Six By Seven
Artists, Cannibals, Poets, Thieves |
Label :
Saturday Night, Sunday Morning |
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Il ne faut pas croire que les réductions d'effectif et de CD vendus subis par l'ancien quintet de Nothingam ont découragé les membres restants. Au contraire, Six By Seven n'a jamais été aussi productif que pendant ces années où il a été trio (contre toute attente, le groupe vient d'ailleurs de se reformer à cinq, en cette année 2007).
Un an après l'inégal bien que réussi 04, Chris Olley revient donc avec ses deux fidèles acolytes, Chris Davis à la batterie et James Flower aux claviers, et cela pour balancer du gros son.
On sentait déjà une transition s'amorcer sur 04 : les compositions y étaient plus libres, parfois aux frontières du krautrock. Sur Artists, Cannibals, Poets, Thieves, Six By Seven s'enfonce corps et âme dans cette voie seulement empruntée sur son effort précédent.
En témoigne cette annonce pour le moins étonnante dans les le livret ‘no bass guitar on this record'... Cette absence revendiquée de la basse amène le trio à pratiquer un rock sombre et sans concession, où tout est bon pour faire du bruit. La voix de Chris Olley est saturée sur tous les morceaux, les guitares ultimement noise, et jamais les influences technos du groupe n'ont été aussi apparentes ("In My Time (We Don't Belong)", "(I Gotta) Get It Together Again", "Just Get It Down" et surtout le monstrueux "You Know I Feel Alright Know", presque dancefloor).
Ici la mélodie est clairement mise de côté, au profit d'un déferlement de décibels et d'une débauche de puissance rythmique. Un extrémisme revendiqué et salvateur, duquel ressortent tout de même les deux morceaux d'ouverture, "All I Really Want From You Is Love" et son solo endiablé, ainsi que le cold-wave "Nowhere To Go But Home" à l'élégance glaciale.
Une oeuvre atypique et solide, qui doit donc autant au noise qu'à la techno. Alliance aussi improbable que convaincante, et qui mérite qu'on jette une oreille plus qu'attentive à ce méconnu Artists, Cannibals, Poets, Thieves.
Un an après l'inégal bien que réussi 04, Chris Olley revient donc avec ses deux fidèles acolytes, Chris Davis à la batterie et James Flower aux claviers, et cela pour balancer du gros son.
On sentait déjà une transition s'amorcer sur 04 : les compositions y étaient plus libres, parfois aux frontières du krautrock. Sur Artists, Cannibals, Poets, Thieves, Six By Seven s'enfonce corps et âme dans cette voie seulement empruntée sur son effort précédent.
En témoigne cette annonce pour le moins étonnante dans les le livret ‘no bass guitar on this record'... Cette absence revendiquée de la basse amène le trio à pratiquer un rock sombre et sans concession, où tout est bon pour faire du bruit. La voix de Chris Olley est saturée sur tous les morceaux, les guitares ultimement noise, et jamais les influences technos du groupe n'ont été aussi apparentes ("In My Time (We Don't Belong)", "(I Gotta) Get It Together Again", "Just Get It Down" et surtout le monstrueux "You Know I Feel Alright Know", presque dancefloor).
Ici la mélodie est clairement mise de côté, au profit d'un déferlement de décibels et d'une débauche de puissance rythmique. Un extrémisme revendiqué et salvateur, duquel ressortent tout de même les deux morceaux d'ouverture, "All I Really Want From You Is Love" et son solo endiablé, ainsi que le cold-wave "Nowhere To Go But Home" à l'élégance glaciale.
Une oeuvre atypique et solide, qui doit donc autant au noise qu'à la techno. Alliance aussi improbable que convaincante, et qui mérite qu'on jette une oreille plus qu'attentive à ce méconnu Artists, Cannibals, Poets, Thieves.
Parfait 17/20 | par Jekyll |
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