Cardinal
Cardinal |
Label :
Flydaddy |
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Marotte pendant longtemps des amateurs furieux de pop majestueuse faute de réédition, le seul et unique album de Cardinal est un de ces disques à classer dans la catégorie 'trésors cachés des 90's', ni plus ni moins.
Petit historique d'abord. Nous sommes en 1992 à Boston. Richard Davies, leader des obscures Moles, y rencontre là-bas loin de son Australie natale un certain Eric Matthews, jeune songwriter de son état. Les deux garçons, tous les deux inconditionnels de pop sixties s'entendent bien. Au point que Davies l'embauche en la qualité d'arrangeur pour ses compos qu'il désire assumer en solo. Et puis qu'à cela ne tienne, ils s'entendent même vachement bien au point que Davies et Matthews seront désormais duo. Un duo qui officiera sous l'appelation pompeuse de Cardinal. 2 ans plus tard sort l'album éponyme de Cardinal.
Dès "If You Believe In Christmas Trees", on se doute bien que ces garçons là ont biberonné leur soif juvénile de musique par l'écoute matraquée de Zombies, Bee Gees (ceux d'avant la débande disco), Love ou tout autres combos affiliés à la pop baroque qui elle-même fut souvent synonyme de pop psychédélique. Et si on avait le moindre doute, un petit coup d'oeil à la track list pour s'apercevoir que Cardinal reprend le "Singing To The Sunshine" de Mortimer, groupe américain (mineur) de cette trempe baroque/psyché des saintes sixties.
De prime abord, l'affaire est donc déjà entendue avec ses cordes, piano, trompette et autres arrangements luxuriants. Mais elle ne manque pas pour le moins d'originalité. Car ce qui ressort magnifiquement de Cardinal n'est pas à proprement parler du même acabit que les références passées. Ces 10 chansons tapissées dans un velour chloroformé ont une toute autre saveur. Ce parfum très fort mais jamais agressif, allie lenteur exagérée et emphase aérienne sublimée par les voix gracieuses et caressantes des deux compères. Cet ensemble ravissant plein de volupté, vous fait perdre pied tout en douceur. Seule exception notable de cette délicatesse afollante, la démente "Tough Guy Tactics", ultime preuve d'un songwriting de génie (celui de Richard Davies la plupart du temps).
Contrairement à pas mal d'albums statufiés par le temps et les critiques avertis, Cardinal n'usurpe pas sa réputation de chef-d'oeuvre oublié. La seule critique à son encontre recevable : sa durée, trop courte. Préférez donc la réédition 2005 et ses bonus à foison pour prolonger ce plaisir fascinant.
Petit historique d'abord. Nous sommes en 1992 à Boston. Richard Davies, leader des obscures Moles, y rencontre là-bas loin de son Australie natale un certain Eric Matthews, jeune songwriter de son état. Les deux garçons, tous les deux inconditionnels de pop sixties s'entendent bien. Au point que Davies l'embauche en la qualité d'arrangeur pour ses compos qu'il désire assumer en solo. Et puis qu'à cela ne tienne, ils s'entendent même vachement bien au point que Davies et Matthews seront désormais duo. Un duo qui officiera sous l'appelation pompeuse de Cardinal. 2 ans plus tard sort l'album éponyme de Cardinal.
Dès "If You Believe In Christmas Trees", on se doute bien que ces garçons là ont biberonné leur soif juvénile de musique par l'écoute matraquée de Zombies, Bee Gees (ceux d'avant la débande disco), Love ou tout autres combos affiliés à la pop baroque qui elle-même fut souvent synonyme de pop psychédélique. Et si on avait le moindre doute, un petit coup d'oeil à la track list pour s'apercevoir que Cardinal reprend le "Singing To The Sunshine" de Mortimer, groupe américain (mineur) de cette trempe baroque/psyché des saintes sixties.
De prime abord, l'affaire est donc déjà entendue avec ses cordes, piano, trompette et autres arrangements luxuriants. Mais elle ne manque pas pour le moins d'originalité. Car ce qui ressort magnifiquement de Cardinal n'est pas à proprement parler du même acabit que les références passées. Ces 10 chansons tapissées dans un velour chloroformé ont une toute autre saveur. Ce parfum très fort mais jamais agressif, allie lenteur exagérée et emphase aérienne sublimée par les voix gracieuses et caressantes des deux compères. Cet ensemble ravissant plein de volupté, vous fait perdre pied tout en douceur. Seule exception notable de cette délicatesse afollante, la démente "Tough Guy Tactics", ultime preuve d'un songwriting de génie (celui de Richard Davies la plupart du temps).
Contrairement à pas mal d'albums statufiés par le temps et les critiques avertis, Cardinal n'usurpe pas sa réputation de chef-d'oeuvre oublié. La seule critique à son encontre recevable : sa durée, trop courte. Préférez donc la réédition 2005 et ses bonus à foison pour prolonger ce plaisir fascinant.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sirius |
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