Erase Errata
Nightlife |
Label :
Kill Rock Stars |
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Sara Jaffe partie pour reprendre ses études en 2004 (et officiant désormais en solo), Erase Errata est devenu simple trio. Les San-Franciscaines ayant bien essayé d'intégrer un nouveau membre (un chanteur) mais sans succès, c'est Jenny Hoston qui doit en plus de la trompette et du chant, assurer la six-cordes.
Pas vraiment un problème, la belle maniant son manche comme il faut pour faire dissonner un post-punk qui a pris du poil de la bête depuis At Crystal Palace. C'est ce qui frappe d'entrée avec ce troisième album: une production gonflée aux hormones dévoilant au grand jour la puissance d'un groupe qu'on ne soupçonnait même pas jusque-là ou si peu. Doté de cette nouvelle armure, Erase Errata joue au chevalier no wave qui fait danser les gueux fiévreux sur une rythmique à la fois bondissante et assommante.
Mais ce n'est pas qu'une question de carrosserie. Un des (petits) défauts d'Erase Errata c'était un certain manque de renouvellement dans leurs compos. Aucun déchet et pas, surtout pas, de formule appliquée ici. Nightlife est un album varié au possible qui peut aussi bien évoqué chez le mélomane averti le punk bruisite de The Ex première période ("Take You") que le funk glacé à la Bush Tetras ("Beacon"). Au petit jeu des influences/références on peut aussi cité les écossais expérimentaux des Dog Faced Hermans. Surtout quand la trompette est de la partie: la merveilleuse "Hotel Suicide" et son intro inquiétante. Tout le talent d'Erase Errata y est condensé, cette capacité inouïe à sortir des chansons qui vous mène en bateau sur des flots vacillants. Ces chansons avec un fort arrière goût d'impro totalement réussies.
Avec ces 12 titres qui laissent transparaître un anti-impérialisme en vogue en ces années de Bushisme ("Another Genius From Our Government" ou "Tax Dollar" avec son petit passage hommage aux Slits), Nightlife est l'album le plus abouti à ce jour d'Erase Errata. Le disque qu'il vous faut pour prendre votre pied tout en emmerdant les voisins.
Pas vraiment un problème, la belle maniant son manche comme il faut pour faire dissonner un post-punk qui a pris du poil de la bête depuis At Crystal Palace. C'est ce qui frappe d'entrée avec ce troisième album: une production gonflée aux hormones dévoilant au grand jour la puissance d'un groupe qu'on ne soupçonnait même pas jusque-là ou si peu. Doté de cette nouvelle armure, Erase Errata joue au chevalier no wave qui fait danser les gueux fiévreux sur une rythmique à la fois bondissante et assommante.
Mais ce n'est pas qu'une question de carrosserie. Un des (petits) défauts d'Erase Errata c'était un certain manque de renouvellement dans leurs compos. Aucun déchet et pas, surtout pas, de formule appliquée ici. Nightlife est un album varié au possible qui peut aussi bien évoqué chez le mélomane averti le punk bruisite de The Ex première période ("Take You") que le funk glacé à la Bush Tetras ("Beacon"). Au petit jeu des influences/références on peut aussi cité les écossais expérimentaux des Dog Faced Hermans. Surtout quand la trompette est de la partie: la merveilleuse "Hotel Suicide" et son intro inquiétante. Tout le talent d'Erase Errata y est condensé, cette capacité inouïe à sortir des chansons qui vous mène en bateau sur des flots vacillants. Ces chansons avec un fort arrière goût d'impro totalement réussies.
Avec ces 12 titres qui laissent transparaître un anti-impérialisme en vogue en ces années de Bushisme ("Another Genius From Our Government" ou "Tax Dollar" avec son petit passage hommage aux Slits), Nightlife est l'album le plus abouti à ce jour d'Erase Errata. Le disque qu'il vous faut pour prendre votre pied tout en emmerdant les voisins.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
En écoute : https://eraseerrata.bandcamp.com/album/nightlife
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