The Feelies
Only Life |
Label :
Coyote |
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Durant les années 80 nombreux sont ceux qui ont recherché le Saint-Graal musical sous la forme d'une grande révolution sonique ou technologique. Beaucoup moins nombreux sont ceux qui ont simplement oeuvré pour la chose pop avec leur sensibilité, leurs influences et leurs traditions. The Feelies font partis de la seconde catégorie et comme de bien entendu pourrait prétendre (comme tant d'autres) au titre de "perdants magnifiques".
Leurs deux premiers albums Crazy Rhythms et The Good Earth avaient révélé le talent de songwriter et d'arrangeur de la paire Mercer & Million et certainement laissé pantois le rock critique, qui devant ce groupe inclassable, préférait s'abstenir de toute chronique.
Only Life débute là ou The Good Earth s'était arrété; le fan est donc dès les premiers instants dans ce monde qu'il chérit. Toute la face A présente cet aspect particulier d'être en terrain connu malgré un petit quelque chose qui fait la différence: les titres sont moins secs, moins rêches qu'à l'accoutumée, la production a plus d'ampleur. C'est un vrai bonheur mais peu de chose comparé à ce qui nous attend en face B. Car dès "For Awhile" la machine s'emballe et de cavalcades éfrénées en courses folles, Mercer et Million s'en donnent à coeur joie. Lorsque "What Goes On" s'achève on est en sueur, le coeur battant la chamade et heureux de ce grand moment de simplicité.
Leurs deux premiers albums Crazy Rhythms et The Good Earth avaient révélé le talent de songwriter et d'arrangeur de la paire Mercer & Million et certainement laissé pantois le rock critique, qui devant ce groupe inclassable, préférait s'abstenir de toute chronique.
Only Life débute là ou The Good Earth s'était arrété; le fan est donc dès les premiers instants dans ce monde qu'il chérit. Toute la face A présente cet aspect particulier d'être en terrain connu malgré un petit quelque chose qui fait la différence: les titres sont moins secs, moins rêches qu'à l'accoutumée, la production a plus d'ampleur. C'est un vrai bonheur mais peu de chose comparé à ce qui nous attend en face B. Car dès "For Awhile" la machine s'emballe et de cavalcades éfrénées en courses folles, Mercer et Million s'en donnent à coeur joie. Lorsque "What Goes On" s'achève on est en sueur, le coeur battant la chamade et heureux de ce grand moment de simplicité.
Excellent ! 18/20 | par Hpl |
Posté le 31 mai 2008 à 01 h 47 |
Il y a des albums sur lesquels on tombe un peu par hasard et dont on ne se relève pas... Dans cette catégorie figure cet album des Feelies. Je ne connaissais que de nom, car je m'intéressais à l'époque à la musique "indé" américaine, et lorsque je lisais des articles sur REM, ce groupe était souvent cité. La pochette me plaisait bien, sans prétention aucune. Ce qui revient souvent en tête à l'écoute de la musique des Feelies, c'est le mot simplicité et sincérité. On est loin des arrangements somptueux, d'une production grandiloquente... Ici tout est très terre à terre, mais si aérien à la fois. La référence au Velvet Underground est souvent citée, mais the Feelies joue en comparaison en accéléré (sourires). Le lien est si évident que ce groupe reprend "What Goes On" avec brio...
Le duo guitaristique Glenn Mercer-Bill Million fonctionne admirablement pour montrer à la face du monde que la bonne musique n'est pas un calcul, simplement le résultat d'un talent évident. Leur non look est vraiment à leur image. Je conserve une place dans ma tête leur musique comme un petit trésor, car elle est inclassable et que personne n'a voulu la classer...
La luminosité des guitares est bien soutenue par un jeu sobre et efficace de la batterie et de la basse, qui donne une musique certes moins sautillante que sur "Crazy Rythms" mais qui gagne en profondeur. Je me surprends même à apprécier les solis qui dérapent gentiment, comme pour souligner la liberté que ce groupe revendiquait. L'album ouvre avec "It's Only Life" bien carré, une basse qui rebondit sur un lit de guitare mélodieux. "Too Much" est plus clamé que chanté alors que les guitares s'envolent au vent... "Deep Fascination" est au contraire plus susurré sur un jeu de batterie métronomique et un jeu de guitare bavard (et plaisant). "Higher Ground" ralentit un peu le tempo sans se démarquer des morceaux précédents, avec des chorus de voix et quelques notes de piano discrets, alors que la guitare occupe l'espace. "The Undertow" est joué sur les chapeaux de roue avec ses percussions rapides, que du bonheur vous dis je... "For Awhile" resserre les rangs autour des voix avant de repartir sur "The Final Word" au rythme de cavalcade. Que dire de "Too Far Gone" qui se joue à cent à l'heure, mais qui ne risque pas de sortir de la voie que leurs auteurs ont tracé... "Away" sort un peu du lot avec une intro calme et très atmosphérique, mais elle est trompeuse... Nos amis ne savent pas s'endormir sur leurs lauriers ! L'accélération est leur raison d'être, pour notre plus grand bonheur.
Certains préféreront leur premier album, mais rien ne fera démordre que Only Life est une pierre angulaire de toute discographie qui se respecte...
Nous sommes en 2008 et le groupe se reforme... Peut-on espérer un autre album ? Le suspens reste entier...
Le duo guitaristique Glenn Mercer-Bill Million fonctionne admirablement pour montrer à la face du monde que la bonne musique n'est pas un calcul, simplement le résultat d'un talent évident. Leur non look est vraiment à leur image. Je conserve une place dans ma tête leur musique comme un petit trésor, car elle est inclassable et que personne n'a voulu la classer...
La luminosité des guitares est bien soutenue par un jeu sobre et efficace de la batterie et de la basse, qui donne une musique certes moins sautillante que sur "Crazy Rythms" mais qui gagne en profondeur. Je me surprends même à apprécier les solis qui dérapent gentiment, comme pour souligner la liberté que ce groupe revendiquait. L'album ouvre avec "It's Only Life" bien carré, une basse qui rebondit sur un lit de guitare mélodieux. "Too Much" est plus clamé que chanté alors que les guitares s'envolent au vent... "Deep Fascination" est au contraire plus susurré sur un jeu de batterie métronomique et un jeu de guitare bavard (et plaisant). "Higher Ground" ralentit un peu le tempo sans se démarquer des morceaux précédents, avec des chorus de voix et quelques notes de piano discrets, alors que la guitare occupe l'espace. "The Undertow" est joué sur les chapeaux de roue avec ses percussions rapides, que du bonheur vous dis je... "For Awhile" resserre les rangs autour des voix avant de repartir sur "The Final Word" au rythme de cavalcade. Que dire de "Too Far Gone" qui se joue à cent à l'heure, mais qui ne risque pas de sortir de la voie que leurs auteurs ont tracé... "Away" sort un peu du lot avec une intro calme et très atmosphérique, mais elle est trompeuse... Nos amis ne savent pas s'endormir sur leurs lauriers ! L'accélération est leur raison d'être, pour notre plus grand bonheur.
Certains préféreront leur premier album, mais rien ne fera démordre que Only Life est une pierre angulaire de toute discographie qui se respecte...
Nous sommes en 2008 et le groupe se reforme... Peut-on espérer un autre album ? Le suspens reste entier...
Exceptionnel ! ! 19/20
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