Chris Cornell
Carry On |
Label :
Suretone |
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Catapulté star rock grâce à l'étonnant succès de l'énorme aberration Audioslave, Chris Cornell est entré, par la même occasion, dans le cercle des chanteurs américains variétoches et FMs. Suite au dégonflement de cette baudruche, il s'attaque à son second album solo intitulé Carry On.
Le premier ne cassait pas des briques mais possédait au moins une authenticité qui le rendait fort sympathique. Ce second laisse par contre un goût ignoble dans la bouche. Chris Cornell reste un chanteur exceptionnel : blues, soul ou rock, il s'adapte parfaitement à chaque style avec aisance. Il a juste un peu tendance à s'auto parodier par moment en poussant un peu trop loin sa voix.
Mais musicalement, nom de dieu de bordel de merde, comme c'est mauvais !!! C'est blasant et carrément scandaleux. On sait le bonhomme très bon compositeur et arrangeur. Il s'occupait d'une large partie de la musique de Soundgarden et, quand on voit la qualité musicale atteinte sur leurs derniers albums, on peut juger des capacités énormes du gazier. Le four atteint par Audioslave ne doit pas lui être totalement impliqué, le groupe entier participant à la composition.
Alors que lui arrive-t-il ? Il a besoin qu'un Kim Thayil lui botte le cul et le remette dans le droit chemin ? Parce qu'encore un ou deux albums comme ça et il sera juste bon à mettre dans le même sac que Bon Jovi et autre Brian Adams... Que c'est triste de vieillir...
Seuls quelques morceaux échappent au désastre. "She'll Never Be Your Man", bon petit morceau pop où le chanteur tente un petit exercice soul assez admirable. "Ghosts" où l'on semble réentendre un peu des guitares acoustiques de Soundgarden ; mais on reste quand même très loin de ce groupe mythique. Le générique du dernier James Bond, "You Know My Name". Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais pour les fans de l'espion anglais, dont je fais partie, les arrangements à la John Barry sont toujours plaisants. Mais du coup ce morceau, placé en fin de galette détonne vraiment avec le reste. Entre parenthèses, on notera par ailleurs l'intérêt grandissant du père Cornell pour le billet vert : en effet, ce morceau n'est pas sur la BO de Casino Royale mais uniquement dispo en single ou sur cet album... La reprise de "Billie Jean" de Michael Jackson est correcte. Assez bien réécrite dans un style acoustique-glauque. C'est tout, le reste est bon à foutre à la poubelle.
Les nominés pour la palme du morceau le plus odieux sont : "Safe And Sound", une love song toute moisie tentant vainement de sonner soul par des arrangements cuivrés; "No Such Thing" ou comment gâcher une mélodie pas trop mauvaise au milieu de guitares hard rock toutes pourries; "Scar On The Sky", une autre pop song mielleuse affublée, elle, de lignes de chant à gerber; "Your Soul Today" ou comment recycler les plus mauvais riffs de Keith Richards en les rendant encore plus fadasses ; "Arms Around Your Love" qui finira sûrement par faire danser des slows à des boutonneux dans une soirée étudiante d'une école de commerce quelconque... Pas la peine d'aller plus loin, ce disque est catastrophique.
Une suggestion pour les heureux possesseurs de cet objet : au lieu de l'utiliser en tant que freesby, on peut plutôt s'en servir pour débusquer les gens de mauvais goût. En effet, si une personne de moins de 50 ans apprécie le groove énorme et la puissance des morceaux de ce disque c'est surement un fan de Dire Straits ou de Toto...
Le premier ne cassait pas des briques mais possédait au moins une authenticité qui le rendait fort sympathique. Ce second laisse par contre un goût ignoble dans la bouche. Chris Cornell reste un chanteur exceptionnel : blues, soul ou rock, il s'adapte parfaitement à chaque style avec aisance. Il a juste un peu tendance à s'auto parodier par moment en poussant un peu trop loin sa voix.
Mais musicalement, nom de dieu de bordel de merde, comme c'est mauvais !!! C'est blasant et carrément scandaleux. On sait le bonhomme très bon compositeur et arrangeur. Il s'occupait d'une large partie de la musique de Soundgarden et, quand on voit la qualité musicale atteinte sur leurs derniers albums, on peut juger des capacités énormes du gazier. Le four atteint par Audioslave ne doit pas lui être totalement impliqué, le groupe entier participant à la composition.
Alors que lui arrive-t-il ? Il a besoin qu'un Kim Thayil lui botte le cul et le remette dans le droit chemin ? Parce qu'encore un ou deux albums comme ça et il sera juste bon à mettre dans le même sac que Bon Jovi et autre Brian Adams... Que c'est triste de vieillir...
Seuls quelques morceaux échappent au désastre. "She'll Never Be Your Man", bon petit morceau pop où le chanteur tente un petit exercice soul assez admirable. "Ghosts" où l'on semble réentendre un peu des guitares acoustiques de Soundgarden ; mais on reste quand même très loin de ce groupe mythique. Le générique du dernier James Bond, "You Know My Name". Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais pour les fans de l'espion anglais, dont je fais partie, les arrangements à la John Barry sont toujours plaisants. Mais du coup ce morceau, placé en fin de galette détonne vraiment avec le reste. Entre parenthèses, on notera par ailleurs l'intérêt grandissant du père Cornell pour le billet vert : en effet, ce morceau n'est pas sur la BO de Casino Royale mais uniquement dispo en single ou sur cet album... La reprise de "Billie Jean" de Michael Jackson est correcte. Assez bien réécrite dans un style acoustique-glauque. C'est tout, le reste est bon à foutre à la poubelle.
Les nominés pour la palme du morceau le plus odieux sont : "Safe And Sound", une love song toute moisie tentant vainement de sonner soul par des arrangements cuivrés; "No Such Thing" ou comment gâcher une mélodie pas trop mauvaise au milieu de guitares hard rock toutes pourries; "Scar On The Sky", une autre pop song mielleuse affublée, elle, de lignes de chant à gerber; "Your Soul Today" ou comment recycler les plus mauvais riffs de Keith Richards en les rendant encore plus fadasses ; "Arms Around Your Love" qui finira sûrement par faire danser des slows à des boutonneux dans une soirée étudiante d'une école de commerce quelconque... Pas la peine d'aller plus loin, ce disque est catastrophique.
Une suggestion pour les heureux possesseurs de cet objet : au lieu de l'utiliser en tant que freesby, on peut plutôt s'en servir pour débusquer les gens de mauvais goût. En effet, si une personne de moins de 50 ans apprécie le groove énorme et la puissance des morceaux de ce disque c'est surement un fan de Dire Straits ou de Toto...
A éviter 6/20 | par Abe-sapien |
Posté le 12 août 2010 à 21 h 14 |
Il y a très peu à sauver sur cette erreur dans la carrière de Chris Cornell, et même si ça me fait mal, c'est une erreur monumentale, surtout après un Euphoria Morning plein de sincérité et très flatteur (car il ne fallait évidemment pas s'attendre à un pseudo-album de Soundgarden).
Une chose est sure : avec Carry On, on ne pense même plus au génial quatuor de Seattle, pas de regret, ni même de souhait, mais une question : comment a-t-il tomber là-dedans ?
Disons-le tout de suite : c'est un disque à oublier. Seules une poignée de chansons n'a pas à rougir. Tout le reste ne vaut pas même de s'y arrêter. Pourtant, la maison de disque y croyait. La photo de couverture et le livret sont tout à fait respectueux de celui qui achète encore des disques.
Alors, plutôt que de jeter cette mauvaise soupe, j'en mangerai les quelques croûtons qui ne me rassasieront pas.
"No Such Things" est un très très bon titre, qui ouvre tellement le disque que s'a en devient frustrant tellement le reste s'en éloigne. "She'll Never Be Your Man" nous fait reprendre un peu de vitesse, mais on sent déjà qu'on n'y croira plus, en ce Carry On, et ce bien que "Ghosts" ne soit pas trop mal non plus. "Your Soul Today" est également agréable à écouter. "Disappearing Act" est une petite ballade plutôt plaisante, mais elle ne décolle jamais. Heureusement, à ce moment-là, on n'approche de la fin du disque et, merci Ian Flemming, le meilleur titre de tout l'album arrive an quatorzième position (zappons, encore un !, le titre bonus qui rajoute à notre désarroi). "You Know My Name" est une grosse tuerie, un tube en puissance, la chanson de James Bond parfaite. Et dire que Chris Cornell aurait pu nous balancer tout un album comme ça ! C'est encore plus attristant.
Bref, si vous comptez, ça nous fait sept titres sur quinze, et encore, je suis assez bon publique pour certains. On n'est loin, très loin de ce qu'un artiste du standing de Monsieur Chris 'Soundgarden Audioslave' Cornell est capable. Ou était.
Remarque : étonnement, les bons morceaux le sont à la fois musicalement et vocalement ; à l'inverse, quand c'est mauvais, il n'y a rien de bon du tout. Et, oui, je ne parle même pas de la reprise complètement manquée de "Billie Jean".
Tiens, et si c'était un single 15 titres ?
Une chose est sure : avec Carry On, on ne pense même plus au génial quatuor de Seattle, pas de regret, ni même de souhait, mais une question : comment a-t-il tomber là-dedans ?
Disons-le tout de suite : c'est un disque à oublier. Seules une poignée de chansons n'a pas à rougir. Tout le reste ne vaut pas même de s'y arrêter. Pourtant, la maison de disque y croyait. La photo de couverture et le livret sont tout à fait respectueux de celui qui achète encore des disques.
Alors, plutôt que de jeter cette mauvaise soupe, j'en mangerai les quelques croûtons qui ne me rassasieront pas.
"No Such Things" est un très très bon titre, qui ouvre tellement le disque que s'a en devient frustrant tellement le reste s'en éloigne. "She'll Never Be Your Man" nous fait reprendre un peu de vitesse, mais on sent déjà qu'on n'y croira plus, en ce Carry On, et ce bien que "Ghosts" ne soit pas trop mal non plus. "Your Soul Today" est également agréable à écouter. "Disappearing Act" est une petite ballade plutôt plaisante, mais elle ne décolle jamais. Heureusement, à ce moment-là, on n'approche de la fin du disque et, merci Ian Flemming, le meilleur titre de tout l'album arrive an quatorzième position (zappons, encore un !, le titre bonus qui rajoute à notre désarroi). "You Know My Name" est une grosse tuerie, un tube en puissance, la chanson de James Bond parfaite. Et dire que Chris Cornell aurait pu nous balancer tout un album comme ça ! C'est encore plus attristant.
Bref, si vous comptez, ça nous fait sept titres sur quinze, et encore, je suis assez bon publique pour certains. On n'est loin, très loin de ce qu'un artiste du standing de Monsieur Chris 'Soundgarden Audioslave' Cornell est capable. Ou était.
Remarque : étonnement, les bons morceaux le sont à la fois musicalement et vocalement ; à l'inverse, quand c'est mauvais, il n'y a rien de bon du tout. Et, oui, je ne parle même pas de la reprise complètement manquée de "Billie Jean".
Tiens, et si c'était un single 15 titres ?
Sans intérêt 8/20
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