Black Mountain
Black Mountain |
Label :
Jagjaguwar |
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Difficile de définir exactement la musique de Black Mountain. Pavement qui jouerait du hard-rock sous influence Led Zep ? Ou du Velvet Underground joué par une joyeuse fanfare déglinguée ? Mieux vaut s'attaquer directement aux 8 chansons qui composent cet album pour y voir plus clair.
Black Moutain démarre sur le défoncé "Modern Music" et là pour le coup, que ce soit dans le mode de déconstruction du format traditionnelle de la pop-song ou les intonations nonchalantes du chanteur, c'est du Pavement tout craché, période Wowee Zowee. Sans conteste le meilleur morceau de l'album. Changement de cap avec "Don't Run Our Hearts" et ses riffs plombés à la Black Sabbath qui alterne phases brutales et phases contemplatives. Black Mountain n'a aucun complexe à foutre en l'air les limites entre les différents styles que 50 ans de rock'n'roll auront mis en place. "Drugaunaut" ressuscite ainsi les fantômes du krautrock tendance Can qui flirterait avec le groupe pre-stoner Blue Cheer. Alors que "No Satisfaction" s'inscrit dans la lignée des chansons noise rock tracée par le Velvet de White Light White Heat.
Et alors là après la description succincte des 4 premières chansons de ce Black Moutain, deux types de réactions s'offrent à vous. Si vous êtes de nature pessimiste, vous vous dîtes sûrement que cet album est probablement trop incohérent pour être réussi. Par contre, si vous êtes de nature optimiste, vous auriez tendance à penser que Black Moutain est un album vraiment génial qui part dans tout les sens et c'est ça qu'est bon. Et bien vous auriez tous tort...
Parce que tout d'abord, bien que la variété des styles abordés soit conséquente, l'album affiche une unité certaine dut à une approche unique quasi j'menfoutiste du sujet. Mais là où le bât blesse, c'est que Stephen McBean, le leader et songwriter de ce collectif canadien n'est pas à l'aise sur tous les plans. Quand il s'essaye à la chanson acid-rock avec "Set Us Free", on s'ennuie ferme. Même constat pour "Faulty Times". Mais une chôse est sûre, c'est que Black Moutain sait surprendre son auditeur. On ne s'attend effectivement pas à voir en fin d'album cette réjouissante plage electro "No Hits" suivi de la très belle ballade bowiesque "Heart Of Snow".
Black Mountain a sorti un bon premier album qui aurait pu certainement être plus abouti mais sur lequel on revient assez souvent pour se convaincre que oui, dans les années 2000, certains groupes essayaient malgré la période très revival de produire une musique différente sans pour autant se fourvoyer dans des desseins post-rock prétentieux. Un album très agréable en somme.
Black Moutain démarre sur le défoncé "Modern Music" et là pour le coup, que ce soit dans le mode de déconstruction du format traditionnelle de la pop-song ou les intonations nonchalantes du chanteur, c'est du Pavement tout craché, période Wowee Zowee. Sans conteste le meilleur morceau de l'album. Changement de cap avec "Don't Run Our Hearts" et ses riffs plombés à la Black Sabbath qui alterne phases brutales et phases contemplatives. Black Mountain n'a aucun complexe à foutre en l'air les limites entre les différents styles que 50 ans de rock'n'roll auront mis en place. "Drugaunaut" ressuscite ainsi les fantômes du krautrock tendance Can qui flirterait avec le groupe pre-stoner Blue Cheer. Alors que "No Satisfaction" s'inscrit dans la lignée des chansons noise rock tracée par le Velvet de White Light White Heat.
Et alors là après la description succincte des 4 premières chansons de ce Black Moutain, deux types de réactions s'offrent à vous. Si vous êtes de nature pessimiste, vous vous dîtes sûrement que cet album est probablement trop incohérent pour être réussi. Par contre, si vous êtes de nature optimiste, vous auriez tendance à penser que Black Moutain est un album vraiment génial qui part dans tout les sens et c'est ça qu'est bon. Et bien vous auriez tous tort...
Parce que tout d'abord, bien que la variété des styles abordés soit conséquente, l'album affiche une unité certaine dut à une approche unique quasi j'menfoutiste du sujet. Mais là où le bât blesse, c'est que Stephen McBean, le leader et songwriter de ce collectif canadien n'est pas à l'aise sur tous les plans. Quand il s'essaye à la chanson acid-rock avec "Set Us Free", on s'ennuie ferme. Même constat pour "Faulty Times". Mais une chôse est sûre, c'est que Black Moutain sait surprendre son auditeur. On ne s'attend effectivement pas à voir en fin d'album cette réjouissante plage electro "No Hits" suivi de la très belle ballade bowiesque "Heart Of Snow".
Black Mountain a sorti un bon premier album qui aurait pu certainement être plus abouti mais sur lequel on revient assez souvent pour se convaincre que oui, dans les années 2000, certains groupes essayaient malgré la période très revival de produire une musique différente sans pour autant se fourvoyer dans des desseins post-rock prétentieux. Un album très agréable en somme.
Bon 15/20 | par Sirius |
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