Wipers
Land Of The Lost |
Label :
Restless |
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Les Wipers, on connait. Au pire, via les (très bonnes) reprises de Nirvana, au mieux dès la fin des années 70 quand le mythique groupe ultra-underground de Portland mené par Greg Sage a commencé à distiller son punk sans compromis dans le Nord-Ouest des États-Unis. On retient surtout 3 albums, et les titres qui vont avec Is This Real?, Youth Of America et Over The Edge, d'autant plus qu'ils ont été réédités chez Zeno records, le label perso de Sage.
Mais dans leur discographie pré-séparation, il y en a un qui est souvent éludé, peut-être parce que la pochette est plus laide qu'à l'accoutumée, peut-être parce qu'il n'y a pas de single dessus, peut-être parce qu'il est presque introuvable. Cet album, c'est The Circle. Non, je déconne (même si ça pourrait aussi s'appliquer). Il s'agit bien sûr de celui qui nous intéresse ici : Land Of The Lost.
Car derrière la pochette de mauvais goût, trop colorée, se cache un vinyle sombre, très sombre. Ou un disque compact, selon l'édition que vous avez, ou des mp3, mais la figure de style marche mieux avec le vinyle.
Tout commence par "Just A Dream Away", au nom qui parait presque ironique. Car ici, pas d'espoir. Tout n'est que lourdeur, crasse, déprime. Les balbutiements du grunge, à n'en pas douter, mais on a aussi du sludge, du stoner. Et le tout est sacrément punk. Il n'y a pas de morceaux fleuves de 10 minutes comme l'était "Youth of America", les Wipers réussissent à nous prendre dans un univers fait de riffs lourds, secs et hypnotiques avec des pistes qui ne dépassent pas les 5 minutes. On s'allume une cigarette (même si on ne fume pas), on regarde les pathétiques tragédies quotidiennes de sa banlieue grise et crasseuse (même quand on habite à la campagne), c'est ça Land Of The Lost. On est perdu, tout est perdu autour de nous, le monde est perdu. Et on se laisse entraîner par le trip que nous proposent Greg Sage et ses comparses en à peine 34 minutes, où chaque titre s'enchaîne, se poursuit dans le suivant, le plus représentatif étant peut-être pour une fois le titre éponyme.
Puis, quand le diamant quitte les sillons, ou que la lentille cesse sa lecture ou que votre playlist est finie (moins classe, avec le mp3), on souffle enfin. Ça va mieux. On retourne à son quotidien qui est, je l'espère pour vous, moins sombre et déprimant que l'album qu'on vient de s'écouter. Mais on reste marqué par autant d'émotions, une telle qualité de composition, un univers aussi prenant. S'il n'est pas l'album le plus connu du groupe, ni le premier, Land Of The Lost en est peut-être le meilleur.
Mais dans leur discographie pré-séparation, il y en a un qui est souvent éludé, peut-être parce que la pochette est plus laide qu'à l'accoutumée, peut-être parce qu'il n'y a pas de single dessus, peut-être parce qu'il est presque introuvable. Cet album, c'est The Circle. Non, je déconne (même si ça pourrait aussi s'appliquer). Il s'agit bien sûr de celui qui nous intéresse ici : Land Of The Lost.
Car derrière la pochette de mauvais goût, trop colorée, se cache un vinyle sombre, très sombre. Ou un disque compact, selon l'édition que vous avez, ou des mp3, mais la figure de style marche mieux avec le vinyle.
Tout commence par "Just A Dream Away", au nom qui parait presque ironique. Car ici, pas d'espoir. Tout n'est que lourdeur, crasse, déprime. Les balbutiements du grunge, à n'en pas douter, mais on a aussi du sludge, du stoner. Et le tout est sacrément punk. Il n'y a pas de morceaux fleuves de 10 minutes comme l'était "Youth of America", les Wipers réussissent à nous prendre dans un univers fait de riffs lourds, secs et hypnotiques avec des pistes qui ne dépassent pas les 5 minutes. On s'allume une cigarette (même si on ne fume pas), on regarde les pathétiques tragédies quotidiennes de sa banlieue grise et crasseuse (même quand on habite à la campagne), c'est ça Land Of The Lost. On est perdu, tout est perdu autour de nous, le monde est perdu. Et on se laisse entraîner par le trip que nous proposent Greg Sage et ses comparses en à peine 34 minutes, où chaque titre s'enchaîne, se poursuit dans le suivant, le plus représentatif étant peut-être pour une fois le titre éponyme.
Puis, quand le diamant quitte les sillons, ou que la lentille cesse sa lecture ou que votre playlist est finie (moins classe, avec le mp3), on souffle enfin. Ça va mieux. On retourne à son quotidien qui est, je l'espère pour vous, moins sombre et déprimant que l'album qu'on vient de s'écouter. Mais on reste marqué par autant d'émotions, une telle qualité de composition, un univers aussi prenant. S'il n'est pas l'album le plus connu du groupe, ni le premier, Land Of The Lost en est peut-être le meilleur.
Excellent ! 18/20 | par Blackcondorguy |
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