Ken Stringfellow

Bruxelles - Belgique [Le Botanique - La Rotonde] - lundi 20 décembre 2004

Ken Stringfellow
Diable que l'homme est bavard. Voilà ce que l'on retiendra du passage de Ken Stringfellow au Botanique. Intarissable sur sa vie, son oeuvre et sa femme, l'ex-Posies a débuté la soirée comme il se doit en cette période de fêtes : en sabrant le champagne.

Seul au piano électrique, Stringfellow ne fait plus dans le registre rock alternatif mais dans la mélodie trois étoiles. Son chant fait penser à Jackson Browne. Malheureusement, alignant titre sur titre en usant du même accompagnement, le rythme du concert s'en ressent. Cela manque de variété. Seules ses interventions ont le mérite d'animer un électro-cardiogramme plat et d'insuffler un semblant de vie à ce concert. En Monsieur Bons Offices et entre quelques intros piquées au thème de James Bond et au "Goodbye Stranger" des Supertramp, l'ami Ken nous invite à partager le Nouvel An où, victime d'un trop-plein d'huîtres, il se remit à repeindre du sol au plafond les murs de son appartement. Des turpitudes de père s'interrogeant sur la conscience civique de sa progéniture (as-tu bien voté mon fils?...) à la conception masturbatoire d'un bébé dans une épicerie perdue des States, en passant par la démonstration qu'une ex est forcément plus cool qu'un ex, Stringfellow n'en finit plus de déblatérer au point de lasser. Sifflant flûte de champ' sur flûte de champ', l'homme à l'esprit très ouvert (c'est lui qui le dit ...) offre le divin nectar à un de ses afficionados qui apparemment le suit sur les routes de cette tournée. Musicien lui-même, il se voit convié à pousser la chansonnette avec l'ami Ken. Chouette moment. Tout comme celui qui verra Stringfellow investir la fosse de la Rotonde pour offrir avec sa guitare (enfin !) et sans micro quatre titres et voir s'afficher sur le visage des fidèles présents un large sourire. Terminant en duo avec Christina Dona, qui avait assuré sa première partie, Ken Stringfellow rendra un énième hommage transi à sa femme Dominique. Car l'homme est amoureux au point de nous gratifier, après plus de deux très longues heures, d'une drôle de ritournelle: "J'entends le loup, le renard et la belette, j'entends le loup et le renard chanter..."

Et oui, l'homme est amoureux...


Passable   11/20
par Fan Thomas


  Photo par Fan Thomas.


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