Whipping Boy
Submarine |
Label :
Liquid |
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Découvrir le premier album de Whipping Boy 15 ans après sa sortie est une expérience curieuse... D'abord parce que celui ci est désormais introuvable ; et pour cause, le groupe a eu une carrière on ne peut plus atypique !
Découverts en 1992 avec ce fameux Submarine, les irlandais signent en 94 sur Sony, et trouvent un relatif succès grâce à Heartworm. Condensé de romantisme exacerbé aux aspirations pop, l'album brillait par ses nombreux contrastes : la voix fatiguée, presque essoufflée, de Ferghal McKee se posait sur des arpèges cristallins, avant de se faire écraser par des distorsions fulgurantes.
Beau tour de force mais jugé insuffisant par la major, qui renvoie le groupe dans les cordes. Résultat, le quartet se désagrège quelques années plus tard, non sans sortir un album posthume au titre éponyme.
Expérience curieuse, donc, de découvrir un pan entier de la discographie d'un groupe que l'on aime depuis longtemps, mais dont on ne connait finalement pas grand chose.
Un premier disque est souvent sincère, mais est rarement parfait. Submarine ne faillit pas à cette règle, il n'en a cependant pas moins la classe d'une grande œuvre.
En 1992 le shoegazing bat son plein, et la musique de Whipping Boy s'en ressent. Bruitiste, imprégnée de lignes de basse cold wave, réverbérations hallucinantes, l'album porte bien son titre : on a réellement l'impression que ses dix titres ont été enregistrés sous l'eau !
On retrouve avec bonheur le jeu de batterie inventif et dynamique de Colm Hassett (presque tribal parfois), mais ce sont les trois autres compères qui surprennent le plus. Car si la guitare de Paul Page reste épique, elle hurle, se fait souvent dissonante, tandis que Myles McDonnell n'hésite pas à jouer en accords sur sa basse, plus vrombissante que jamais. Quant à Ferghal McKee, il se révèle ici parfois brillant crieur, registre dans lequel on ne l'aurait pas donné gagnant.
Submarine est un très beau témoin de son époque, sale, perturbé, mais encore ancré dans le froid des années 80. Et des morceaux comme "Beatle", "Buffalo", "Valentine 69" ou "Submarine", restent encore, 15 ans après, de superbes pièces maîtresses. A (re)découvrir.
Découverts en 1992 avec ce fameux Submarine, les irlandais signent en 94 sur Sony, et trouvent un relatif succès grâce à Heartworm. Condensé de romantisme exacerbé aux aspirations pop, l'album brillait par ses nombreux contrastes : la voix fatiguée, presque essoufflée, de Ferghal McKee se posait sur des arpèges cristallins, avant de se faire écraser par des distorsions fulgurantes.
Beau tour de force mais jugé insuffisant par la major, qui renvoie le groupe dans les cordes. Résultat, le quartet se désagrège quelques années plus tard, non sans sortir un album posthume au titre éponyme.
Expérience curieuse, donc, de découvrir un pan entier de la discographie d'un groupe que l'on aime depuis longtemps, mais dont on ne connait finalement pas grand chose.
Un premier disque est souvent sincère, mais est rarement parfait. Submarine ne faillit pas à cette règle, il n'en a cependant pas moins la classe d'une grande œuvre.
En 1992 le shoegazing bat son plein, et la musique de Whipping Boy s'en ressent. Bruitiste, imprégnée de lignes de basse cold wave, réverbérations hallucinantes, l'album porte bien son titre : on a réellement l'impression que ses dix titres ont été enregistrés sous l'eau !
On retrouve avec bonheur le jeu de batterie inventif et dynamique de Colm Hassett (presque tribal parfois), mais ce sont les trois autres compères qui surprennent le plus. Car si la guitare de Paul Page reste épique, elle hurle, se fait souvent dissonante, tandis que Myles McDonnell n'hésite pas à jouer en accords sur sa basse, plus vrombissante que jamais. Quant à Ferghal McKee, il se révèle ici parfois brillant crieur, registre dans lequel on ne l'aurait pas donné gagnant.
Submarine est un très beau témoin de son époque, sale, perturbé, mais encore ancré dans le froid des années 80. Et des morceaux comme "Beatle", "Buffalo", "Valentine 69" ou "Submarine", restent encore, 15 ans après, de superbes pièces maîtresses. A (re)découvrir.
Parfait 17/20 | par Jekyll |
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