Stony Sleep
Music For Chameleons |
Label :
Big Cat |
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Stony Sleep en 1997, c'est un trio de petits morveux anglais en pleine crise d'adolescence, biberonnés à l'alternatif de Pixies et au grunge de Nirvana. Donc forcément, le premier album de ces garçonnets est puéril, et c'est bien dans son insouciance qu'il est remarquable. Les guitares miaulent, la basse crachote, la batterie est primitive, point. Inutile d'en rajouter, le trio l'a bien compris : dix titres sur douze en dessous des trois minutes, des arrangements pudiques, une production simple... Les formules des aînés sont prise ici au pied de la lettre, et le titre Music For Chameleons prend tout son sens.
Des chansons courtes mais désarticulées, entraînant des mélodies accrocheuses à l'usage régulièrement éphémères. Ces mélodies riches et peu communes qui caressent souvent la brit-pop sans en faire son étendard ("Mother Of Ten From Kansas", "A Song Before I Go"). Des formats si tarabiscotés impliquent, on le devine rapidement, un sens de l'humour certain, une écriture pleine d'autodérision à rapprocher des premiers Tripping Daisy. Ansi, un riff aussi ravageur (made in Nirvanaland) que celui de "Gas Chamber" est systématiquement désamorcé par un thème soit complètement différent soit plus lumineux. Une fascination particulière peut naître de ces compositions infantiles sans cesse compromises, complétant des titres (hits ?) immédiats comme le foufou "She Had Me" ou l'évident mais bancal single "Absurd". Le rock poppy, faussement mal fichu et maladroit, brut et instantané que balance ainsi Stony Sleep devient alors bien plus qu'attachant.
Un (très) bon témoignage adolescent du rock des nineties.
Des chansons courtes mais désarticulées, entraînant des mélodies accrocheuses à l'usage régulièrement éphémères. Ces mélodies riches et peu communes qui caressent souvent la brit-pop sans en faire son étendard ("Mother Of Ten From Kansas", "A Song Before I Go"). Des formats si tarabiscotés impliquent, on le devine rapidement, un sens de l'humour certain, une écriture pleine d'autodérision à rapprocher des premiers Tripping Daisy. Ansi, un riff aussi ravageur (made in Nirvanaland) que celui de "Gas Chamber" est systématiquement désamorcé par un thème soit complètement différent soit plus lumineux. Une fascination particulière peut naître de ces compositions infantiles sans cesse compromises, complétant des titres (hits ?) immédiats comme le foufou "She Had Me" ou l'évident mais bancal single "Absurd". Le rock poppy, faussement mal fichu et maladroit, brut et instantané que balance ainsi Stony Sleep devient alors bien plus qu'attachant.
Un (très) bon témoignage adolescent du rock des nineties.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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