Enablers
Output Negative Space |
Label :
Neurot |
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On reprend les mêmes musiciens, le même poète, la même formule et on retrouve Enablers sur ce deuxième album Output Negative Space qui ressemble fort à leur précédent opus sorti deux ans plus tôt. On met le disque sur la platine, ou à défaut on sélectionne les MP3, et là, rapidement, on se dit que le groupe a progressé, qu'il a trouvé un superbe équilibre entre les textes déclamés par Simonelli et la musique assurée par les trois autres furieux membres du groupe. Là où tout n'aurait pu être qu'une répétition poussive de End Note, leur premier album, les quatre compères affirment au contraire une identité très forte avec un son caractéristique qui n'est pas sans rappeler la scène chicagoane ; réminiscences de Slint, de June of 44, la poésie en plus.
Ayant opté cette fois-ci pour un enregistrement studio qui enrichit considérablement leur qualité sonore, là où l'enregistrement live du premier disque insufflait une urgence brute aux morceaux, Enablers peut laisser ici sa musique se développer en autant de tableaux déstructurés aux ruptures de rythmes incessantes. Sur ce point leur maîtrise est tout bonnement impressionnante. Alternant passages guitare claire et déflagrations électriques étourdissantes, enchâssant parfois une rythmique légèrement jazzy, comme sur l'intro de "On Monk", les neufs morceaux de Output Negative Space sont autant d'invitations à la rêverie désillusionnée sur un monde urbain cruel et fascinant. Simonelli trouve là un accompagnement exemplaire pour son spoken word qui est à l'unisson de la tension permanente qui se dégage des trois instrumentalistes. Sa voix grave est parfaitement à son aise avec la guitare de Joe Goldring. De plus, qualité déjà fort appréciée sur End Note, Simonelli sait se taire pour laisser libre cours à la puissance sonique des musiciens, à leurs accords rêches ou à leurs arrangements tout en dissonance. C'est notamment le cas sur le morceau "For Jack – A Philippic".
Finalement, il y a deux manières de qualifier cet album à découvrir rapidement : un disque de spoken word qui apporte une voix singulière dans une tradition musicale qui a déjà bien donné dans le rock ; un disque rock très atmosphérique qui ne sombre jamais dans le récitatif parfois si assommant du spoken word.
Ayant opté cette fois-ci pour un enregistrement studio qui enrichit considérablement leur qualité sonore, là où l'enregistrement live du premier disque insufflait une urgence brute aux morceaux, Enablers peut laisser ici sa musique se développer en autant de tableaux déstructurés aux ruptures de rythmes incessantes. Sur ce point leur maîtrise est tout bonnement impressionnante. Alternant passages guitare claire et déflagrations électriques étourdissantes, enchâssant parfois une rythmique légèrement jazzy, comme sur l'intro de "On Monk", les neufs morceaux de Output Negative Space sont autant d'invitations à la rêverie désillusionnée sur un monde urbain cruel et fascinant. Simonelli trouve là un accompagnement exemplaire pour son spoken word qui est à l'unisson de la tension permanente qui se dégage des trois instrumentalistes. Sa voix grave est parfaitement à son aise avec la guitare de Joe Goldring. De plus, qualité déjà fort appréciée sur End Note, Simonelli sait se taire pour laisser libre cours à la puissance sonique des musiciens, à leurs accords rêches ou à leurs arrangements tout en dissonance. C'est notamment le cas sur le morceau "For Jack – A Philippic".
Finalement, il y a deux manières de qualifier cet album à découvrir rapidement : un disque de spoken word qui apporte une voix singulière dans une tradition musicale qui a déjà bien donné dans le rock ; un disque rock très atmosphérique qui ne sombre jamais dans le récitatif parfois si assommant du spoken word.
Parfait 17/20 | par Adishatz |
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