Today Is The Day
Supernova |
Label :
Amphetamine Reptile |
||||
Complètement schizophrénique, le fou Steve Austin déverse son flot de violence à la face du monde, en même temps que sa sensibilité.
Adepte d'un hardcore / noise des plus ragoûtant, le combo américain maîtrise avec la même perversité riffs méchant et tranchant et alliance stupéfiante des tempos et des ambiances. Ce disque fait mal, on bute sur lui, on accroche, on s'y égratigne, mais on y revient à chaque fois. Car cette musique totalement bancale, borderline, capable des sursauts les plus meurtriers, semble cohérente, tout en étant le recueil le plus abject de toutes les délires monstrueux, sautes d'humeur et crises psychotiques qu'un individu aussi taré que Steve Austin est capable d'avoir.
Le son puissant, les cris, les cassures incessantes de rythmes, cette puissance de feu assomment et terrorisent en même temps, sans qu'on n'ait l'impression à un seul instant d'assister à quelque chose de décousu. Au contraire, les alternances d'ambiances, un coup brutales, un coup plus suaves et glauques, s'enchaînent de manière fluide, comme si on suivait au plus près les dérives des pensées d'un sociopathe. Les samples, qu'on croirait tirés de films d'horreur, avec ces murmures, ces petits bruits inquiétant, ne sont là que pour montrer à quel point ce cerveau grouille et fourmille. Pour le reste, ce n'est que suite illogique mais effrénée de propos outranciers (les armes, la violence, les armes et aussi un peu les armes aussi, sujet parmi tant d'autres, l'homme n'est pas connu pour ses obsessions pathologiques), de riffs-pilon et de coups de caisses martiaux.
Today is the day participait alors à un déferlement sans précédent de violences techniques et impressionnantes, au même titre que bon nombre de groupes noise du célèbre Amphetamine Records, comme Unsane, Guzzard, Janitor Joe ou Helmet. Premier album sur le label de Washington, Supernova représente également, (avec Willpower paru un an plus tard), la quintessence du style noise, dans ce qu'il a de plus extrême et de plus agressif : non pas une démonstration d'obstination virtuose, mais au contraire un savoir-faire inquiétant dans la mise en œuvre de climats austères, vacillant et gris. La violence ne saisit jamais au plus haut point que lorsqu'elle est sincère et qu'elle ne relève d'aucune mise en scène. Et qu'il n'y a-t-il de plus sincère que les fous ?
Adepte d'un hardcore / noise des plus ragoûtant, le combo américain maîtrise avec la même perversité riffs méchant et tranchant et alliance stupéfiante des tempos et des ambiances. Ce disque fait mal, on bute sur lui, on accroche, on s'y égratigne, mais on y revient à chaque fois. Car cette musique totalement bancale, borderline, capable des sursauts les plus meurtriers, semble cohérente, tout en étant le recueil le plus abject de toutes les délires monstrueux, sautes d'humeur et crises psychotiques qu'un individu aussi taré que Steve Austin est capable d'avoir.
Le son puissant, les cris, les cassures incessantes de rythmes, cette puissance de feu assomment et terrorisent en même temps, sans qu'on n'ait l'impression à un seul instant d'assister à quelque chose de décousu. Au contraire, les alternances d'ambiances, un coup brutales, un coup plus suaves et glauques, s'enchaînent de manière fluide, comme si on suivait au plus près les dérives des pensées d'un sociopathe. Les samples, qu'on croirait tirés de films d'horreur, avec ces murmures, ces petits bruits inquiétant, ne sont là que pour montrer à quel point ce cerveau grouille et fourmille. Pour le reste, ce n'est que suite illogique mais effrénée de propos outranciers (les armes, la violence, les armes et aussi un peu les armes aussi, sujet parmi tant d'autres, l'homme n'est pas connu pour ses obsessions pathologiques), de riffs-pilon et de coups de caisses martiaux.
Today is the day participait alors à un déferlement sans précédent de violences techniques et impressionnantes, au même titre que bon nombre de groupes noise du célèbre Amphetamine Records, comme Unsane, Guzzard, Janitor Joe ou Helmet. Premier album sur le label de Washington, Supernova représente également, (avec Willpower paru un an plus tard), la quintessence du style noise, dans ce qu'il a de plus extrême et de plus agressif : non pas une démonstration d'obstination virtuose, mais au contraire un savoir-faire inquiétant dans la mise en œuvre de climats austères, vacillant et gris. La violence ne saisit jamais au plus haut point que lorsqu'elle est sincère et qu'elle ne relève d'aucune mise en scène. Et qu'il n'y a-t-il de plus sincère que les fous ?
Bon 15/20 | par Vic |
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