Gun Club
Pastoral Hide & Seek |
Label :
Fire |
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Le come-back du Gun Club était plutôt réussi. Mother Juno avait obtenu de bonnes critiques et apporté une nouvelle audience, plutôt conséquente, au groupe. Mais le reste ne suivit pas comme il aurait fallu. Une remontée à la surface plombée par un Jeffrey Lee Pierce autodestructeur qui se bourre de Xanax et fait couler le tout avec du whisky. Les performances live ne furent pas toutes catastrophiques mais certaines, à n'en pas douter, auraient fait fuir un fan de Pete Doherty.
Mais de ce côté-là, le pire est encore à venir. En cette année 1990, le groupe tient globalement bien la route et publie son cinquième album. Pastoral Hide And Seek, produit par Jeffrey Lee Pierce himself et enregistré au pays du Manneken Piss, tient son nom d'un film surréaliste japonais. Ajouté à cela une pochette vaguement psychédélique et on aurait pu penser que le Gun Club s'orientait vers de nouveaux horizons musicaux disons... inattendus. La vérité c'est que Pastoral Hide And Seek continue la voix tracée par Mother Juno mais, n'ayons pas peur des mots, sur un ton plus 'pop'.
Mais une pop qui rock assez dure pour ne pas effacer le lyrisme qui coule depuis toujours dans les veines du groupe californien. Du 'pastoral', il faut bien le dire, on a du mal à en trouver sur cet album mais de l'angoissé, du malade, voir du désespoir, ah ça oui on en prend plein la gueule. Et pas n'importe comment s'il vous plaît. Des mélodies à tomber évoquant très souvent Television ou Tom Verlaine en solo, dialogue de guitaristes oblige. Si Kid Congo Powers a de plus en plus l'impression de n'être qu'un musicien de passage, plus qu'un membre à part entière du Gun Club (mais il faut dire que le garçon s'implique de plus en plus avec les Bad Seeds), il reste le plus sûr élément pour pousser le talent de Jeffrey Lee Pierce dans ses derniers retranchements. C'est à dire très très haut.
Alors les chef-d'oeuvres en toute logique ne manquent pas : "Emily's Changed", "St John's Divine", "The Great Divide", "Another Country's Young", "Temptation And I"... Oui, au moins la moitié de l'album... Le tout étant porté par une voix toujours aussi exceptionnelle. Une voix qui renvoie les fans de Jeff Buckley ou tout autre beugleur de la sorte à une triste réalité : jamais ils n'atteindront cette intensité, ce déchirement cathartique qui se produit à chaque envolée du divin Jeffrey. Tant pis pour eux.
Pastoral Hide And Seek se termine sur une reprise affolante du classique des Jefferson Airplane, le génial "Eskimo Blue Day". Un dernier sursaut de joie qui pousse le chroniqueur que je suis à poser la question suivante: mais pourquoi donc cet album est ainsi honteusement ignorée que ce soit par les critiques ou les fans ? Non, vraiment, je ne comprends pas...
Mais de ce côté-là, le pire est encore à venir. En cette année 1990, le groupe tient globalement bien la route et publie son cinquième album. Pastoral Hide And Seek, produit par Jeffrey Lee Pierce himself et enregistré au pays du Manneken Piss, tient son nom d'un film surréaliste japonais. Ajouté à cela une pochette vaguement psychédélique et on aurait pu penser que le Gun Club s'orientait vers de nouveaux horizons musicaux disons... inattendus. La vérité c'est que Pastoral Hide And Seek continue la voix tracée par Mother Juno mais, n'ayons pas peur des mots, sur un ton plus 'pop'.
Mais une pop qui rock assez dure pour ne pas effacer le lyrisme qui coule depuis toujours dans les veines du groupe californien. Du 'pastoral', il faut bien le dire, on a du mal à en trouver sur cet album mais de l'angoissé, du malade, voir du désespoir, ah ça oui on en prend plein la gueule. Et pas n'importe comment s'il vous plaît. Des mélodies à tomber évoquant très souvent Television ou Tom Verlaine en solo, dialogue de guitaristes oblige. Si Kid Congo Powers a de plus en plus l'impression de n'être qu'un musicien de passage, plus qu'un membre à part entière du Gun Club (mais il faut dire que le garçon s'implique de plus en plus avec les Bad Seeds), il reste le plus sûr élément pour pousser le talent de Jeffrey Lee Pierce dans ses derniers retranchements. C'est à dire très très haut.
Alors les chef-d'oeuvres en toute logique ne manquent pas : "Emily's Changed", "St John's Divine", "The Great Divide", "Another Country's Young", "Temptation And I"... Oui, au moins la moitié de l'album... Le tout étant porté par une voix toujours aussi exceptionnelle. Une voix qui renvoie les fans de Jeff Buckley ou tout autre beugleur de la sorte à une triste réalité : jamais ils n'atteindront cette intensité, ce déchirement cathartique qui se produit à chaque envolée du divin Jeffrey. Tant pis pour eux.
Pastoral Hide And Seek se termine sur une reprise affolante du classique des Jefferson Airplane, le génial "Eskimo Blue Day". Un dernier sursaut de joie qui pousse le chroniqueur que je suis à poser la question suivante: mais pourquoi donc cet album est ainsi honteusement ignorée que ce soit par les critiques ou les fans ? Non, vraiment, je ne comprends pas...
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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