Envy
Paris [Trabendo] - dimanche 11 novembre 2007 |
Il serait facile pour Envy d'exploiter une veine efficacce, à savoir un rock screamo totalement énervé, dans lequel des milliers de jeunes en mal de sensations fortes pourraient se reconnaître.
Mais les japonais, avant tout amoureux des ambiances où la sensibilité est toujours sur la corde raide, préfèrent offrir de longues plages de dérives éthérées pour quelques fulgurances qui prennent dès lors une autre ampleur.
Envy sait bien que les émotions prennent aussi leur place au cours d'instants prolongés, plus étirés. Et d'ailleurs, plus leur carrière avance, plus leur screamo vire vers un rock maniéré et d'une finesse travaillée.
En ce sens, la salle du Trabendo, avec sa scène minuscule et sa fosse légèrement enfoncée dans le sol, permettant d'encadrer le groupe de devant et des côtés, offre ainsi la possibilité d'être au plus près du groupe, et par conséquent au plus près de la rupture. On s'attend à chaque fois à ce qu'une explosion survienne de la part du groupe. Pour des morceaux au final très longs et développés, on est pris au vif, même si tous les musiciens sont concentrés sur leurs instruments, quitte à jouer du clavier en tournant le dos, car chacun se répond et additionne à l'ensemble sa part de fougue. Au fur et à mesure des montées en puissance, la batterie cogne, les guitaristes se penchent, se balancent, le chanteur s'arrache la gorge, obligé de se pencher sous le micro. Puis les accalmies peuvent survenir à tout moment, interrompant alors tout mouvement. Sorte de suspension.
Envy prouve que même le calme peut avoir du poids. Non pas intrinsèquement du fait de ses longueurs mais parce qu'il est encadré par des moments fougueux. Les passages sont tendus, soit parce qu'ils suivent immédiatement (presque sans transition) des élans vifs, au cours desquels les guitaristes peuvent envoyer des gerbes de sueurs à force de se trémousser, soit parce qu'ils précèdent des montées en puissance tourbillonantes.
Il est regrettable cependant que le set ne fut pas prolongé (grosso modo une heure, rappel compris). On aurait bien voulu savourer un peu plus longtemps les élans des musiciens (qui montent sur l'estrade pour y fixer par la sangle leurs guitares afin de les plaquer contre les amplis suspendus). Et se lover une fois de plus au sein de cet univers si particuliers, où même la violence y est délicate.
Un post-rock racé, hérité de Mono, donc de Mogwaï, par rebond, mais un post-rock crié.
Mais les japonais, avant tout amoureux des ambiances où la sensibilité est toujours sur la corde raide, préfèrent offrir de longues plages de dérives éthérées pour quelques fulgurances qui prennent dès lors une autre ampleur.
Envy sait bien que les émotions prennent aussi leur place au cours d'instants prolongés, plus étirés. Et d'ailleurs, plus leur carrière avance, plus leur screamo vire vers un rock maniéré et d'une finesse travaillée.
En ce sens, la salle du Trabendo, avec sa scène minuscule et sa fosse légèrement enfoncée dans le sol, permettant d'encadrer le groupe de devant et des côtés, offre ainsi la possibilité d'être au plus près du groupe, et par conséquent au plus près de la rupture. On s'attend à chaque fois à ce qu'une explosion survienne de la part du groupe. Pour des morceaux au final très longs et développés, on est pris au vif, même si tous les musiciens sont concentrés sur leurs instruments, quitte à jouer du clavier en tournant le dos, car chacun se répond et additionne à l'ensemble sa part de fougue. Au fur et à mesure des montées en puissance, la batterie cogne, les guitaristes se penchent, se balancent, le chanteur s'arrache la gorge, obligé de se pencher sous le micro. Puis les accalmies peuvent survenir à tout moment, interrompant alors tout mouvement. Sorte de suspension.
Envy prouve que même le calme peut avoir du poids. Non pas intrinsèquement du fait de ses longueurs mais parce qu'il est encadré par des moments fougueux. Les passages sont tendus, soit parce qu'ils suivent immédiatement (presque sans transition) des élans vifs, au cours desquels les guitaristes peuvent envoyer des gerbes de sueurs à force de se trémousser, soit parce qu'ils précèdent des montées en puissance tourbillonantes.
Il est regrettable cependant que le set ne fut pas prolongé (grosso modo une heure, rappel compris). On aurait bien voulu savourer un peu plus longtemps les élans des musiciens (qui montent sur l'estrade pour y fixer par la sangle leurs guitares afin de les plaquer contre les amplis suspendus). Et se lover une fois de plus au sein de cet univers si particuliers, où même la violence y est délicate.
Un post-rock racé, hérité de Mono, donc de Mogwaï, par rebond, mais un post-rock crié.
Parfait 17/20 | par Vic |
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