Mclusky
Do Dallas |
Label :
Too Pure |
||||
Produit par Steve Albini, ce "Do Dallas" est un petit brulôt inattendu en cette année 2002. Certes les compos rappellent les périodes violentes de Fugazi, les Jesus Lizard, et un peu les pixies pour la simplicité efficace de certaines lignes de guitares, mais l'ensemble dégage une fraicheur et une urgence de plus en plus rare ces derniers temps. Le trio Mclusky ouvre les hostilités par un impressionnant et puissant "Lightsabre Coksucking Blues", puis alterne passages sauvages et morceaux vicieux comme "The World Loves Us And Is Our Bitch". Après dix titres ravageurs, on est à la limite de l'overdose, et le groupe en profite alors pour nous sortir deux tubes punkies, les excellents "Alan Is A Cowboy Killer" et "Gareth Brow Says". Après le ludique "Whoyouknow" ne ratez pas le titre caché, d'une rage jouissive. Mclusky n'invente rien, mais sort ici un disque de punk-rock digne de ce nom.
Sympa 14/20 | par X_Elmo |
Posté le 06 janvier 2003 à 20 h 30 |
Première bonne nouvelle : Too Pure sort toujours des (bons) disques. Après avoir déniché PJ Harvey, Th' Faith Healers, Stereolab et autres Moonshake, le label londonien nous sort le deuxième album de ce groupe gallois. Deuxième bonne nouvelle : ce disque est excellent et saura convaincre tous ceux qui avaient rangé leurs disques des Pixies et Shellac sur l'étagère du haut que le short cet été se portera en jean et déchiré.
Parfait 17/20
Posté le 08 avril 2005 à 19 h 56 |
Ce deuxième effort de McLusky prend à la gorge dès le premier titre "Lightasabre Cocksucking Blues", véritable brûlot à mi-chemin entre Jesus Lizard et Big Black.
Cependant, l'album se révèle légèrement plus calme, évoquant de grands noms tels que Fugazi ("Gareth Brown Says") ou les Pixies ("Alan Is A Cowboy Killer", en dehors de ses passages purement noise).
Au final, cet album se révèle varié, efficace et prouve une fois de plus qu'en grattant un peu sous l'épaisse couche du rock FM, on trouve de bons petits groupes bourrés d'énergie et de spontanéité (même si le groupe vient de splitter ...)
Cependant, l'album se révèle légèrement plus calme, évoquant de grands noms tels que Fugazi ("Gareth Brown Says") ou les Pixies ("Alan Is A Cowboy Killer", en dehors de ses passages purement noise).
Au final, cet album se révèle varié, efficace et prouve une fois de plus qu'en grattant un peu sous l'épaisse couche du rock FM, on trouve de bons petits groupes bourrés d'énergie et de spontanéité (même si le groupe vient de splitter ...)
Très bon 16/20
Posté le 21 avril 2005 à 14 h 49 |
McLusky n'est pas très connu, McLusky vient de splitter alors forcément ça n'arrange pas les choses, mais quand on a Steve Albini comme producteur, qu'est ce qu'on en a à faire de la notoriété internationale ? Sa notoriété à lui est suffisante pour flatter n'importe quel ego. Pour découvrir ce groupe, il faut s'intéresser, il faut aimer la musique alternative, celle qui se déguste comme le privilège de détenir un trésor rare: un groupe de rock honnête et qui a des tripes. Cet album est un de ces trésors que peu de gens peuvent apprécier à sa juste valeur, attention donc aux incompréhensions et autres critiques hâtives non justifiées.
A première vue, ça sonne comme les Pixies des débuts: paroles débiles sans être dénuées de sous-entendus dérangeants, son saccadé et un peu (voire très) crade. Dans la première chanson, le chanteur et guitariste Andy Falkous nous balance d'une voix demeurée qu'il n'a pas commis le meurtre dont il est l'auteur sur un fond rythmique qui va crescendo et une guitare qui nous enverrait volontiers en HP. La folie se fait plus palpable dans le second morceau, les paroles ressemblent an rituel du malade mental rencontré il y a quelques minutes, toujours pas remis de sa petite bêtise. La voix sature, la disto est poussée a fond, c'est parti pour un ride direction l'intérieur du crâne de notre psychopathe. Pas très joli à voir (on imagine), mais fortement exutoire.
Ce qui vient est un peu différent, "Collagen Rock" n'est pas la critique de la chirurgie esthétique, les membres de McLusky ont d'autres préoccupations, il s'agit plutôt d'un gros foutage de gueule, façon satire, des pseudos groupes de rock qui s'évertuent à polluer nos ondes et nos oreilles. Critique et chanson réussie puisqu'on se surprend à chanter avec monsieur Falkous "Co-co-co-collagen rock!!!" en tapant la mesure du pied. Rien que ça c'est déjà beaucoup. Le nihilisme ne s'arrête pas là, la télé, les patriotes, la société et ses vices, tout le monde y passe et ce non sans délicatesse: quand ils contestent quelque chose, on le sens passer. Par la voix d'abord qui fait penser, par hasard, à celle de Frank Black quand il s'énerve, puis par le son des guitares qui laisse des traces sur nous comme des brûlures de cigarette, incandescentes et agressives à vous filer des cloques.
Avec son titre on ne s'y attendait pas mais c'est bien "Fuck This Band" qui nous laisse souffler deux minutes et, ô miracle, du début à la fin de la chanson. La ligne de basse nous ferait presque penser à une berceuse ; enfin, je vous rassure, ça ne dure pas assez longtemps pour que l'on ait le temps de s'endormir. "To Hell With Good Intentions" vient prendre le relais des chansons précédentes, le moment calme qu'on a passé ne fait que rendre le morceau encore plus brutal et sombre. La descente aux enfers continue avec "Clique Application Form" et "The World Loves Us And Is Our Bitch", deux titres bourrés d'énergie punk salvatrice aux paroles toujours aussi incendiaires et subjectives, comme le confirme le prochain "Alan Is A Cowboy Killer". Plus pop que les autres, celui-là, nous fait chanter des paroles salaces sur un air faussement innocent et naïf, à l'image de l'enfant violé dont il est question dans la chanson. Pas de confusion ici, on reste bien dans la critique, ceci n'est pas une apologie de quel acte que ce soit. On reste dans le punk abrasif et faussement pop avec "Gareth Brown Says", l'histoire d'un mec quelque peu mythomane, avant de retomber dans le chaudron de l'enfer avec "Chases". Arrive le petit dernier, "Wouyouknow", morceau plus punk et plus pop que tout les autres, véritable condensé du style propre à McLusky aux paroles plus débiles et plus ironiques que jamais, l'énergie et la candeur se mélangent jusqu'à donner l'explosion finale. On trépigne, on sautille partout: McLusky à tapé en plein dans le mille.
A première vue, ça sonne comme les Pixies des débuts: paroles débiles sans être dénuées de sous-entendus dérangeants, son saccadé et un peu (voire très) crade. Dans la première chanson, le chanteur et guitariste Andy Falkous nous balance d'une voix demeurée qu'il n'a pas commis le meurtre dont il est l'auteur sur un fond rythmique qui va crescendo et une guitare qui nous enverrait volontiers en HP. La folie se fait plus palpable dans le second morceau, les paroles ressemblent an rituel du malade mental rencontré il y a quelques minutes, toujours pas remis de sa petite bêtise. La voix sature, la disto est poussée a fond, c'est parti pour un ride direction l'intérieur du crâne de notre psychopathe. Pas très joli à voir (on imagine), mais fortement exutoire.
Ce qui vient est un peu différent, "Collagen Rock" n'est pas la critique de la chirurgie esthétique, les membres de McLusky ont d'autres préoccupations, il s'agit plutôt d'un gros foutage de gueule, façon satire, des pseudos groupes de rock qui s'évertuent à polluer nos ondes et nos oreilles. Critique et chanson réussie puisqu'on se surprend à chanter avec monsieur Falkous "Co-co-co-collagen rock!!!" en tapant la mesure du pied. Rien que ça c'est déjà beaucoup. Le nihilisme ne s'arrête pas là, la télé, les patriotes, la société et ses vices, tout le monde y passe et ce non sans délicatesse: quand ils contestent quelque chose, on le sens passer. Par la voix d'abord qui fait penser, par hasard, à celle de Frank Black quand il s'énerve, puis par le son des guitares qui laisse des traces sur nous comme des brûlures de cigarette, incandescentes et agressives à vous filer des cloques.
Avec son titre on ne s'y attendait pas mais c'est bien "Fuck This Band" qui nous laisse souffler deux minutes et, ô miracle, du début à la fin de la chanson. La ligne de basse nous ferait presque penser à une berceuse ; enfin, je vous rassure, ça ne dure pas assez longtemps pour que l'on ait le temps de s'endormir. "To Hell With Good Intentions" vient prendre le relais des chansons précédentes, le moment calme qu'on a passé ne fait que rendre le morceau encore plus brutal et sombre. La descente aux enfers continue avec "Clique Application Form" et "The World Loves Us And Is Our Bitch", deux titres bourrés d'énergie punk salvatrice aux paroles toujours aussi incendiaires et subjectives, comme le confirme le prochain "Alan Is A Cowboy Killer". Plus pop que les autres, celui-là, nous fait chanter des paroles salaces sur un air faussement innocent et naïf, à l'image de l'enfant violé dont il est question dans la chanson. Pas de confusion ici, on reste bien dans la critique, ceci n'est pas une apologie de quel acte que ce soit. On reste dans le punk abrasif et faussement pop avec "Gareth Brown Says", l'histoire d'un mec quelque peu mythomane, avant de retomber dans le chaudron de l'enfer avec "Chases". Arrive le petit dernier, "Wouyouknow", morceau plus punk et plus pop que tout les autres, véritable condensé du style propre à McLusky aux paroles plus débiles et plus ironiques que jamais, l'énergie et la candeur se mélangent jusqu'à donner l'explosion finale. On trépigne, on sautille partout: McLusky à tapé en plein dans le mille.
Parfait 17/20
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