Orange Juice
You Can't Hide Your Love Forever |
Label :
Polydor |
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Bien sûr, Orange Juice perdit énormément de choses en signant cet album. Notamment toutes possibilités de succès.
En dehors du coup totalement, ignorant volontairement les courants à la mode, le groupe de Glasgow allait se mettre de lui-même hors jeu.
Mais là où Orange Juice a perdu en notoriété, il l'a gagné en prestige. Culte, légendaire, mythique, on ne peut pas passer à côté de ce groupe !
Dans une veine réinventée, la formation d'Edwyn Collins a préféré laisser parler ses guitares dans une sensibilité pop splendide. Avec peu de moyens mais beaucoup d'authenticité, Edwyn Collins réussit à écrire un ensemble de chansons emballantes. Evidemment, le son est léger, la production peu encombrante et candide, mais la magie est là, contenue dans ces perles aux accents frétillants et espiègles.
Volontiers cyniques mais aussi romantiques, les membres du groupe se sont attachés à rester fidèle à leur esprit. You Can't Hide Your Love Forever restera comme le parfait manifeste d'un credo unique qui voulait qu'on ne se pose pas de question, qu'on regarde le monde avec humour et qu'on vive de la musique le plus simplement possible. Sautillantes, marrantes, funky, renversantes, tout bonnement sublimes, leurs chansons évoquent une musique qui n'existera plus.
On pardonne volontiers ce détachement à s'appliquer, cet amateurisme volontiers accentué et ce côté nonchalant, du moment qu'on ne manque pas ce charme subtil qui accompagne tous ces titres savoureux. En privilégiant ce côté "concoction maison", Orange Juice marquera son temps. Pierre angulaire de la maison Postcard, le groupe initiera le nouvelle scène de Glasgow, en compagnie d'Aztec Camera, Fire Engine ou Joseph K, tous des groupes à redécouvrir pour comprendre l'essentiel de l'histoire du rock anglais. Ces groupes venus des contrées pluvieuses, pratiqueront pourtant une musique riche en soleil, qui influencera incontestablement toute l'indie pop à venir.
Proposant une version alternative à ce que le rock anglais pouvait fournir au début des années 80, Orange Juice a fait de ses chansons de véritables capsules de fraîcheurs, au tempo élevé et aux mélodies cajoleuses. Les guitares "ligne claire" feront plus tard école, de même pour ces rythmes groovy, influencé par le funk et le post-punk, quant à la voix d'Edwyn, quelque part entre un crooner enjôleur et un indocile négligé, elle est carrément irrésistible !
Cet album est fondamental, tout d'abord pour tout ce qu'il représente: un certain état d'esprit, celui d'une époque, d'une scène trop peu connue mais qui sublima toute la musique pop, de toute une influence qui allait se faire sentir, d'un culte immense à venir pour toute une génération, celle des enfants de Glasgow. Oui, cet album est capital. Il n'a pas connu le succès mais il reste essentiel car il colle à merveille avec cette définition du "sound of young scotland". Il restera attaché dans le cœur de chacun pour son humour, son goût du kitch mais aussi sa sensibilité et sa douceur. Et pour son indépendance.
Mais il l'est surtout parce que parmi toutes les chansons qui figurent sur cet album, aucune n'est ratée.
En dehors du coup totalement, ignorant volontairement les courants à la mode, le groupe de Glasgow allait se mettre de lui-même hors jeu.
Mais là où Orange Juice a perdu en notoriété, il l'a gagné en prestige. Culte, légendaire, mythique, on ne peut pas passer à côté de ce groupe !
Dans une veine réinventée, la formation d'Edwyn Collins a préféré laisser parler ses guitares dans une sensibilité pop splendide. Avec peu de moyens mais beaucoup d'authenticité, Edwyn Collins réussit à écrire un ensemble de chansons emballantes. Evidemment, le son est léger, la production peu encombrante et candide, mais la magie est là, contenue dans ces perles aux accents frétillants et espiègles.
Volontiers cyniques mais aussi romantiques, les membres du groupe se sont attachés à rester fidèle à leur esprit. You Can't Hide Your Love Forever restera comme le parfait manifeste d'un credo unique qui voulait qu'on ne se pose pas de question, qu'on regarde le monde avec humour et qu'on vive de la musique le plus simplement possible. Sautillantes, marrantes, funky, renversantes, tout bonnement sublimes, leurs chansons évoquent une musique qui n'existera plus.
On pardonne volontiers ce détachement à s'appliquer, cet amateurisme volontiers accentué et ce côté nonchalant, du moment qu'on ne manque pas ce charme subtil qui accompagne tous ces titres savoureux. En privilégiant ce côté "concoction maison", Orange Juice marquera son temps. Pierre angulaire de la maison Postcard, le groupe initiera le nouvelle scène de Glasgow, en compagnie d'Aztec Camera, Fire Engine ou Joseph K, tous des groupes à redécouvrir pour comprendre l'essentiel de l'histoire du rock anglais. Ces groupes venus des contrées pluvieuses, pratiqueront pourtant une musique riche en soleil, qui influencera incontestablement toute l'indie pop à venir.
Proposant une version alternative à ce que le rock anglais pouvait fournir au début des années 80, Orange Juice a fait de ses chansons de véritables capsules de fraîcheurs, au tempo élevé et aux mélodies cajoleuses. Les guitares "ligne claire" feront plus tard école, de même pour ces rythmes groovy, influencé par le funk et le post-punk, quant à la voix d'Edwyn, quelque part entre un crooner enjôleur et un indocile négligé, elle est carrément irrésistible !
Cet album est fondamental, tout d'abord pour tout ce qu'il représente: un certain état d'esprit, celui d'une époque, d'une scène trop peu connue mais qui sublima toute la musique pop, de toute une influence qui allait se faire sentir, d'un culte immense à venir pour toute une génération, celle des enfants de Glasgow. Oui, cet album est capital. Il n'a pas connu le succès mais il reste essentiel car il colle à merveille avec cette définition du "sound of young scotland". Il restera attaché dans le cœur de chacun pour son humour, son goût du kitch mais aussi sa sensibilité et sa douceur. Et pour son indépendance.
Mais il l'est surtout parce que parmi toutes les chansons qui figurent sur cet album, aucune n'est ratée.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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