Gonzales
Solo Piano |
Label :
No Format |
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Cet album est une formidable preuve de sobriété de la part du trublion Chilly Gonzales. Revenu de ses délires electro hip-hop parodiques parfois en compagnie de Peaches ou Feist, l'artiste canadien nous propose un album exclusivement composé de piano, aux notes qui s'égrennent généreusement tout au long de 16 titres enveloppants et mélancoliques.
On retrouve toujours l'attirance de Gonzales pour le cabaret et on pense également à un autre musicien de cabaret : l'incontournable Erik Satie. A l'écoute d'un morceau tel que "Armellodie", le souvenir des Gymnopédies refait surface à travers ces douces notes qui coulent et vagabondent.
"Meischeid" rôde du côté du gospel tandis que "Oregano" sautille vers un jazz nostalgique, et "Gentle Threats" rampe pour mieux effleurer la musique impressionniste en une variation d'accords délicats et complètements flous. Pour certains morceaux, le micro a été rapproché au plus près du piano, afin que l'on entende le mondre bruit sourd de pédale, et par la même occasion se rapprocher le plus possible de la sphère intime de l'arstiste. Si j'étais une femme, je crois que je fondrais d'amour devant ces mini déclarations musicales. Mais en fait, pas besoin d'être une femme, je suis déjà mordu.
C'est un disque simple qui pousse à l'introspection, non sans une bonne dose d'humour discret, certaines ponctuations de phrases étant délibérément bancales. De plus, au vu de la difficulté d'attribuer un titre à un morceau instrumental, Gonzales a dû bien se marrer à trouver les siens. Petit aperçu : "Carnivalse", "Gogol", "Bermuda Triange" (?!).
Des vieux films, des images des années folles usées par le temps, une soirée dans une vieille maison en bois perdue au milieu de la campagne... Et une lune pleine et immuable voilée par la brume. Voilà les décors qui émergent, îlots limité d'images posés sur une immense mer de sensations.
Bref, une formidable preuve d'humilité doublée d'un talent monstre.
C'est ce disque qui m'a encouragé à reprendre les cours de piano, interrompus il y a 10 ans. C'est dire toute ma reconnaissance et mon respect pour cet ex-pitre qui a trouvé là le plus sûr moyen de devenir l'auteur caméléon fantasmé : le type capable autant des pires excès que de la plus formidable des sensibilités.
On retrouve toujours l'attirance de Gonzales pour le cabaret et on pense également à un autre musicien de cabaret : l'incontournable Erik Satie. A l'écoute d'un morceau tel que "Armellodie", le souvenir des Gymnopédies refait surface à travers ces douces notes qui coulent et vagabondent.
"Meischeid" rôde du côté du gospel tandis que "Oregano" sautille vers un jazz nostalgique, et "Gentle Threats" rampe pour mieux effleurer la musique impressionniste en une variation d'accords délicats et complètements flous. Pour certains morceaux, le micro a été rapproché au plus près du piano, afin que l'on entende le mondre bruit sourd de pédale, et par la même occasion se rapprocher le plus possible de la sphère intime de l'arstiste. Si j'étais une femme, je crois que je fondrais d'amour devant ces mini déclarations musicales. Mais en fait, pas besoin d'être une femme, je suis déjà mordu.
C'est un disque simple qui pousse à l'introspection, non sans une bonne dose d'humour discret, certaines ponctuations de phrases étant délibérément bancales. De plus, au vu de la difficulté d'attribuer un titre à un morceau instrumental, Gonzales a dû bien se marrer à trouver les siens. Petit aperçu : "Carnivalse", "Gogol", "Bermuda Triange" (?!).
Des vieux films, des images des années folles usées par le temps, une soirée dans une vieille maison en bois perdue au milieu de la campagne... Et une lune pleine et immuable voilée par la brume. Voilà les décors qui émergent, îlots limité d'images posés sur une immense mer de sensations.
Bref, une formidable preuve d'humilité doublée d'un talent monstre.
C'est ce disque qui m'a encouragé à reprendre les cours de piano, interrompus il y a 10 ans. C'est dire toute ma reconnaissance et mon respect pour cet ex-pitre qui a trouvé là le plus sûr moyen de devenir l'auteur caméléon fantasmé : le type capable autant des pires excès que de la plus formidable des sensibilités.
Excellent ! 18/20 | par Sam lowry |
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