Stellastarr*
Harmonies For The Haunted |
Label :
BMG |
||||
On croyait Stellastar* mort et enterré. Un album somptueux, fulgurant, qu'on n'avait pas vu venir que déjà le combo new-yorkais s'en va, telle une météorite, puis plus rien. Plus de nouvelles. Le silence radio total. A croire que ces trublions-là, au talent insolent et trop parfait pour être vrai, n'avaient en fait jamais existé.
Et puis voilà qu'on découvre, sur le tard, un deuxième album dont on avait caché l'existence. Rien que pour le plaisir de retrouver la bande de l'inimitable Shawn Christensen, ce leader dérangé et allumé, génial de classe et de fausse morgue au second degré, ce deuxième opus mérite qu'on y prête une oreille. C'est à se demander pourquoi personne n'en parle.
Ils avaient tout pour devenir les "futurs sauveurs du rock". Au lieu de ça, ils ont préféré éviter le succès et la gloire, de manière peut-être bien involontaire aussi. Harmonies for the haunted ressemble à une mise en bière commerciale, mais en beauté s'il-vous-plait.
Bien moins évidents que sur le premier opus, les titres restent tout de même fluides et énergiques, sans être aussi percutant qu'avant. Et on comprend un peu mieux pourquoi le groupe est tombé dans l'anonymat: les refrains se retiennent moins facilement. L'album ne marchera pas, et ils s'en doutaient, la faute à pas-de-chance, à la flemme, au cynisme, ou à la drogue, impossible de savoir. Toujours est-il qu'il faut quelques écoutes pour se laisser bercer par ces mélodies coulantes, au son plus lisse. Mais quelles mélodies !
Bien souvent majestueux mais aussi quelque peu rebelles, les titres, courts, s'enchaînent avec peu de pause. Et c'est avec un réel bonheur qu'on retrouve à nouveau les guitares acidulées et tonitruantes de Michael Jurin, les chœurs sublimes en pluies d'or de Tannen et surtout la voix extraordinaire de Shawn Christensen, grave, majestueuse, étrange et sévèrement ampoulée. Et surtout ce talent pour transcender de multiples influences (de la new-wave à l'émorock en passant par le rock des Pixies) et un songwriting touffu et, probablement trop exigeant. L'album au final est sympathique, balançant entre morceaux empressé et joyeusement dynamique ("Sweet Trouble Soul" ou le génial "Love And Longing") et surprise mélancolique avec piano ("Lost In Time"), mais sans jamais réussir à atteindre, ne serait-ce que le dixième de la portée du premier album.
Bref, une manière superbe de rentrer à nouveau dans l'anonymat: par la grande porte.
Et puis voilà qu'on découvre, sur le tard, un deuxième album dont on avait caché l'existence. Rien que pour le plaisir de retrouver la bande de l'inimitable Shawn Christensen, ce leader dérangé et allumé, génial de classe et de fausse morgue au second degré, ce deuxième opus mérite qu'on y prête une oreille. C'est à se demander pourquoi personne n'en parle.
Ils avaient tout pour devenir les "futurs sauveurs du rock". Au lieu de ça, ils ont préféré éviter le succès et la gloire, de manière peut-être bien involontaire aussi. Harmonies for the haunted ressemble à une mise en bière commerciale, mais en beauté s'il-vous-plait.
Bien moins évidents que sur le premier opus, les titres restent tout de même fluides et énergiques, sans être aussi percutant qu'avant. Et on comprend un peu mieux pourquoi le groupe est tombé dans l'anonymat: les refrains se retiennent moins facilement. L'album ne marchera pas, et ils s'en doutaient, la faute à pas-de-chance, à la flemme, au cynisme, ou à la drogue, impossible de savoir. Toujours est-il qu'il faut quelques écoutes pour se laisser bercer par ces mélodies coulantes, au son plus lisse. Mais quelles mélodies !
Bien souvent majestueux mais aussi quelque peu rebelles, les titres, courts, s'enchaînent avec peu de pause. Et c'est avec un réel bonheur qu'on retrouve à nouveau les guitares acidulées et tonitruantes de Michael Jurin, les chœurs sublimes en pluies d'or de Tannen et surtout la voix extraordinaire de Shawn Christensen, grave, majestueuse, étrange et sévèrement ampoulée. Et surtout ce talent pour transcender de multiples influences (de la new-wave à l'émorock en passant par le rock des Pixies) et un songwriting touffu et, probablement trop exigeant. L'album au final est sympathique, balançant entre morceaux empressé et joyeusement dynamique ("Sweet Trouble Soul" ou le génial "Love And Longing") et surprise mélancolique avec piano ("Lost In Time"), mais sans jamais réussir à atteindre, ne serait-ce que le dixième de la portée du premier album.
Bref, une manière superbe de rentrer à nouveau dans l'anonymat: par la grande porte.
Bon 15/20 | par Vic |
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages