Eleven
Thunk ! |
Label :
Hollywood |
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Thunk ! ou l'hommage à Led Zeppelin. C'est intentionnel, ça crève les yeux (mais pas les tympans), il ne peut en être autrement. De titres en titres, parfois même dès les premières secondes, on reconnaît la palette ayant servie aux ancêtres du rock. Le riff de guitare en tire-bouchon et le refrain déséquilibré de "Nature Wants To Kill Me", le folklore acoustique de titres comme "Coming Down", les slides électriques de "You Will Know", le motif sautillant de "Big Sleep"... Zeppelinien, un point c'est tout ! "No Ground" est forcément une version moderne des vieux slow-blues qu'on s'injectait sur la toute première galette... Et L'intro de batterie de "Awful Lot" démasquant sans nul doute l'intention, car quasiment un plagiat de l'inoubliable propulsion de "Rock'n Roll"... Cette saveur "vieille école", accentuée par l'inévitable prise de bouteille du rock 90, on en a plein la bouche avec cette troisième gourmandise d'Eleven. Le trio nous joue des tours... et c'est passionnant.
On est au courant, à l'exception d'une poignée, il ne fait pas de chansons mémorables, mais sa maîtrise forçant le respect et son énergie font tout le boulot. Qui plus est, on retrouve avec un grand bonheur le ping-pong vocal et la fusion harmonique Schneider/Johannes qu'on craignait en voie de disparition sur l'éponyme précédent. Cela décuple la force de modestes compositions condamnées à rester anecdotiques si elles n'étaient pas chantées avec le cœur et le coffre du couple. Plus que jamais, la guitare de Johannes gouverne par des riffs, des riffs et des riffs, aux côtés desquels seule la multitude d'impressionnants chorus et solos peut rivaliser. On ne rappellera jamais assez le talent guitaristique hors norme de Johannes, que Hal Leonard et Cherry Lane n'ont pas daigné nous proposer, la tâche étant probablement plus ardue que les retranscriptions mécaniques redondantes des Kirk Hammett et consorts... compte tenu du peu de popularité du type...
C'est d'ailleurs de là qu'Eleven tire son épingle : le feeling, le touché. Cet aspect funky qu'il parvient à extirper d'un rock âpre et avant tout binaire. Les mélodies plaisent ou non, mais elles ont un je-ne-sais-quoi entre les mains et les voix du trio, une couleur qu'on ne retrouve pas chez leur confrères pas si éloignés que ça, tel Pearl Jam, que Jack Irons ne tardera pas à rejoindre, et qui partage certaines intentions old school. Moins prononcé que son premier album, et plus claire que sur l'éponyme, cette couleur scintille suffisamment sur Thunk ! pour conserver tout l'intérêt que suscite le répertoire du groupe. Et vive Led Zep !
On est au courant, à l'exception d'une poignée, il ne fait pas de chansons mémorables, mais sa maîtrise forçant le respect et son énergie font tout le boulot. Qui plus est, on retrouve avec un grand bonheur le ping-pong vocal et la fusion harmonique Schneider/Johannes qu'on craignait en voie de disparition sur l'éponyme précédent. Cela décuple la force de modestes compositions condamnées à rester anecdotiques si elles n'étaient pas chantées avec le cœur et le coffre du couple. Plus que jamais, la guitare de Johannes gouverne par des riffs, des riffs et des riffs, aux côtés desquels seule la multitude d'impressionnants chorus et solos peut rivaliser. On ne rappellera jamais assez le talent guitaristique hors norme de Johannes, que Hal Leonard et Cherry Lane n'ont pas daigné nous proposer, la tâche étant probablement plus ardue que les retranscriptions mécaniques redondantes des Kirk Hammett et consorts... compte tenu du peu de popularité du type...
C'est d'ailleurs de là qu'Eleven tire son épingle : le feeling, le touché. Cet aspect funky qu'il parvient à extirper d'un rock âpre et avant tout binaire. Les mélodies plaisent ou non, mais elles ont un je-ne-sais-quoi entre les mains et les voix du trio, une couleur qu'on ne retrouve pas chez leur confrères pas si éloignés que ça, tel Pearl Jam, que Jack Irons ne tardera pas à rejoindre, et qui partage certaines intentions old school. Moins prononcé que son premier album, et plus claire que sur l'éponyme, cette couleur scintille suffisamment sur Thunk ! pour conserver tout l'intérêt que suscite le répertoire du groupe. Et vive Led Zep !
Sympa 14/20 | par X_YoB |
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