Django Django

En 2012, les quatre britanniques de Django Django ont fait passer un frisson d'excitation dans le monde de la britpop avec leur premier album éponyme : leur collection de pop songs sautillantes et entêtantes enrobées d'un son unique mélangeant la bizarrerie electronica d'Animal Collective et la post-surf-pop douce-amère du Beta Band a dynamité les charts. Certes, l'engouement est légèrement retombé après leur deuxième album, mais le phénomène a de quoi intriguer. Qu'ont-ils donc de spécial ?

On pourrait commencer par leur formation : l'école d'art d'Édimbourg semble leur avoir apporté une maîtrise des techniques du multimédia et le recul suffisant pour concevoir une démarche artistique cohérente, nourrie des enseignements des Kraftwerk, Devo, Talking Heads et autres XTC. La phrase précédente vous semble sortie d'une lettre de motivation pour une agence de com' ? Rien d'étonnant. Tout est pro et calculé dans la musique de Django Django, à l'opposé de celle des deux premiers groupes que j'ai cités. Une science consommée de la pop-song efficace et catchy. Pas d'improvisations ni d'instrumentaux de six minutes sur cet album, mais des débuts, des fins, des ponts et des breaks millimétrés.

Calculé mais pas cynique pour autant : leur musique respire l'enthousiasme et l'envie de s'amuser. Et c'est cette fraîcheur qui fait du bien et donne envie d'écouter cet album en boucle. Et notamment - mais pas que - leur méga-tube "Default", synthèse particulièrement heureuse de "Out-side" du Beta Band et de "For Reverend Green" d'Animal Collective.