reprise la même année, mais j'ignore quel groupe a eu l'idée le premier), dans des versions plus qu'honorables et personnelles, mais qui n'égalent pas les originaux.
Un très grand album des années 80, à une époque où pourtant ceux-ci foisonnaient.
Strange Times est leur troisième album, il clôt leur première période, car ils se séparent peu après, en 1987, pour se reformer brièvement au début des années 2000 (comme beaucoup de groupes de cette époque).
Contrairement à la plupart des groupes de cette époque et de ce style, The Chameleons accordaient beaucoup de place aux guitares – il y avait d'ailleurs deux fines lames jouant de cet instrument, rivalisant de créativité et d'audace –, et moins à la basse, jouée par le chanteur, et la batterie avait un son assez lourd, ample et puissant. On connaît le talent de ce groupe pour les compositions à la fois énergiques et mélodiques, puisant dans le double héritage du punk et de la pop, et contribuant à inventer un genre nouveau. The Chameleons a acquis un statut culte : ce n'est pas un hasard s'il existe au moins 19 lives et compilations de ce groupe (et 7 lives en vidéo), sans compter les bootlegs...
Strange Times, dont la pochette me semble représenter un détail d'une toile de Salvador Dali, ne déroge pas à la règle. Il est sous-estimé, beaucoup de gens ne retenant que le premier album, et est pourtant d'un excellent niveau, et très varié. Parmi les pièces de choix, mentionnons "Mad Jack", "Soul In Isolation" (qui sera repris par Faith And The Muse une quinzaine d'années plus tard), "Swamp Thing" (la Créature des Marais), référence au fameux comic book, et "Time/The End Of Time". Mais le chef-d'œuvre de cet album est sans conteste "Tears", fragile petit bijou de grâce mélancolique, avec des guitares acoustiques cristallines (j'aime décidément beaucoup ce mot, mais plus encore la sensation qui lui correspond) et une électrique plaintive. L'album vaut son acquisition rien que pour ce morceau. En réalité, aucun titre n'est faible, même "Seriocity" qui utilise pourtant une boîte à rythmes (très cheap) et un synthé (même remarque), à part peut-être l'instrumental "I'll remember".
L'album est accompagné d'un second CD.
Il contient la version originale de "Tears", tout aussi parfaite que la version album – peut-être même encore plus, la rupture au milieu est par exemple plus accentuée, et l'ensemble est bien sûr plus énergique –, et qui donnerait des frissons dans le dos même au plus réfractaire à ce genre de musique (disons, par exemple, un fan de rock progressif, de hip-hop, de variétés françaises ou de metal – bon finalement ça fait beaucoup de monde) ; trois morceaux inédits rapides et très bons ; deux reprises, "John I'm Only Dancing" de Bowie et "Tomorow Never Knows" des Beatles. (The Mission fit la même reprise la même année, mais j'ignore quel groupe a eu l'idée le premier), dans des versions plus qu'honorables et personnelles, mais qui n'égalent pas les originaux.
Un très grand album des années 80, à une époque où pourtant ceux-ci foisonnaient.
Excellent ! 18/20 | par Gaylord |
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