The Ex
Dizzy Spells |
Label :
Ex |
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"Dizzy Spells" est le dix huitième album (en vingt ans d'existence) de The Ex, calé pile poil entre la collaboration avec Tortoise et l'expérimentale fanfare de Ex Orkest, on retrouve là la formation classique du groupe, sans aucune collaboration.
Et ça fait du bien de les retrouver seuls ! Cette rythmique brinqueballante et entêtante à la frontière entre fanfare tzigane et boîte à musique accélérée, ces guitares lacérées qui s'expriment en sacades, le chant furieux, sarcastique et monocorde de Sok.
Vous l'aurez compris je l'aime bien cet album !
Toujours aussi engagés contre notre société, toujours aussi intègres dans leur approche de la musique, les textes de Sok notamment sur Town Of Stone, le superbe Walt'z Dizzyland et Burnsome sont amères et haineux mais parfois cèdent un peu de la colère précédente pour laisser transparaitre les regrets et l'ironie de vingts ans d'existence. Sur Oskar Beck et River, Katrin chante deux titres qui n'ont pas grand rapport avec le reste de l'album. A mon avis en trop, ces titres sont chantés un peu à la manière "Nico", et le deuxième Fire est nettement plus réussi, avec une batterie rappelant les ambiances rythmiques de Tom Waits.
Au final, une galette postpunk (enregistrée par Steve Albini) de bonne facture qui présente un The Ex un peu plus calme et sage qu'en ces jeunes années, plus que jamais en rupture, autour de douze chansons plutôt réussis tant au niveau des textes que de la musique. Un disque idéal pour faire connaissance avec The Ex.
Et ça fait du bien de les retrouver seuls ! Cette rythmique brinqueballante et entêtante à la frontière entre fanfare tzigane et boîte à musique accélérée, ces guitares lacérées qui s'expriment en sacades, le chant furieux, sarcastique et monocorde de Sok.
Vous l'aurez compris je l'aime bien cet album !
Toujours aussi engagés contre notre société, toujours aussi intègres dans leur approche de la musique, les textes de Sok notamment sur Town Of Stone, le superbe Walt'z Dizzyland et Burnsome sont amères et haineux mais parfois cèdent un peu de la colère précédente pour laisser transparaitre les regrets et l'ironie de vingts ans d'existence. Sur Oskar Beck et River, Katrin chante deux titres qui n'ont pas grand rapport avec le reste de l'album. A mon avis en trop, ces titres sont chantés un peu à la manière "Nico", et le deuxième Fire est nettement plus réussi, avec une batterie rappelant les ambiances rythmiques de Tom Waits.
Au final, une galette postpunk (enregistrée par Steve Albini) de bonne facture qui présente un The Ex un peu plus calme et sage qu'en ces jeunes années, plus que jamais en rupture, autour de douze chansons plutôt réussis tant au niveau des textes que de la musique. Un disque idéal pour faire connaissance avec The Ex.
Bon 15/20 | par Dinou |
Point noir : la pochette que je trouve catastrophique et c'est dommage !
on comprendra le message quand même.
on comprendra le message quand même.
Posté le 22 septembre 2004 à 09 h 47 |
Je me rappelle, à 14 ans, quand j'ai découvert The Ex avec l'album "Blueprints for a Blackout", j'avais déjà senti cette excitation lorsque vous tombez sur une pièce maîtresse.
Certes, au fil du temps, The Ex s'est assagi - sauf si l'on pense au rageur et fabuleux "Aural Guerilla" - et a donné plus de place à la musique dite traditionnelle dans ses compositions.
"Dizzy Spells" revient lentement vers des sonorités plus lourdes avec cet album. "Walt'z Dizzyland" est sans conteste le meilleur morceau de cet album exceptionnellement homogène. La voix de GW Sok est toujours aussi rageuse et les textes toujours aussi engagés, quoique parfois dérangeants quand on connaît les premiers disques du groupe.
Toutefois, The Ex reste un groupe intègre, hors des sentiers battus et qui laisse une grande part d'expérimentations dans ses compositions que la production de Steve Albini ne dénature pas comme elle l'a hélas fait pour certains groupes (on se rappellera l'horrible production du deuxième album de Rosa Mota qui a mis un terme à son existence).
Cet album est donc en effet une bonne façon de faire avec ce groupe exceptionnel.
Certes, au fil du temps, The Ex s'est assagi - sauf si l'on pense au rageur et fabuleux "Aural Guerilla" - et a donné plus de place à la musique dite traditionnelle dans ses compositions.
"Dizzy Spells" revient lentement vers des sonorités plus lourdes avec cet album. "Walt'z Dizzyland" est sans conteste le meilleur morceau de cet album exceptionnellement homogène. La voix de GW Sok est toujours aussi rageuse et les textes toujours aussi engagés, quoique parfois dérangeants quand on connaît les premiers disques du groupe.
Toutefois, The Ex reste un groupe intègre, hors des sentiers battus et qui laisse une grande part d'expérimentations dans ses compositions que la production de Steve Albini ne dénature pas comme elle l'a hélas fait pour certains groupes (on se rappellera l'horrible production du deuxième album de Rosa Mota qui a mis un terme à son existence).
Cet album est donc en effet une bonne façon de faire avec ce groupe exceptionnel.
Excellent ! 18/20
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