Dog Faced Hermans
Those Deep Buds |
Label :
Alternative Tentacles |
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Complètement déphasés avec les courants musicaux de leur époque, les Dog Faced Hermans n'ont jamais pu obtenir la reconnaissance critique que pourtant ils méritaient. En 1994, année britpop/grunge s'il en est, ces écossais vivant à Amsterdam sortent leur ultime opus estampillé post-punk, Those Deep Buds.
Pas n'importe quel post-punk, celui qui mélange les genres: free-jazz, punk, folk, noise, krautrock... Enfin à peu près tout pour faire fuir un auditeur d'NRJ. Une bouillabaisse expérimentale jamais indigeste qui n'a qu'un seul but: vous faire suer sang et eau. Déluge sonore qui fait penser à du Joy Division tribal et organique, du Pere Ubu possédant la puissance de The Fall. C'est lourd, dense et violent. Ce qui n'empêche en rien de faire la fête. La trompette omniprésente de Marion Coutts (également chanteuse hystérique) vous sera grandement utile pour fanfaronner comme un diable sur ces mélodies déstructurées rappelant les délires de sainte no-wave.
"Blessed Are The Follies" vous met de suite dans le bain épais de cette mélodie qui s'emballe, se désagrège, renaît, s'efface, joue avec vos nerfs. Si vous aimez être surpris, vous aimerez ce disque. Sûr. Et si vous êtes du genre à faire attention aux paroles, vous devriez aussi avoir une bonne raison d'aimer Those Deep Buds. C'est que les Dog Faced Hermans sont ce que l'on appelle dans les milieux autorisés des anarcho-punks. En gros, des étudiants en école d'art qui ont un peu trop lu Marx et Bakounine pour ne pas se sentir concernés par la chose engagée. On y parle donc avec l'intelligence et la subtilité nécessaire de sujets qui risquent fort de ne guère intéresser le prolo, comme d'un criminel de guerre américain ayant sévi au Vietnam ("Calley") ou de féminisme d'avant la libération sexuelle ("Virginia Fur"). Oui, il a tout pour plaire ce disque. Il y a même un punk/funk à la Gang Of Four qui foutrait la honte à tous les plagiaires de ce début de siècle, le terrible "Human Spark".
Le dernier album des Dog Faced Hermans est aussi leur album le plus facile à dénicher (le catalogue des écossais souffrant de ne point être réédité convenablement). Ca tombe bien, Those Deep Buds est sans aucun doute leur chef-d'oeuvre, l'aboutissement parfait de leur melting-pot musical.
Pas n'importe quel post-punk, celui qui mélange les genres: free-jazz, punk, folk, noise, krautrock... Enfin à peu près tout pour faire fuir un auditeur d'NRJ. Une bouillabaisse expérimentale jamais indigeste qui n'a qu'un seul but: vous faire suer sang et eau. Déluge sonore qui fait penser à du Joy Division tribal et organique, du Pere Ubu possédant la puissance de The Fall. C'est lourd, dense et violent. Ce qui n'empêche en rien de faire la fête. La trompette omniprésente de Marion Coutts (également chanteuse hystérique) vous sera grandement utile pour fanfaronner comme un diable sur ces mélodies déstructurées rappelant les délires de sainte no-wave.
"Blessed Are The Follies" vous met de suite dans le bain épais de cette mélodie qui s'emballe, se désagrège, renaît, s'efface, joue avec vos nerfs. Si vous aimez être surpris, vous aimerez ce disque. Sûr. Et si vous êtes du genre à faire attention aux paroles, vous devriez aussi avoir une bonne raison d'aimer Those Deep Buds. C'est que les Dog Faced Hermans sont ce que l'on appelle dans les milieux autorisés des anarcho-punks. En gros, des étudiants en école d'art qui ont un peu trop lu Marx et Bakounine pour ne pas se sentir concernés par la chose engagée. On y parle donc avec l'intelligence et la subtilité nécessaire de sujets qui risquent fort de ne guère intéresser le prolo, comme d'un criminel de guerre américain ayant sévi au Vietnam ("Calley") ou de féminisme d'avant la libération sexuelle ("Virginia Fur"). Oui, il a tout pour plaire ce disque. Il y a même un punk/funk à la Gang Of Four qui foutrait la honte à tous les plagiaires de ce début de siècle, le terrible "Human Spark".
Le dernier album des Dog Faced Hermans est aussi leur album le plus facile à dénicher (le catalogue des écossais souffrant de ne point être réédité convenablement). Ca tombe bien, Those Deep Buds est sans aucun doute leur chef-d'oeuvre, l'aboutissement parfait de leur melting-pot musical.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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