The Wombats
The Wombats Proudly Present A Guide To Love, Loss And Desperation |
Label :
14th Floor |
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Voici un nouveau combo tonitruant qui déboule sur les vagues post punk et new wave britanniques du moment au côté de The Futureheads ou encore The Maccabees. Et il suffit de voir le nom du groupe pour comprendre que Matthew Murphy, Dan Haggis et Tord Øverland-Knudsen ont formé The Wombats (qui signifie phascolome, un marsupial australien trapu) pour prendre du bon temps et nous en donner par la même occasion.
Leur récente rencontre a eu lieu au prestigieux Institute for Performing Arts de Liverpool (LIPA) qui leur a permis de se consacrer à leur wonky pop qui commence à bien tourner dans les bars du coin et de dompter petit à petit l'énergie et l'improvisation omniprésente de leurs concerts. Les progrès se font sentir même si l'envie de ne pas respecter le protocole classique est toujours forte. Ils aiment surprendre de n'importe quelle manière et ça peut aller de la transformation d'intro à cappella comme ils le font d'ailleurs ici sur le très spirituel "Tales of Girls, Boys And Marsupials" aux chansons de transition s'éloignant complètement de la setlist. Les Wombats ont clairement le show dans la peau ce qu'a remarque le LIPA qui leur propose alors de se produire à Pékin face à un public de vingt milles personnes. Une expérience qui change un homme, en l'occurrence trois hommes et ne peut que leur donner envier d'arpenter toujours plus loin les chemins de leur rock débridé et fougueux.
Ainsi quand vient The Wombats Proudly Present A Guide To Love, Loss And Desperation, premier disque distribué en Angleterre, nulle question de laisser l'empreinte studio aseptiser leur identité. Au contraire, il s'agit de l'occasion en or pour démontrer leurs potentiels. Les anglais prennent donc cette opportunité à bras le corps et font ce qu'ils savent faire le mieux, diffuser la vitalité qui les parcourt. Cette diffusion passe tout d'abord par un humour grinçant (puéril même sur "School Uniforms"), épinglant au passage Joy Division sur l'hommage dance pop "Let's Dance To Joy Division". Matthew Murphy a affiné sa plume au gré des concerts, du temps aussi et on le sent en effet plus qu'inspiré. Sa façon de chanter se rapproche un peu de celle de Kele Okereke qui parcourt également les mêmes influences à la The Cure - d'ailleurs le jeu complémentaire de guitares sur "Kill The Director" rappelle un peu Bloc Party. Mais l'effervescence des Wombats passe tout autant de leurs rythmes cadencés, binaires au possible, ainsi que des atouts sur quelques titres comme la basse ronde de "Moving To New York", "Here Comes The Anxiety" rappelant Franz Ferdinand avant les guitares saturées à la fin, ou les voix fluettes et coquettes qu'ils adorent lancer pour faire dans l'autodérision ("Little Mise Pipedream").
Cependant ces voix deviennent vite casse pied voire casse gueule et épuisent rapidement le côté sympa des titres pourtant interprétés de bon cœur et nous étalent chaque refrain comme s'ils étaient faits pour que tout le monde puisse les reprendre en cœur. Elles s'ajoutent au sentiment de facilité et de gentille mièvrerie, sous jacent depuis le début du disque, qui paraît alors prépondérant. Le disque devient par la suite étouffant au fur et à mesure des écoutes. On ne fait attention qu'à ce détail pourtant à la base insignifiant mais envahissant à la longue et efface progressivement notre enthousiasme initial. Le revirement est étrange mais inévitable hélas.
Quels que soient les prestations des Wombats on peut imaginer qu'elles doivent certainement mieux rendre sur scène. The Wombats Proudly Present A Guide To Love, Loss And Desperation se perd un peu inutilement dans la fantaisie et délie leur fougue plus qu'il ne faudrait. On a alors l'impression que le groupe fait plus que faire le spectacle mais roule plutôt des mécaniques. Tant pis.
Leur récente rencontre a eu lieu au prestigieux Institute for Performing Arts de Liverpool (LIPA) qui leur a permis de se consacrer à leur wonky pop qui commence à bien tourner dans les bars du coin et de dompter petit à petit l'énergie et l'improvisation omniprésente de leurs concerts. Les progrès se font sentir même si l'envie de ne pas respecter le protocole classique est toujours forte. Ils aiment surprendre de n'importe quelle manière et ça peut aller de la transformation d'intro à cappella comme ils le font d'ailleurs ici sur le très spirituel "Tales of Girls, Boys And Marsupials" aux chansons de transition s'éloignant complètement de la setlist. Les Wombats ont clairement le show dans la peau ce qu'a remarque le LIPA qui leur propose alors de se produire à Pékin face à un public de vingt milles personnes. Une expérience qui change un homme, en l'occurrence trois hommes et ne peut que leur donner envier d'arpenter toujours plus loin les chemins de leur rock débridé et fougueux.
Ainsi quand vient The Wombats Proudly Present A Guide To Love, Loss And Desperation, premier disque distribué en Angleterre, nulle question de laisser l'empreinte studio aseptiser leur identité. Au contraire, il s'agit de l'occasion en or pour démontrer leurs potentiels. Les anglais prennent donc cette opportunité à bras le corps et font ce qu'ils savent faire le mieux, diffuser la vitalité qui les parcourt. Cette diffusion passe tout d'abord par un humour grinçant (puéril même sur "School Uniforms"), épinglant au passage Joy Division sur l'hommage dance pop "Let's Dance To Joy Division". Matthew Murphy a affiné sa plume au gré des concerts, du temps aussi et on le sent en effet plus qu'inspiré. Sa façon de chanter se rapproche un peu de celle de Kele Okereke qui parcourt également les mêmes influences à la The Cure - d'ailleurs le jeu complémentaire de guitares sur "Kill The Director" rappelle un peu Bloc Party. Mais l'effervescence des Wombats passe tout autant de leurs rythmes cadencés, binaires au possible, ainsi que des atouts sur quelques titres comme la basse ronde de "Moving To New York", "Here Comes The Anxiety" rappelant Franz Ferdinand avant les guitares saturées à la fin, ou les voix fluettes et coquettes qu'ils adorent lancer pour faire dans l'autodérision ("Little Mise Pipedream").
Cependant ces voix deviennent vite casse pied voire casse gueule et épuisent rapidement le côté sympa des titres pourtant interprétés de bon cœur et nous étalent chaque refrain comme s'ils étaient faits pour que tout le monde puisse les reprendre en cœur. Elles s'ajoutent au sentiment de facilité et de gentille mièvrerie, sous jacent depuis le début du disque, qui paraît alors prépondérant. Le disque devient par la suite étouffant au fur et à mesure des écoutes. On ne fait attention qu'à ce détail pourtant à la base insignifiant mais envahissant à la longue et efface progressivement notre enthousiasme initial. Le revirement est étrange mais inévitable hélas.
Quels que soient les prestations des Wombats on peut imaginer qu'elles doivent certainement mieux rendre sur scène. The Wombats Proudly Present A Guide To Love, Loss And Desperation se perd un peu inutilement dans la fantaisie et délie leur fougue plus qu'il ne faudrait. On a alors l'impression que le groupe fait plus que faire le spectacle mais roule plutôt des mécaniques. Tant pis.
Correct 12/20 | par TiComo La Fuera |
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