Bonobo
Days To Come |
Label :
Ninja Tune |
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Bonobo se faisait attendre. Après un premier album complètement novateur et un Dial M For Monkey excellent mais sans grande innovation, Green, alias Bonobo tournait un peu autour du pot en nous sortant un mix Solid Steel (très bon également) début 2006. Le DJ le plus adulé de Ninja Tune (avec Amon Tobin) nous sort enfin sa nouvelle galette avec un changement notable de direction musicale. En effet, après une intro à la celèbre flûte à laquelle il nous a maintenant habituée, Bonobo démarre Days To Come avec une voix féminine, celle de l'envoûtante Bajka (une habituée du label Compost), et nous prouve, si besoin est, ses énormes talents de mélodistes.
Au delà de la nouveauté, Simon Green nous construit à partir de cette base un LP d'une qualité tout bonnement exceptionnelle. Il y a longtemps qu'un CD de downtempo n'était pas aussi bien arrangé, soigné, racé. La moindre boucle est soumise à un travail d'orfèvre. Samples, beats et arrangements nous bâtissent un paysage musical coloré teinté de mélancolie, où le planant croise le funk qui croise l'acoustique.
Notons également le choix judicieux des guest. Green, après avoir convoqué Bajka fait appel à son pote Fink, autre DJ signé il y a peu chez Ninja Tune, ayant prit une guitare sèche il y a même pas un an pour nous sortir un très bon CD d'éléctro-folk-blues (Biscuits For Breakfast, toujours chez N.T). Il pose ici sa voix sur "If You Stayed Over", qui frôle l'exercice de style.
Bref, vous l'aurez compris, le nouveau Bonobo est sans aucun doute le coup de coeur éléctro de la fin d'année 2006. Il est en passe de devenir pour moi un très grand DJ.
Au delà de la nouveauté, Simon Green nous construit à partir de cette base un LP d'une qualité tout bonnement exceptionnelle. Il y a longtemps qu'un CD de downtempo n'était pas aussi bien arrangé, soigné, racé. La moindre boucle est soumise à un travail d'orfèvre. Samples, beats et arrangements nous bâtissent un paysage musical coloré teinté de mélancolie, où le planant croise le funk qui croise l'acoustique.
Notons également le choix judicieux des guest. Green, après avoir convoqué Bajka fait appel à son pote Fink, autre DJ signé il y a peu chez Ninja Tune, ayant prit une guitare sèche il y a même pas un an pour nous sortir un très bon CD d'éléctro-folk-blues (Biscuits For Breakfast, toujours chez N.T). Il pose ici sa voix sur "If You Stayed Over", qui frôle l'exercice de style.
Bref, vous l'aurez compris, le nouveau Bonobo est sans aucun doute le coup de coeur éléctro de la fin d'année 2006. Il est en passe de devenir pour moi un très grand DJ.
Excellent ! 18/20 | par Reznor |
Posté le 22 janvier 2007 à 22 h 14 |
A défaut de proposer des albums qui marqueront au fer rouge leur époque, Simon Green, l'homme derrière le projet Bonobo, poursuit sur sa troisième sortie l'expérience d'un groove simple mais néanmoins subtil, destiné à rejoindre la catégorie "easy-listening haut de gamme". Il faudrait en effet être bien difficile pour ne pas succomber à au moins l'une de ces onze vignettes sonores, petits bijoux d'ambiances organiques, feutrées et accessibles aux premières écoutes. Car Bonobo détient vraisemblablement la science de l'arrangement parfait, de par sa capacité à pondre des merveilles chill-out qui vous tiendront en haleine de titre en titre.
Il n'est nullement question d'en faire des tonnes, non, juste de vous piéger à coups de ritournelles irrésistibles ("Ketto", "Recurring"), provenant d'une savante alchimie mélodique: guitares acoustiques, flûtes, claviers et cuivres jetés tous dans un même sac, sur la base d'une alliance basse-percussion dont on aurait gardé la quintessence rythmique. Il en résulte un disque au son chaud et accueillant, teinté de hip-hop, de soul, voire de blues, et qui garni des excellents featuring de la chanteuse Bajka, a le goût de l'authentique. Il faut aussi voir le groupe sur scène, actif autour de ses instruments, pour comprendre que l'on est à des lieues du cliché de l'artiste électro derrière ses platines, malgré son appartenance au label Ninja Tune.
Alors on pardonnera sans peine la relative absence de risques propre à ces compositions; la recette de Simon Green fonctionne au carat et c'est tant mieux. Si elle manque un peu de d'audace ou d'imprévu, c'est à mettre sur le compte de la propension à faire les choses bien, trop bien peut-être...
Il n'est nullement question d'en faire des tonnes, non, juste de vous piéger à coups de ritournelles irrésistibles ("Ketto", "Recurring"), provenant d'une savante alchimie mélodique: guitares acoustiques, flûtes, claviers et cuivres jetés tous dans un même sac, sur la base d'une alliance basse-percussion dont on aurait gardé la quintessence rythmique. Il en résulte un disque au son chaud et accueillant, teinté de hip-hop, de soul, voire de blues, et qui garni des excellents featuring de la chanteuse Bajka, a le goût de l'authentique. Il faut aussi voir le groupe sur scène, actif autour de ses instruments, pour comprendre que l'on est à des lieues du cliché de l'artiste électro derrière ses platines, malgré son appartenance au label Ninja Tune.
Alors on pardonnera sans peine la relative absence de risques propre à ces compositions; la recette de Simon Green fonctionne au carat et c'est tant mieux. Si elle manque un peu de d'audace ou d'imprévu, c'est à mettre sur le compte de la propension à faire les choses bien, trop bien peut-être...
Bon 15/20
Posté le 13 novembre 2008 à 21 h 14 |
Days To Come est LE disque de Bonobo. Simon Green est ici à l'apogée de son art et démontre avec cette production léchée qu'il ne vient pas de Brighton que de la grisaille anglaise. Parce que passé un stade l'électro entièrement instrumental ne se suffit plus à lui-même, le monsieur chamboule ses habitudes et s'octroie le privilège de retomber entièrement dans les bras de ses premiers amours à savoir soul et jazz. On avait déjà senti cette passion pour ce dernier ainsi que pour les sonorités orientales sur ces précédents albums mais là l'anglais semble visiblement vouloir se défaire doucement de toute programmation électronique directe pour aboutir à une séance résolument ancrée dans cette authenticité jamais réellement avouée. Sous ces semblants de jazz session privé et ô combien intimiste, Green a le don de nous faire frémir sur un downtempo intuitif. Légèrement débarrassé de sa tâche première pour n'en faire plus qu'un mince lit dans lequel pourra gracieusement couler le ruisseau fluide, subtil et vivifiant de cette prise de responsabilité certaine. Libéré donc de tout amas de beat superflus (déjà peu nombreux), Days To Come laisse la voie libre à un envol qui semblait désespéré dans des sphères peuplées de batterie feutrée, de contrebasse caressante et de ce saxophone plus que jamais envoûtant sur "Transmission 94 (Parts 1 & 2)", summum de l'album d'une jouissance absolue. On a affaire à un canevas beaucoup moins dense et millimétré de ce dont on avait l'habitude, qui caracolerait presque avec le free jazz sur "On Your Mark", et offre des structures simplifiées notamment par l'amincissement de l'emprise drum & bass dans le jeu de Bonobo. Et puis, gardons le pour la fin, il y a la collaboration de Bajka avec sa voix aiguisée qui fait mouche pour ce genre de chant de haute voltige. Profondément soul, suave et équilibrée qui nous ferait presque oublier que le temps continue de tourner pendant qu'elle prête son timbre à trois titres superbes. L'apparition de Fink est également la bienvenue sur "If You Stayed Over", irréprochable dans une écriture d'une qualité constante. Enfin pour finir et nous affirmer ainsi qu'à lui-même qu'il restera sans doute à jamais notre éternel cousin à l‘évolution retardée, Green n'a pas pu s'empêcher de nous livrer sur un second disque les titres ‘featured' en version instrumentale. Comme pour nous montrer qu'il restera malgré tout maître de sa destinée, fidèle à lui-même et à sa tribu. Les bonobos.
Excellent ! 18/20
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