Mclusky
The Difference Between Me And You Is That I'm Not On Fire |
Label :
Too Pure |
||||
Deux ans après McLusky Do Dallas, l'album des gallois colériques commence très fort. Le cri primal doit être redéfini en ajoutant une mention "fabriqué à Cardiff". Une énorme vague de rage déstructurée déferle sur la scène morne peuplée d'adolescents à vilaine peau, balaye tout sur son passage et laisse place à un son punk rock qui fait du bien au ventre.
Les membres de McLusky maîtrisent le genre comme d'autres l'art de monter les œufs en neige. A priori, ce n'est pas compliqué, encore faut-il avoir le coup de main. "She Will Only Bring You Happiness' sent le Pixies à plein nez pour notre plus grand plaisir. "Slay !'"surprend comme lorsque le méchant rattrape le gentil dans les films de série B : quelques murmures, un silence, des hurlements, des montagnes russes. "Forget Him I'm Mine" ressemble à un tube repris par une fanfare surexcitée, ce qui est excellent pour la santé.
Pas question de bon goût meringué, mais le soufflet est tellement gonflé qu'on ne peut que s'incliner.
Les membres de McLusky maîtrisent le genre comme d'autres l'art de monter les œufs en neige. A priori, ce n'est pas compliqué, encore faut-il avoir le coup de main. "She Will Only Bring You Happiness' sent le Pixies à plein nez pour notre plus grand plaisir. "Slay !'"surprend comme lorsque le méchant rattrape le gentil dans les films de série B : quelques murmures, un silence, des hurlements, des montagnes russes. "Forget Him I'm Mine" ressemble à un tube repris par une fanfare surexcitée, ce qui est excellent pour la santé.
Pas question de bon goût meringué, mais le soufflet est tellement gonflé qu'on ne peut que s'incliner.
Excellent ! 18/20 | par Juliette |
Posté le 06 juillet 2004 à 15 h 58 |
Parfois, ça vous tombe dessus sans prévenir, au détour d'une nuit agitée. L'instant d'avant, vous étiez encore une bande de petits cons échappés d'une banlieue maussade du Pays de Galles, croisant la fraîcheur des Pixies à une certaine fronde punk enrobée d'un romantisme tout adolescent. Touchant. Si vous aviez eu les oreilles décollées, vous vous seriez mis au rugby, mais c'est bien vos guitares qui s'ornaient d'un piquant chardon le temps de deux albums éclairs. Éclairs, au café, ça vous zébrait encore la tête, vous laissant tout abasourdi de cette soudaine maturité qui vous avez agressé durant la nuit. Vous voilà de retour dans l'Illinois avec le père Albini, mais cette fois la moîteur des GirlsVsBoys s'était invitée dans vos bagages, brisant çà et là d'un silence glauque la fureur du Jesus Lizard qui vous habitait depuis toujours. Schizophrène accompli, vous osiez encore le pop émotif ("She Will Only Bring You Happiness"), mais ailleurs les boucles sombres et les guitares acides d'un Fugazi new-look assombrissaient vos vieux jours. Merde alors. Force de l'âge, maturité, maîtrise, sommet, accomplissement, appelez-ça comme vous voudrez... La vraie différence entre vous et moi, c'est que je m'enflamme tout seul. Pour le moment.
Excellent ! 18/20
Posté le 29 avril 2005 à 23 h 50 |
Leur précédent album, "McLusky Do Dallas", m'avait mis une claque de par le mélange Fugazi-Pixies, le tout servi par Steve Albini. Cet album je l'attendais comme un enfant qui attend Noël.
"The Difference..." (quel titre génial !), une nouvelle fois produit par Albini, commence par "Without MSG I'm Nothing", morceau mid tempo remplis de gimmick comme le groupe sait si bien le faire, une guitare qui tourne en boucle, des choeurs en forme de gloussements de poules et un chant désinvolte. Un gros son noisy débarque et introduit le deuxième morceau de l'album, "That Man Will Not Hang", le chant est quasi parlé et la musique ne change pas d'un pouce, à part pour le refrain qui scande en partie le nom de la chanson, un morceau qui irait bien dans le répertoire de Shellac. Après cette bombe noisy, McLusky nous offre une petite perle pop rock avec "She Will Only Bring You Happiness", le genre de morceau qu'on se met à fredonner sans l'avoir écouter depuis plusieurs jours, une fin à tomber par terre grâce à des choeurs qui se répondent comme pour mieux nous investir le cerveau. Après cette magnifique douceur, déboule "Kkkitchens, What Were You Thinking?", un morceau à 200 à l'heure que l'on croirait tout droit sortis du répertoire de Ministry époque "Psalm 69", un concentré d'adrénaline. "Your Children Are Waiting For You To Die" (McLusky champion du monde des titres à rallonge !), nous plonge dans une ambiance plus calme, plus endormante pour mieux nous réveiller avec le riff d'"Icarus Smicarus" (que rentre dans mon top 10 des riffs de l'année). S'en suit "Slay!", qui commence tout en douceur, baisse de ton, s'arrête même et redémarre en trombe (une écoute au casque à plein volume de ce titre peut être dangereux pour les cardiaques), ça recommence une deuxième fois (essayez de ne pas sursauter à nouveau) et finit en douceur. "You Should Be Ashamed, Seamus" nous envoie dans la tête de gros riffs stoner pour un titre tout en puissance. "Lucky Jim" pointe le bout de son nez, pour un morceau noisy punk de 2 minutes tout pile ! "Forget About Him I'm Mint" est plus posé (le chant toujours aussi désinvolte), mais plus barré, on croirait même entendre une version pop de Mr. Bungle. "1956 And All That" reprend sur des terrains plus connus avec son son saturé et sa basse empruntée au "Sober" de Tool. "Falco Vs. The Young Canoeist" explore le terrain de jeu des Pixies, un morceau qui va droit au but. Le dernier titre, lui, est un ovni dans cet album avec ses presque 8 minutes, dont 3 bonnes d'intro minimaliste qui nous emmène sur un mur de guitares, McLusky joue sur le même terrain que Mogwai là, et le fait superbement !
Quarante minutes se sont passées depuis la première chanson et le moins que l'on puisse dire c'est que nous ne nous sommes pas ennuyé tout le long de ce nouvel album, même si la touche McLusky est toujours présente, le groupe s'éloigne de plus en plus de ses influences principales qui étaient plus que perceptibles sur leurs précédents albums, à savoir les Pixies et Fugazi.
Un album qui risque de vous faire regretter leur récent split !
"The Difference..." (quel titre génial !), une nouvelle fois produit par Albini, commence par "Without MSG I'm Nothing", morceau mid tempo remplis de gimmick comme le groupe sait si bien le faire, une guitare qui tourne en boucle, des choeurs en forme de gloussements de poules et un chant désinvolte. Un gros son noisy débarque et introduit le deuxième morceau de l'album, "That Man Will Not Hang", le chant est quasi parlé et la musique ne change pas d'un pouce, à part pour le refrain qui scande en partie le nom de la chanson, un morceau qui irait bien dans le répertoire de Shellac. Après cette bombe noisy, McLusky nous offre une petite perle pop rock avec "She Will Only Bring You Happiness", le genre de morceau qu'on se met à fredonner sans l'avoir écouter depuis plusieurs jours, une fin à tomber par terre grâce à des choeurs qui se répondent comme pour mieux nous investir le cerveau. Après cette magnifique douceur, déboule "Kkkitchens, What Were You Thinking?", un morceau à 200 à l'heure que l'on croirait tout droit sortis du répertoire de Ministry époque "Psalm 69", un concentré d'adrénaline. "Your Children Are Waiting For You To Die" (McLusky champion du monde des titres à rallonge !), nous plonge dans une ambiance plus calme, plus endormante pour mieux nous réveiller avec le riff d'"Icarus Smicarus" (que rentre dans mon top 10 des riffs de l'année). S'en suit "Slay!", qui commence tout en douceur, baisse de ton, s'arrête même et redémarre en trombe (une écoute au casque à plein volume de ce titre peut être dangereux pour les cardiaques), ça recommence une deuxième fois (essayez de ne pas sursauter à nouveau) et finit en douceur. "You Should Be Ashamed, Seamus" nous envoie dans la tête de gros riffs stoner pour un titre tout en puissance. "Lucky Jim" pointe le bout de son nez, pour un morceau noisy punk de 2 minutes tout pile ! "Forget About Him I'm Mint" est plus posé (le chant toujours aussi désinvolte), mais plus barré, on croirait même entendre une version pop de Mr. Bungle. "1956 And All That" reprend sur des terrains plus connus avec son son saturé et sa basse empruntée au "Sober" de Tool. "Falco Vs. The Young Canoeist" explore le terrain de jeu des Pixies, un morceau qui va droit au but. Le dernier titre, lui, est un ovni dans cet album avec ses presque 8 minutes, dont 3 bonnes d'intro minimaliste qui nous emmène sur un mur de guitares, McLusky joue sur le même terrain que Mogwai là, et le fait superbement !
Quarante minutes se sont passées depuis la première chanson et le moins que l'on puisse dire c'est que nous ne nous sommes pas ennuyé tout le long de ce nouvel album, même si la touche McLusky est toujours présente, le groupe s'éloigne de plus en plus de ses influences principales qui étaient plus que perceptibles sur leurs précédents albums, à savoir les Pixies et Fugazi.
Un album qui risque de vous faire regretter leur récent split !
Excellent ! 18/20
Posté le 27 juin 2007 à 13 h 09 |
Voila comment le rock aurait du toujours être. Sale, grinçant, menaçant, agressif, et non plaisant, mélodique et calibré comme nous le font entendre aujourd'hui nos ondes radios. Ajoutez à cela une grande couche de débilité et une once de folie, et vous obtenez un cocktail complètement joussif et absolument pas radio-friendly pour un sou, qui se nomme McLusky.
Les 13 chansons qui composent cet album ne sont absolument pas faites pour plaire. Le nihilisme de ces 3 gallois rendrait de toute façon la tâche impossible. Cet album a plutôt été écrit dans le but de se foutre de la gueule du monde, dans un torrent de noise, et de punk, rappelant tour à tour Pixies, Jesus Lizard et Shellac. Pas étonnant dès lors que ce soit Steve Albini aux commandes de la production sur cette galette.
Quand je parle de débilité à propos du trio gallois, c'est bien évidemment dans le non-sens des textes qu'il faut aller chercher. On aurait dit qu'ils auraient placer des lignes de voix sur les chansons juste pour que celles-ci deviennent d'immenses défouloirs, accompagnés de coups de guitares rageurs et d'un tabassage de batterie en règle, comme l'illustre extrêmement bien "Falco Vs The Young Canoeist ".
La folie transpire également tout au long de l'album, rien qu'avec le titre d'ouverture " Without Msg I'm Nothing " où Falkous et sa bande ululent comme des poulets tout au long du morceau, où "Forget About Him I'm Mint " avec les cuivres rutilants de Bob Weston (bassiste de Shellac).
Vous l'aurez compris, sur The Difference Between Me And You Is That I'm Not On Fire, c'est le rock rêche et sauvage qui domine, comme on pouvait l'entendre dans les années 90. Pas de concessions, la furie et le folie urbaine résonnent dans chacune des ces chansons, et Mclusky nous le fait bien comprendre.
Les 13 chansons qui composent cet album ne sont absolument pas faites pour plaire. Le nihilisme de ces 3 gallois rendrait de toute façon la tâche impossible. Cet album a plutôt été écrit dans le but de se foutre de la gueule du monde, dans un torrent de noise, et de punk, rappelant tour à tour Pixies, Jesus Lizard et Shellac. Pas étonnant dès lors que ce soit Steve Albini aux commandes de la production sur cette galette.
Quand je parle de débilité à propos du trio gallois, c'est bien évidemment dans le non-sens des textes qu'il faut aller chercher. On aurait dit qu'ils auraient placer des lignes de voix sur les chansons juste pour que celles-ci deviennent d'immenses défouloirs, accompagnés de coups de guitares rageurs et d'un tabassage de batterie en règle, comme l'illustre extrêmement bien "Falco Vs The Young Canoeist ".
La folie transpire également tout au long de l'album, rien qu'avec le titre d'ouverture " Without Msg I'm Nothing " où Falkous et sa bande ululent comme des poulets tout au long du morceau, où "Forget About Him I'm Mint " avec les cuivres rutilants de Bob Weston (bassiste de Shellac).
Vous l'aurez compris, sur The Difference Between Me And You Is That I'm Not On Fire, c'est le rock rêche et sauvage qui domine, comme on pouvait l'entendre dans les années 90. Pas de concessions, la furie et le folie urbaine résonnent dans chacune des ces chansons, et Mclusky nous le fait bien comprendre.
Exceptionnel ! ! 19/20
En ligne
526 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages