Hüsker Dü
Candy Apple Grey |
Label :
Warner |
||||
Hüsker Dü est un groupe originaire de Minneapolis, composé de Bob Mould (guitare et chant), Grant Hart (batterie et chant) ainsi que Greg Norton (basse) et qui est rattaché à la veine hardcore des années 80. Mais bien sûr, leur son n'est pas celui de Black Flag et lorgne souvent du côté de la pop.
1986 voit Hûsker Dü signer avec Warner. On pourrait s'attendre au pire et pourtant, non ! Les deux forces motrices du groupe que sont Mould et Hart sont au meilleur de leur forme et offrent chacun des morceaux excellents!
Bien sûr, le hardcore est quelque peu délaissé, contrairement à ce que laisse croire le premier morceau ("Crystal") de l'album. La guitare de Bob Mould est acérée, puissante, saturée (tous les ingrédients qui font que son jeu de guitare est inimitable sont présents!), sa voix est abrasive et violente à l'image des solos.
Mais dès le deuxième morceau "Don't Want To Know If You Are Lonely", c'est la pop qui est mise en avant: il s'agit d'une chanson aux accents de power pop sur laquelle la voix de Grant Hart est excellente.
"I Don't Know For Sure", "Eiffel Tower High" et All This I've Done For You" démontre toute l'ampleur du talent de Bob Mould même dans les compos plus pop mais toujours énergique. Son jeu de guitare est sur le fil du rasoir et sa voix éraillé semble toujours prête à quelques hurlements sauvages et innopinés.
"Sorry Somehow" introduit des claviers dans l'instrumentation tandis que la voix plaintive, mais au limite du déraillement punk, de Hart fait merveille (comme sur le morceau plus énergique "Dead Set On Destruction"). Mould quant à lui nous gratifie de quelques notes de solos incroyables comme lui seul peut nous en donner!
"Too Far Down" et "Hardly Getting Over It" forme un dyptique magnifique sur laquelle la voix grave de Mould arrive, tout en retenue, pour se plaquer sur un jeu de guitare sèche sublime.
"No Promise I Have Made" est une superbe ballade au piano écrite et jouée par Grant Hart qui démontre tout son talent de songwriter. Mais l'énergie post-punk du hardcore n'est jamais loin.
Un album fait par un groupe de hardcore qui lorgne du côté de la pop ... un mariage incroyable mais réussi qui ne tient qu'au génie des membres de Hüsker Dü!
1986 voit Hûsker Dü signer avec Warner. On pourrait s'attendre au pire et pourtant, non ! Les deux forces motrices du groupe que sont Mould et Hart sont au meilleur de leur forme et offrent chacun des morceaux excellents!
Bien sûr, le hardcore est quelque peu délaissé, contrairement à ce que laisse croire le premier morceau ("Crystal") de l'album. La guitare de Bob Mould est acérée, puissante, saturée (tous les ingrédients qui font que son jeu de guitare est inimitable sont présents!), sa voix est abrasive et violente à l'image des solos.
Mais dès le deuxième morceau "Don't Want To Know If You Are Lonely", c'est la pop qui est mise en avant: il s'agit d'une chanson aux accents de power pop sur laquelle la voix de Grant Hart est excellente.
"I Don't Know For Sure", "Eiffel Tower High" et All This I've Done For You" démontre toute l'ampleur du talent de Bob Mould même dans les compos plus pop mais toujours énergique. Son jeu de guitare est sur le fil du rasoir et sa voix éraillé semble toujours prête à quelques hurlements sauvages et innopinés.
"Sorry Somehow" introduit des claviers dans l'instrumentation tandis que la voix plaintive, mais au limite du déraillement punk, de Hart fait merveille (comme sur le morceau plus énergique "Dead Set On Destruction"). Mould quant à lui nous gratifie de quelques notes de solos incroyables comme lui seul peut nous en donner!
"Too Far Down" et "Hardly Getting Over It" forme un dyptique magnifique sur laquelle la voix grave de Mould arrive, tout en retenue, pour se plaquer sur un jeu de guitare sèche sublime.
"No Promise I Have Made" est une superbe ballade au piano écrite et jouée par Grant Hart qui démontre tout son talent de songwriter. Mais l'énergie post-punk du hardcore n'est jamais loin.
Un album fait par un groupe de hardcore qui lorgne du côté de la pop ... un mariage incroyable mais réussi qui ne tient qu'au génie des membres de Hüsker Dü!
Excellent ! 18/20 | par Smashead |
Posté le 04 mai 2005 à 19 h 22 |
Quand en 1986, on attend la sortie de "Candy Apple Grey", on sait Husker Dü capable du meilleur comme du pire ... Et bien "Candy Apple Grey" est un bijou : les tensions musicales de Mould et Hart s'allient pour donner une perle.
Si "Zen Arcade" avait ouvert des zones inexplorées du rock (mélanges de sons, ambiances...), "Candy Apple Grey" est beaucoup plus court, beaucoup plus compact, beaucoup plus fini, et donc bien meilleur.
Si certains ont pu dire que Husker Dü avait été légende avnt d'avoir été star, c'est à cause de "Candy Apple Grey" : cet album saute les étapes : il manque entre l' expérience "Zen Arcade" et la perfection "Candy Apple Grey", toute la montée en force de ce groupe au potentiel infini.
"Candy Apple Grey" a tué l'avenir de groupe en le faisant légende trop rapidement ...
Si "Zen Arcade" avait ouvert des zones inexplorées du rock (mélanges de sons, ambiances...), "Candy Apple Grey" est beaucoup plus court, beaucoup plus compact, beaucoup plus fini, et donc bien meilleur.
Si certains ont pu dire que Husker Dü avait été légende avnt d'avoir été star, c'est à cause de "Candy Apple Grey" : cet album saute les étapes : il manque entre l' expérience "Zen Arcade" et la perfection "Candy Apple Grey", toute la montée en force de ce groupe au potentiel infini.
"Candy Apple Grey" a tué l'avenir de groupe en le faisant légende trop rapidement ...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 12 février 2007 à 18 h 31 |
Candy Apple Grey marque le passage de Hüsker Dü sur une major : qu'importe ! Le groupe de Minneapolis est resté fidèle à lui-même, comme le prouve le morceau d'ouverture, "Crystal". Dès la première écoute, le chant de Bob Mould se montre torturé, les guitares incisives, pour un rendu à la fois empli de rage et de beauté. Grant Hart, le batteur (et deuxième chanteur), étonne lui aussi avec "Don't Want To Know If You Are Lonely", single power-pop à la mélodie très accrocheuse.
Tout au long de l'album, les compositions s'enchaînent comme un relais entre le guitariste et son batteur, entre punk, power-pop (le terrain privilégié de Hart), et punk hardcore. Ce melting-pot, qui a fait la renommée de Hüsker Dü, prouve la richesse de Candy Apple Grey, ce qui peut ériger le trio en précurseur (involontaire) de l'emo, à l'époque où ce terme avait tout son sens, car un des premiers groupes de punk hardcore à mêler hargne et émotion. Cet aspect de la musique de Hüsker Dü se précise en milieu d'album, avec deux ballades signées Bob Mould : "Too Far Down", et le magnifique "Hardly Getting Over It", véritable chef-d'oeuvre, déluge d'émotions. Quant à Hart, il égale de près son guitariste avec le bouleversant "No Promise Have I Made", au piano et au chant.
Le reste de l'album, en forme d'hymnes à mi-chemin entre le punk et la pop, comme sait si bien le faire Hüsker Dü (les bijoux "I Don't Know For Sure" et "Sorry Somehow", par exemple), manque légèrement d'orgininalité, bien malheureusement. C'est là le seul véritable regret que l'on peut avoir à l'écoute de Candy Apple Grey, dont la linéarité reste néanmoins exemplaire.
En conclusion, Hüsker Dü a signé avec Candy Apple Grey un de ses meilleurs albums, qui représente le mieux la discographie de ce groupe mythique. Presque dénué de bémols, Candy Apple Grey reste un chef-d'oeuvre de sincérité, d'émotions, et un album culte issu d'une scène qui fait cruellement défaut aujourd'hui.
Tout au long de l'album, les compositions s'enchaînent comme un relais entre le guitariste et son batteur, entre punk, power-pop (le terrain privilégié de Hart), et punk hardcore. Ce melting-pot, qui a fait la renommée de Hüsker Dü, prouve la richesse de Candy Apple Grey, ce qui peut ériger le trio en précurseur (involontaire) de l'emo, à l'époque où ce terme avait tout son sens, car un des premiers groupes de punk hardcore à mêler hargne et émotion. Cet aspect de la musique de Hüsker Dü se précise en milieu d'album, avec deux ballades signées Bob Mould : "Too Far Down", et le magnifique "Hardly Getting Over It", véritable chef-d'oeuvre, déluge d'émotions. Quant à Hart, il égale de près son guitariste avec le bouleversant "No Promise Have I Made", au piano et au chant.
Le reste de l'album, en forme d'hymnes à mi-chemin entre le punk et la pop, comme sait si bien le faire Hüsker Dü (les bijoux "I Don't Know For Sure" et "Sorry Somehow", par exemple), manque légèrement d'orgininalité, bien malheureusement. C'est là le seul véritable regret que l'on peut avoir à l'écoute de Candy Apple Grey, dont la linéarité reste néanmoins exemplaire.
En conclusion, Hüsker Dü a signé avec Candy Apple Grey un de ses meilleurs albums, qui représente le mieux la discographie de ce groupe mythique. Presque dénué de bémols, Candy Apple Grey reste un chef-d'oeuvre de sincérité, d'émotions, et un album culte issu d'une scène qui fait cruellement défaut aujourd'hui.
Excellent ! 18/20
En ligne
140 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages