Alamo Race Track
Black Cat John Brown |
Label :
Fargo |
||||
A une période où les Killers, Fratellis et autres groupes interchangeables pullulent et ne cessent de nous lasser, Alamo Race Track, nouvel ovni de la scène bénéluxienne découvert l'année dernière, revient en force avec un deuxième album tour à tour mélodique et incisif.
Si Birds At Home présentait un caractère très éclectique, Black Cat John Brown se veut dans l'ensemble plus brut, quoique toujours raffiné, et davantage orienté dans un direction précise. Les Hollandais auraient-ils trouvé leur leitmotiv avec cette seconde galette ?
Les dés sont jetés à l'écoute du premier morceau éponyme Black Cat John Brown. On est ici loin de l'influence des Who ou de Cat Power et plus proche de Skip James.
"Don't Beat This Dog" remet cependant les pendules à l'heure : il y a encore une pincée de leurs cousins dEUS dans les compositions du quartet, dans des riffs acérés dignes de ceux de Rudy Trouvé et Craig Ward. Là encore, il n'est nullement question de reproduire mais de tirer parti d'une influence.
A l'exception du sirupeux "Kiss Me Bar", sorte d'hommage aux années soixante qui détonne un peu sur cet opus, les amstellodamois surfent sur une vague pop/rock empreinte d'une tension palpable présente sur la majorité des titres et c'est le jeu sur cette tension qui définit leur nouveau son.
Le morceau "The Killing" est construit sur un habile crescendo et le groupe nous offre ses deux joyaux lorsque la tension atteint son apogée : "The Northern Territory" et "Lee J. Cobb Is Screaming A Lot", respectivement 4 minutes et des poussières de frissons rock et guitares assassines.
Là où tant d'autres groupes ratent leur deuxième album, Black Cat John Brown surprend, convainc et se révèle plus riche à chaque écoute.
Alamo Race Track entre dans la cour des grands. dEUS aurait-il trouvé un rival chez ses voisins?
Si Birds At Home présentait un caractère très éclectique, Black Cat John Brown se veut dans l'ensemble plus brut, quoique toujours raffiné, et davantage orienté dans un direction précise. Les Hollandais auraient-ils trouvé leur leitmotiv avec cette seconde galette ?
Les dés sont jetés à l'écoute du premier morceau éponyme Black Cat John Brown. On est ici loin de l'influence des Who ou de Cat Power et plus proche de Skip James.
"Don't Beat This Dog" remet cependant les pendules à l'heure : il y a encore une pincée de leurs cousins dEUS dans les compositions du quartet, dans des riffs acérés dignes de ceux de Rudy Trouvé et Craig Ward. Là encore, il n'est nullement question de reproduire mais de tirer parti d'une influence.
A l'exception du sirupeux "Kiss Me Bar", sorte d'hommage aux années soixante qui détonne un peu sur cet opus, les amstellodamois surfent sur une vague pop/rock empreinte d'une tension palpable présente sur la majorité des titres et c'est le jeu sur cette tension qui définit leur nouveau son.
Le morceau "The Killing" est construit sur un habile crescendo et le groupe nous offre ses deux joyaux lorsque la tension atteint son apogée : "The Northern Territory" et "Lee J. Cobb Is Screaming A Lot", respectivement 4 minutes et des poussières de frissons rock et guitares assassines.
Là où tant d'autres groupes ratent leur deuxième album, Black Cat John Brown surprend, convainc et se révèle plus riche à chaque écoute.
Alamo Race Track entre dans la cour des grands. dEUS aurait-il trouvé un rival chez ses voisins?
Très bon 16/20 | par Lady Godiva |
Posté le 03 septembre 2009 à 23 h 16 |
Après un premier opus bancal paru en 2003, où le groupe semblait encore se chercher une voie, une identité et un caractère, Alamo Race Track, en cette fin d'année 2006, vient nous apporter un bien belle bouffée d'air frais. Mais au sein de la très embouteillée scène pop-hype, on s'amuse aux petits jeux des comparaisons entre ART et ses consorts.
Alors on entend ici et la les échos que pourraient partager les bataves avec les Strokes? Ou bien d'Interpol? Et tiens pourquoi pas dEUS ne serait-ce que pour la proximité géographique?
De simples échos oui admettons le... Mais n'omettons pas le fait que cela parait bien plus chaleureux que les premiers cités ("Don't Beat This Dog", "The Nothern Territory") et bien plus émotif que les seconds ("Breaker- Breaker 1-2, "Chocolate Years").
Black Cat John Brown à ce petit truc en plus. Celui qui semble moins racoleur, moins sophistiqué, moins produit et parallèlement plus franc, plus brut et plus candide que ses confrères. Et c'est bien la ou réside tout le charme de cet album. Entre l'intelligence de leur coté retro avec les nostalgiques "Black Cat John Brown" ou encore "Stanley Vs Hannah" et les petites bombes pop sautillantes tel un "Lee J. Cobb Is Screaming A Lot", Alamo Race Track a su parfaitment maitriser son sujet.
De la pop légère et percutante en passant par des mélodies folk intenses et délicates ce Black Cat John Brown démontre que ART sait désormais manier avec brio la variété de ses compostions.
Mais comme d'habitude, dans cette constellation de groupe brillant comme une étoile sur un seul et unique album puis filant par la suite sous des cieux bien moins lumineux, on n'attendra confirmation...
Alors on entend ici et la les échos que pourraient partager les bataves avec les Strokes? Ou bien d'Interpol? Et tiens pourquoi pas dEUS ne serait-ce que pour la proximité géographique?
De simples échos oui admettons le... Mais n'omettons pas le fait que cela parait bien plus chaleureux que les premiers cités ("Don't Beat This Dog", "The Nothern Territory") et bien plus émotif que les seconds ("Breaker- Breaker 1-2, "Chocolate Years").
Black Cat John Brown à ce petit truc en plus. Celui qui semble moins racoleur, moins sophistiqué, moins produit et parallèlement plus franc, plus brut et plus candide que ses confrères. Et c'est bien la ou réside tout le charme de cet album. Entre l'intelligence de leur coté retro avec les nostalgiques "Black Cat John Brown" ou encore "Stanley Vs Hannah" et les petites bombes pop sautillantes tel un "Lee J. Cobb Is Screaming A Lot", Alamo Race Track a su parfaitment maitriser son sujet.
De la pop légère et percutante en passant par des mélodies folk intenses et délicates ce Black Cat John Brown démontre que ART sait désormais manier avec brio la variété de ses compostions.
Mais comme d'habitude, dans cette constellation de groupe brillant comme une étoile sur un seul et unique album puis filant par la suite sous des cieux bien moins lumineux, on n'attendra confirmation...
Bon 15/20
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