Liam Gallagher
Why Me? Why Not. |
Label :
Warner |
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Des années durant il y a eu ce refrain récurrent : Liam Gallagher ne vaut rien sans son grand frère. Trop branleur, trop grande gueule, trop arrogant, trop rockstar, trop comme on rêve tous de pouvoir se permettre d'être pour ne pas être la cible de ceux qui aiment ce (et ceux) qui ne vexe(nt) personne. Si bien que lorsque son grand frère cartonnait avec un premier album sponsorisé par Tesco, Liam semblait loin du compte malgré quelques bricoles très honorables avec Beady Eye ...
Et est arrivé As You Were, premier disque parfois bancal mais qui avait cet atout fantastique : il ressemblait à son auteur. Carton inattendu qui nous a franchement fait plaisir, complexe du petit frère oblige. C'est donc plein de confiance que Liam (et son armée de songwriters) est arrivé en studio pour livrer un énorme deuxième album. Sur Why Me ? Why Not. Liam cherche à atteindre son adjectif favori "biblical" et pour cela mise sur l'efficacité. Sur "Shockwave", "The River", "Halo", "Be Still", il distribue les uppercuts pub-rock en chantant comme d'autres boxent et la jolie "Once" est certifiée lad en pleurs (ou bande son d'un reportage de défaite sportive anglaise, ce qui revient au même)... mais c'est ailleurs que l'album étonne. La chanson titre sonne comme si le George Harrison de All Things Must Pass s'était mis aux amphétamines alors qu'un peu plus tôt c'était McCartney qui était invité pour un "Now That I've Found You" sautillant qui ressemblerait à un générique de sitcom chanté par n'importe qui d'autre. "Alright Now", et ce n'est pas rien de l'écrire, est une des plus belles choses jamais chantées par notre homme. Délicate, émouvante, avec solo qu'on jurerait de Marc Bolan, Liam touche comme rarement avant un "Meadow" plus mystérieux et lennonien... Là où As You Were pouvait parfois s'excuser d'exister, Why Me ? Why Not est un char d'assaut qui avance plein de défiance et de confiance, mention spéciale aux paroles d'un homme qui assume tout et apprend de tout, aussi émerveillé devant l'immensité du monde que devant une fleur qui vient d'éclore. Même les trois bonus track sont absolument renversantes (incroyables "Misunderstood" et "Glimmer"...) tout en reprenant le cahier des charges d'un album de Liam : rock, ballade, pop.
Alors on pense aux grincheux et on leur dit que oui, ce n'est pas avec "Shockwave" ou "Gone" qu'aujourd'hui notre Liam remplit des Knebworth comme si nous étions en 1996, mais ces chansons sont bien plus qu'une excuse pour aller au bar entre deux oldies d'Oasis, et ce disque bien plus qu'un doudou de compensation, c'est un très solide et ambitieux deuxième album qu'on a envie de défendre très fort. Pourquoi lui ? Pourquoi pas.
Et est arrivé As You Were, premier disque parfois bancal mais qui avait cet atout fantastique : il ressemblait à son auteur. Carton inattendu qui nous a franchement fait plaisir, complexe du petit frère oblige. C'est donc plein de confiance que Liam (et son armée de songwriters) est arrivé en studio pour livrer un énorme deuxième album. Sur Why Me ? Why Not. Liam cherche à atteindre son adjectif favori "biblical" et pour cela mise sur l'efficacité. Sur "Shockwave", "The River", "Halo", "Be Still", il distribue les uppercuts pub-rock en chantant comme d'autres boxent et la jolie "Once" est certifiée lad en pleurs (ou bande son d'un reportage de défaite sportive anglaise, ce qui revient au même)... mais c'est ailleurs que l'album étonne. La chanson titre sonne comme si le George Harrison de All Things Must Pass s'était mis aux amphétamines alors qu'un peu plus tôt c'était McCartney qui était invité pour un "Now That I've Found You" sautillant qui ressemblerait à un générique de sitcom chanté par n'importe qui d'autre. "Alright Now", et ce n'est pas rien de l'écrire, est une des plus belles choses jamais chantées par notre homme. Délicate, émouvante, avec solo qu'on jurerait de Marc Bolan, Liam touche comme rarement avant un "Meadow" plus mystérieux et lennonien... Là où As You Were pouvait parfois s'excuser d'exister, Why Me ? Why Not est un char d'assaut qui avance plein de défiance et de confiance, mention spéciale aux paroles d'un homme qui assume tout et apprend de tout, aussi émerveillé devant l'immensité du monde que devant une fleur qui vient d'éclore. Même les trois bonus track sont absolument renversantes (incroyables "Misunderstood" et "Glimmer"...) tout en reprenant le cahier des charges d'un album de Liam : rock, ballade, pop.
Alors on pense aux grincheux et on leur dit que oui, ce n'est pas avec "Shockwave" ou "Gone" qu'aujourd'hui notre Liam remplit des Knebworth comme si nous étions en 1996, mais ces chansons sont bien plus qu'une excuse pour aller au bar entre deux oldies d'Oasis, et ce disque bien plus qu'un doudou de compensation, c'est un très solide et ambitieux deuxième album qu'on a envie de défendre très fort. Pourquoi lui ? Pourquoi pas.
Très bon 16/20 | par Granpa |
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