Wipers
Over The Edge |
Label :
Restless |
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Pendant qu'au Royaume de sa majesté Elisabeth II on essaye par tous les moyens de dépasser le punk en le faisant post, de l'autre côté de l'Atlantique on se le réapproprie pour mieux le sublimer. Les Wipers se hisseront en 3 albums premiers dans le groupe de tête de cette magnifique junte américaine du début des eighties.
Dernier élément de cette trilogie que certains considèrent comme les tables de la loi grunge, Over The Edge. Greg Sage, le grand maestro du groupe de Portland, désirait prendre à contre-pied son prédécesseur Youth Of America en effaçant la sophistication de ce dernier au profit d'une certaine épure. Retour au couplet-refrain-refrain, guitare omniprésente et intensité à son maximum.
Ce rock puissant et répétitif que les fans de Queens Of The Stone Age devraient écouter attentivement, est un formidable canon à émotions. C'est que malgré sa voix de bûcheron cracheur de rot, Greg Sage pousse à sa juste mesure le gueulard qui est en lui pour exprimer le désespoir presque terrifiant d'une jeunesse américaine au destin merdique. "Over The Edge", "So Young", "Messenger", triumvirat royal pour l'ado mal dans sa peau. Terrassant.
Mais après ça, les Wipers ont l'intelligence de nous épargner une trop grande emphase qui aurait pu s'avérer indigeste, en nous offrant quelques moments de légèreté dans ce rock de brute. Greg Sage s'affirmant avec "What Is" ou "No Wants An Alien" comme un songwriter pop hors-pair. Capable même d'une ballade caressante (qui se mue en coup de poing) avec "The Lonely One". Mais mais mais... ce n'est pas tout. Over The Edge renferme un morceau incroyable puisant sa source dans le rockabilly originel et sir Link Wray: l'élastique "Romeo" qui vous lèche râpeux par vagues saturées. Non mais qui était capable de 'ça' en 1983 ? Ou même aujourd'hui d'ailleurs ?
On veut bien se forcer à éviter les clichés attitrés à Greg Sage du genre 'visionnaire', 'génie', "virtuose" et tutti quanti, mais c'est certainement pas avec ce fabuleux Over The Edge qu'on les remettra en cause.
Dernier élément de cette trilogie que certains considèrent comme les tables de la loi grunge, Over The Edge. Greg Sage, le grand maestro du groupe de Portland, désirait prendre à contre-pied son prédécesseur Youth Of America en effaçant la sophistication de ce dernier au profit d'une certaine épure. Retour au couplet-refrain-refrain, guitare omniprésente et intensité à son maximum.
Ce rock puissant et répétitif que les fans de Queens Of The Stone Age devraient écouter attentivement, est un formidable canon à émotions. C'est que malgré sa voix de bûcheron cracheur de rot, Greg Sage pousse à sa juste mesure le gueulard qui est en lui pour exprimer le désespoir presque terrifiant d'une jeunesse américaine au destin merdique. "Over The Edge", "So Young", "Messenger", triumvirat royal pour l'ado mal dans sa peau. Terrassant.
Mais après ça, les Wipers ont l'intelligence de nous épargner une trop grande emphase qui aurait pu s'avérer indigeste, en nous offrant quelques moments de légèreté dans ce rock de brute. Greg Sage s'affirmant avec "What Is" ou "No Wants An Alien" comme un songwriter pop hors-pair. Capable même d'une ballade caressante (qui se mue en coup de poing) avec "The Lonely One". Mais mais mais... ce n'est pas tout. Over The Edge renferme un morceau incroyable puisant sa source dans le rockabilly originel et sir Link Wray: l'élastique "Romeo" qui vous lèche râpeux par vagues saturées. Non mais qui était capable de 'ça' en 1983 ? Ou même aujourd'hui d'ailleurs ?
On veut bien se forcer à éviter les clichés attitrés à Greg Sage du genre 'visionnaire', 'génie', "virtuose" et tutti quanti, mais c'est certainement pas avec ce fabuleux Over The Edge qu'on les remettra en cause.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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