Happy Mondays
Uncle Dysfunktional |
Label :
Sequel |
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On ne s'y attendait pas et la parution d'un nouvel album des Happy Mondays fut une surprise pour tout le monde. Alors que l'on croyait le groupe mort et enterré, bien qu'il se reformât de temps en temps pour cause de parution sporadique de singles, c'est en 2007 que sort Uncle Dysfunktional, soit quinze longues années après leur précédent album. Fini le label Factory, bonjour Sequel.
Pour un groupe comme les Mondays, acheter un de leur disque c'est comme acheter de la came. On risque d'être déçu ou pas. Et mieux vaut ne rien attendre d'eux afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, surtout vis-à-vis de leurs chefs-d'œuvre musicaux d'autrefois.
La formation a quelque peu changé en quinze ans. Les seuls membres d'origine sont Shaun Ryder le chanteur, dealer et drogué reconnaissable à des kilomètres, Bez, le danseur et ami de longue date (on peut d'ailleurs se demander quel rôle joue un danseur sur l'enregistrement d'un disque) ainsi que Gary Whelan à la batterie. Cinq nouveaux membres arrivent pour une formation désormais composée de huit musiciens.
En quinze ans, il s'est passé beaucoup de choses dans le monde de la musique. Les principaux groupes ayant influencé la réalisation de ce disque sont à mon avis les suivants. Tout d'abord, les Happy Mondays, car leur marque de fabrique est toujours présente avec un Shaun Ryder débitant des textes bourrées d'allusion aux drogues et au sexe (d'ailleurs pour la première fois il y a un autocollant Explicit Lyrics sur la pochette), et une musique groovy mélangeant plusieurs genres. Ensuite, l'influence de Black Grape, ancien groupe de Shaun Ryder et Bez, se fait sentir essentiellement sur un titre, l'excellent "Deviantz", en duo avec le rappeur Mickey Avalon. Le groupe The Rapture a également dû influencer la réalisation de Uncle Dysfunktional, notamment de par les samples et boucles rappelant quelquefois les deux albums en date des New Yorkais. Et puis comment ne pas citer Gorillaz, groupe pour lequel Ryder a chanté le single "DARE" en 2005, et dont le melodica est évoqué sur le morceau "In The Blood". Enfin, la piste cachée à la fin de l'album, dans lequel Ryder chante 'Im on my way to the city', fait référence à son projet sorti en 2003 sous le nom Amateur Night In The Big Top. En résumé, si vous êtes hermétique à l'évolution musicale d'une formation ou si vous n'aimez pas les groupes cités précédemment, il y a peu de chances que vous appréciiez le nouveau disque des Mondays.
Pour persuader le lecteur d'écouter le disque, je dirai que les Mondays ont eu l'intelligence et l'art de digérer leurs nouvelles influences pour nous pondre justement un disque digne d'eux. Mieux encore, Uncle Dysfunktional a le mérite de renouveler la discographie du groupe, en proposant une musique parfois proche du funk (comme l'excellent "Rush Rush"). Un seul morceau paraît faible en comparaison des autres, il s'agit de "Rats With Wings". Pour le reste de l'album, il suffit de gober la pilule et vous voilà reparti au septième ciel, comme à la grande époque Madchester.
Pour un groupe comme les Mondays, acheter un de leur disque c'est comme acheter de la came. On risque d'être déçu ou pas. Et mieux vaut ne rien attendre d'eux afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, surtout vis-à-vis de leurs chefs-d'œuvre musicaux d'autrefois.
La formation a quelque peu changé en quinze ans. Les seuls membres d'origine sont Shaun Ryder le chanteur, dealer et drogué reconnaissable à des kilomètres, Bez, le danseur et ami de longue date (on peut d'ailleurs se demander quel rôle joue un danseur sur l'enregistrement d'un disque) ainsi que Gary Whelan à la batterie. Cinq nouveaux membres arrivent pour une formation désormais composée de huit musiciens.
En quinze ans, il s'est passé beaucoup de choses dans le monde de la musique. Les principaux groupes ayant influencé la réalisation de ce disque sont à mon avis les suivants. Tout d'abord, les Happy Mondays, car leur marque de fabrique est toujours présente avec un Shaun Ryder débitant des textes bourrées d'allusion aux drogues et au sexe (d'ailleurs pour la première fois il y a un autocollant Explicit Lyrics sur la pochette), et une musique groovy mélangeant plusieurs genres. Ensuite, l'influence de Black Grape, ancien groupe de Shaun Ryder et Bez, se fait sentir essentiellement sur un titre, l'excellent "Deviantz", en duo avec le rappeur Mickey Avalon. Le groupe The Rapture a également dû influencer la réalisation de Uncle Dysfunktional, notamment de par les samples et boucles rappelant quelquefois les deux albums en date des New Yorkais. Et puis comment ne pas citer Gorillaz, groupe pour lequel Ryder a chanté le single "DARE" en 2005, et dont le melodica est évoqué sur le morceau "In The Blood". Enfin, la piste cachée à la fin de l'album, dans lequel Ryder chante 'Im on my way to the city', fait référence à son projet sorti en 2003 sous le nom Amateur Night In The Big Top. En résumé, si vous êtes hermétique à l'évolution musicale d'une formation ou si vous n'aimez pas les groupes cités précédemment, il y a peu de chances que vous appréciiez le nouveau disque des Mondays.
Pour persuader le lecteur d'écouter le disque, je dirai que les Mondays ont eu l'intelligence et l'art de digérer leurs nouvelles influences pour nous pondre justement un disque digne d'eux. Mieux encore, Uncle Dysfunktional a le mérite de renouveler la discographie du groupe, en proposant une musique parfois proche du funk (comme l'excellent "Rush Rush"). Un seul morceau paraît faible en comparaison des autres, il s'agit de "Rats With Wings". Pour le reste de l'album, il suffit de gober la pilule et vous voilà reparti au septième ciel, comme à la grande époque Madchester.
Parfait 17/20 | par BloodInMyEyes |
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