Lali Puna
Toulouse [Le Ramier] - mercredi 29 septembre 2004 |
Je fouille dans mes souvenirs pour donner une trace, si infime soit-elle, du concert de Lali Puna auquel j'ai assisté il y a plusieurs années.
Faking The Books était sorti il y a peu, et je ne me lassait pas de l'écouter, découvrant encore des bidouillages planqués derrière les guitares et m'émerveillant à chaque petite pulsation ou envolée désabusée. Inutile d'insister sur l'impatience qui m'envahissait sur la route de la petite salle du Ramier. J'avais déjà vu le groupe dans des conditions pas terribles, à la Route du Rock en plein jour, au milieu d'un public pas vraiment dans le truc et le concert avait été court. Mais là toutes les conditions étaient réunies pour assister à un très beau set. Une salle tellement petite que le bar semblait collé à la scène, une salle enfumée et sombre (encore faut-il supporter la clope, mais tout ça comme vous le savez bien, c'est fini!), qui se trouvait ce soir là pleine à craquer, idéale pour l'ambiance claustrophobique et intime dégagée par la musique du groupe. Pour patienter, Chronomad nous proposa un mix passionnant entre électro expérimentale et musique ethnique, tandis que Markus Acher buvait tranquillement une bière près du bar.
Les micro-samples de la voix de Valérie annonçent "Faking The Books". Puis les instruments entrent simultanément, et un tremblement me parcourt les jambes. Ma gorge se serre. Cette sensation, je la connaissais déjà, c'était en fait exactement la même que losque je tombais amoureux. Amoureux de la chanteuse, c'est bien possible, car lorsque arriva la chanson "Scary World Theory", je me rappelle que malgré la simplicité du texte, Valérie eut un trou de mémoire, elle arrêta de chanter tandis que les musiciens essayaient de rester imperturbables. Quand à moi, je continuais à entendre les mots résonner dans ma tête car je les connaissais par coeur. "It's not the real, the real one's in your head". Pris de tendresse, je n'ai pas osé lui hurler pour qu'elle reprenne le fil, ayant un peu peur de la ridiculiser, et de briser le tranquille désespoir de cet instant suspendu... Par timidité aussi sans doute.
Je n'ai pas oublié que le concert a dépassé les deux heures, et que craignant un set trop carré, je suis sorti vraiment ébahi d'avoir assisté à un concert tout de même très rock avec un batteur d'une frappe phénoménale. Dans le désordre, les trois albums furent joués dans leur intégralité, sans omettre un seul instrumental. Certains morceaux rarement joués ont été interprétés sans trop de précision (le batteur avait du mal à se synchroniser aux programmations), donnant un air de fête improvisée à la dernière partie du concert.
Je n'aurais pas crû qu'un groupe d'électro-pop calme et plutôt introspectif, puisse dépasser le manque de spontanéité des programmations électroniques pour penser avant tout à donner au public et à le surprendre, comme The Notwist (ce n'est pas pour rien que les deux groupes ont un membre en commun!). On peut dire que les deux groupes sont cousins dans leur démarche artistique. Petit aparté : diantre, quand redonneront-ils signe de vie???
Oui, ce soir là les Lali Puna sont allés jusqu'au bout de leur répertoire. Ils ont tout donné. Après deux ou trois rappels, le public était tellement enthousiaste qu'il refusait que le groupe s'en aille, et les musiciens, visiblement très émus, ont dû s'excuser de n'avoir plus rien à jouer...
Faking The Books était sorti il y a peu, et je ne me lassait pas de l'écouter, découvrant encore des bidouillages planqués derrière les guitares et m'émerveillant à chaque petite pulsation ou envolée désabusée. Inutile d'insister sur l'impatience qui m'envahissait sur la route de la petite salle du Ramier. J'avais déjà vu le groupe dans des conditions pas terribles, à la Route du Rock en plein jour, au milieu d'un public pas vraiment dans le truc et le concert avait été court. Mais là toutes les conditions étaient réunies pour assister à un très beau set. Une salle tellement petite que le bar semblait collé à la scène, une salle enfumée et sombre (encore faut-il supporter la clope, mais tout ça comme vous le savez bien, c'est fini!), qui se trouvait ce soir là pleine à craquer, idéale pour l'ambiance claustrophobique et intime dégagée par la musique du groupe. Pour patienter, Chronomad nous proposa un mix passionnant entre électro expérimentale et musique ethnique, tandis que Markus Acher buvait tranquillement une bière près du bar.
Les micro-samples de la voix de Valérie annonçent "Faking The Books". Puis les instruments entrent simultanément, et un tremblement me parcourt les jambes. Ma gorge se serre. Cette sensation, je la connaissais déjà, c'était en fait exactement la même que losque je tombais amoureux. Amoureux de la chanteuse, c'est bien possible, car lorsque arriva la chanson "Scary World Theory", je me rappelle que malgré la simplicité du texte, Valérie eut un trou de mémoire, elle arrêta de chanter tandis que les musiciens essayaient de rester imperturbables. Quand à moi, je continuais à entendre les mots résonner dans ma tête car je les connaissais par coeur. "It's not the real, the real one's in your head". Pris de tendresse, je n'ai pas osé lui hurler pour qu'elle reprenne le fil, ayant un peu peur de la ridiculiser, et de briser le tranquille désespoir de cet instant suspendu... Par timidité aussi sans doute.
Je n'ai pas oublié que le concert a dépassé les deux heures, et que craignant un set trop carré, je suis sorti vraiment ébahi d'avoir assisté à un concert tout de même très rock avec un batteur d'une frappe phénoménale. Dans le désordre, les trois albums furent joués dans leur intégralité, sans omettre un seul instrumental. Certains morceaux rarement joués ont été interprétés sans trop de précision (le batteur avait du mal à se synchroniser aux programmations), donnant un air de fête improvisée à la dernière partie du concert.
Je n'aurais pas crû qu'un groupe d'électro-pop calme et plutôt introspectif, puisse dépasser le manque de spontanéité des programmations électroniques pour penser avant tout à donner au public et à le surprendre, comme The Notwist (ce n'est pas pour rien que les deux groupes ont un membre en commun!). On peut dire que les deux groupes sont cousins dans leur démarche artistique. Petit aparté : diantre, quand redonneront-ils signe de vie???
Oui, ce soir là les Lali Puna sont allés jusqu'au bout de leur répertoire. Ils ont tout donné. Après deux ou trois rappels, le public était tellement enthousiaste qu'il refusait que le groupe s'en aille, et les musiciens, visiblement très émus, ont dû s'excuser de n'avoir plus rien à jouer...
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
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