Hüsker Dü
Warehouse : Songs And Stories |
Label :
Warner |
||||
Depuis les Beatles, on sait bien que deux songwriters aussi doués l'un que l'autre dans une même écurie, ça finit tôt ou tard par exploser. En 8 années et 5 albums, l'émulation s'est transformée en tension entre Grant Hart et Bob Mould. Avec le bassiste moustachu Greg Norton au milieu, ils réussissent tout de même à fournir un dernier effort sur un format qui les avait vu atteindre des sommets, le double-album.
Ne pas s'attendre pour autant à un nouveau Zen Arcade. Surtout pas. Hüsker Dü qui n'a plus grand chose à prouver en cette année 87, ayant complètement abandonné son hardcore juvénile ou ses expérimentations passées. Avec Wharehouse : Songs And Stories, le groupe de Minneapolis se vautre dans un rock catchy qui ne fait plus peur aux fans de U2, dessinant par là toute une frange de groupe power-pop à apparaître dans la décennie suivante : les Weezer, Fountains Of Wayne & co.
Malheureusement, la créativité du groupe qui a culminé avec le précédent opus, a semble-t-il disparu. L'ensemble est poussif, forcé et sent bon la recette appliquée avec ces choeurs qui font 'oooohhh' dès la première occasion et ces refrains répétés jusqu'à l'ennui. Rarement passionnant, Warehouse : Songs And Stories n'est pas non plus une complète catastrophe, loin de là. Avec ces "Coul You Be The One ?", "Tell You Why Tomorrow" et d'autres, l'album affiche un quota plus qu'honorable d'excellentes pop-songs. "It's Not Peculiar" figure même parmi ces grands hymnes gueulards qu'ait écrit le groupe (enfin plus précisément Bob Mould). Mais Warehouse : Songs And Stories ne fonctionne pas sur la durée. Syndrome du double-album oblige, on ressort de Warehouse... avec la désagréable impression qu'un excellent simple fusse possible si seulement les deux songwriters avaient privilégié la qualité plutôt qu'une quantité due sans aucun doute à leur compétition interne. Dommage.
Le disque de trop ? En tout cas certainement pas l'album que les fans pouvaient espérer après le génial Candy Apple Grey. Des fans qui verront le groupe se déchirer après le suicide de leur manager David Savoy. Problèmes de drogues de chaque côté aidant, Hüsker Dü met fin à son histoire un an tout juste après la sortie de Warehouse : Songs And Stories, rejoignant ainsi le club fourni des grands groupes américains qui ne survivront pas à la décennie maudite.
Ne pas s'attendre pour autant à un nouveau Zen Arcade. Surtout pas. Hüsker Dü qui n'a plus grand chose à prouver en cette année 87, ayant complètement abandonné son hardcore juvénile ou ses expérimentations passées. Avec Wharehouse : Songs And Stories, le groupe de Minneapolis se vautre dans un rock catchy qui ne fait plus peur aux fans de U2, dessinant par là toute une frange de groupe power-pop à apparaître dans la décennie suivante : les Weezer, Fountains Of Wayne & co.
Malheureusement, la créativité du groupe qui a culminé avec le précédent opus, a semble-t-il disparu. L'ensemble est poussif, forcé et sent bon la recette appliquée avec ces choeurs qui font 'oooohhh' dès la première occasion et ces refrains répétés jusqu'à l'ennui. Rarement passionnant, Warehouse : Songs And Stories n'est pas non plus une complète catastrophe, loin de là. Avec ces "Coul You Be The One ?", "Tell You Why Tomorrow" et d'autres, l'album affiche un quota plus qu'honorable d'excellentes pop-songs. "It's Not Peculiar" figure même parmi ces grands hymnes gueulards qu'ait écrit le groupe (enfin plus précisément Bob Mould). Mais Warehouse : Songs And Stories ne fonctionne pas sur la durée. Syndrome du double-album oblige, on ressort de Warehouse... avec la désagréable impression qu'un excellent simple fusse possible si seulement les deux songwriters avaient privilégié la qualité plutôt qu'une quantité due sans aucun doute à leur compétition interne. Dommage.
Le disque de trop ? En tout cas certainement pas l'album que les fans pouvaient espérer après le génial Candy Apple Grey. Des fans qui verront le groupe se déchirer après le suicide de leur manager David Savoy. Problèmes de drogues de chaque côté aidant, Hüsker Dü met fin à son histoire un an tout juste après la sortie de Warehouse : Songs And Stories, rejoignant ainsi le club fourni des grands groupes américains qui ne survivront pas à la décennie maudite.
Correct 12/20 | par Sirius |
Posté le 26 septembre 2010 à 21 h 03 |
Non, je ne peux pas laisser Warehouse : Songs And Stories, le dernier Hüsker Dü, avec une note de 12/20 ! Ma note de 20/20 est donc clairement militante. Si je calcule bien, la moyenne devrait désormais atteindre 16/20, encore loin de la vérité mais c'est déjà ça...
Sans blague, cet album est au moins aussi important que Zen Arcade, même s'il n'a pas les faveurs des fans puristes. C'est une sorte de template du rock indie des 90's: tension entre violence et mélodie, sincérité et volonté de sortie du carcan trop étroit de la scène hardcore, intégrité et ouverture. Ce sont toutes ses contradictions qui font sa force et son intérêt. Même ses défauts le rendent attachant: la compétition entre Hart et Mould cause un manque de cohérence mais tire le songwriting vers le haut, la production est datée 80's mais donne un cachet particulier à l'ensemble.
Sur un plan personnel, je ne peux m'empêcher de me rappeler les milliers d'écoutes au casque de ce double album vinyle, les vaines tentatives de décrypter les paroles et la pochette psychédélique. La notion d'Oeuvre (voir de Chef d'Oeuvre) n'a pas beaucoup de sens pour un art aussi mineur que la musique populaire, je préfère donc parler de Madeleine de Proust, de Jardin Secret, de disque d'ile déserte. Dans ces condition, vous pardonnerez, je l'espère, une note militante mais sincère.
Sans blague, cet album est au moins aussi important que Zen Arcade, même s'il n'a pas les faveurs des fans puristes. C'est une sorte de template du rock indie des 90's: tension entre violence et mélodie, sincérité et volonté de sortie du carcan trop étroit de la scène hardcore, intégrité et ouverture. Ce sont toutes ses contradictions qui font sa force et son intérêt. Même ses défauts le rendent attachant: la compétition entre Hart et Mould cause un manque de cohérence mais tire le songwriting vers le haut, la production est datée 80's mais donne un cachet particulier à l'ensemble.
Sur un plan personnel, je ne peux m'empêcher de me rappeler les milliers d'écoutes au casque de ce double album vinyle, les vaines tentatives de décrypter les paroles et la pochette psychédélique. La notion d'Oeuvre (voir de Chef d'Oeuvre) n'a pas beaucoup de sens pour un art aussi mineur que la musique populaire, je préfère donc parler de Madeleine de Proust, de Jardin Secret, de disque d'ile déserte. Dans ces condition, vous pardonnerez, je l'espère, une note militante mais sincère.
Intemporel ! ! ! 20/20
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