The Ex
Vendôme [Chapelle] - vendredi 20 mars 2015 |
A l'époque de leur excellent Hörse Of The Dög, j'avais lu dans une interview des 80's Matchbox B-Line Disaster cette phrase qui m'est depuis restée en tête "on devrait abattre les groupes de punk au bout de trois ans, comme pour les chevaux de course".
Si je commence une chronique plus de dix ans après par cette citation c'est qu'elle me semble toujours pertinente, tant il est vrai que dans le punk le plus souvent on ne se bonifie pas avec l'âge, les premiers disques sont les meilleurs et les provocateurs d'hier deviennent les moralisateurs pontifiants et chiantissismes d'aujourd'hui. Parce que tu comprends mec, eux ils savent de quoi ils parlent.
Mais à toute généralité, il y a son contre exemple, et The Ex, malgré leurs trente cinq années d'existence, leurs vingt trois albums, reste un groupe passionnant, brillant, essentiel.
Terry, le seul membre fondateur encore dans le groupe martèle toujours sa six cordes plus que cabossée de modèle indéterminé avec la même joie évidente. Et c'est peu de dire que son bonheur est contagieux. Andy, plus sobre sur sa jazzmaster baritone, ressemble de plus en plus à Philippe Sollers, mais la complémentarité des deux bonhommes qui tatanent leur punk noise de concert depuis bien 25 ans fait toujours des étincelles.
Arnold, qui a repris le micro depuis le départ en 2008 du génial Sok et de son mégaphone s'en tire plus qu'honorablement.
D'une part son chant est engagé et habité comme celui de son prédécesseur mais en plus il sait se faire plus mélodique (un peu plus Piccioto et un peu moins MacKaye pour le dire en fugazien). Il apporte en outre beaucoup par son jeu de guitare toujours pertinent, percutant et dynamique. Il est finalement relativement rare de voir un groupe avec trois guitaristes où on se dit que les trois servent vraiment à quelque chose et c'est vraiment le cas avec The Ex.
Et que dire de Katherina, exceptionnelle derrière ses futs comme au chant, tout simplement une très grande dame de la musique.
Le seul regret de la soirée sera la minceur du public ayant la chance d'assister à un concert pareil, qui fait penser que décidément il y a peu de justice dans ce monde et me pousserait presque à faire des déclarations de footballeur suédois. Néanmoins le public si peu nombreux qu'il soit est en transe et The Ex jouera trois rappels, en remerciant le public "pour les danses".
Et là je me dis qu'après une telle carrière, être encore capable de tout donner comme ça même dans une salle à moitié vide, c'est quand même la grande classe. Bref si au delà de l'adjectif galvaudé un groupe mérite qu'on lui voue un culte, si un groupe incarne cette éthique dont se targuent trop de gens prêts à vendre leurs âmes au premier contrat de pub pour une bagnole, c'est bien The Ex et ce concert fabuleux l'a confirmé.
Si je commence une chronique plus de dix ans après par cette citation c'est qu'elle me semble toujours pertinente, tant il est vrai que dans le punk le plus souvent on ne se bonifie pas avec l'âge, les premiers disques sont les meilleurs et les provocateurs d'hier deviennent les moralisateurs pontifiants et chiantissismes d'aujourd'hui. Parce que tu comprends mec, eux ils savent de quoi ils parlent.
Mais à toute généralité, il y a son contre exemple, et The Ex, malgré leurs trente cinq années d'existence, leurs vingt trois albums, reste un groupe passionnant, brillant, essentiel.
Terry, le seul membre fondateur encore dans le groupe martèle toujours sa six cordes plus que cabossée de modèle indéterminé avec la même joie évidente. Et c'est peu de dire que son bonheur est contagieux. Andy, plus sobre sur sa jazzmaster baritone, ressemble de plus en plus à Philippe Sollers, mais la complémentarité des deux bonhommes qui tatanent leur punk noise de concert depuis bien 25 ans fait toujours des étincelles.
Arnold, qui a repris le micro depuis le départ en 2008 du génial Sok et de son mégaphone s'en tire plus qu'honorablement.
D'une part son chant est engagé et habité comme celui de son prédécesseur mais en plus il sait se faire plus mélodique (un peu plus Piccioto et un peu moins MacKaye pour le dire en fugazien). Il apporte en outre beaucoup par son jeu de guitare toujours pertinent, percutant et dynamique. Il est finalement relativement rare de voir un groupe avec trois guitaristes où on se dit que les trois servent vraiment à quelque chose et c'est vraiment le cas avec The Ex.
Et que dire de Katherina, exceptionnelle derrière ses futs comme au chant, tout simplement une très grande dame de la musique.
Le seul regret de la soirée sera la minceur du public ayant la chance d'assister à un concert pareil, qui fait penser que décidément il y a peu de justice dans ce monde et me pousserait presque à faire des déclarations de footballeur suédois. Néanmoins le public si peu nombreux qu'il soit est en transe et The Ex jouera trois rappels, en remerciant le public "pour les danses".
Et là je me dis qu'après une telle carrière, être encore capable de tout donner comme ça même dans une salle à moitié vide, c'est quand même la grande classe. Bref si au delà de l'adjectif galvaudé un groupe mérite qu'on lui voue un culte, si un groupe incarne cette éthique dont se targuent trop de gens prêts à vendre leurs âmes au premier contrat de pub pour une bagnole, c'est bien The Ex et ce concert fabuleux l'a confirmé.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par To7 |
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